101A
Gig Seeker Pro

101A

Tokyo, Tōkyō, Japan | INDIE

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Band Rock Alternative

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Music

Press


"101A - Lethe"

Review
The band 101A has been getting attention not only in Japan but also in Europe and now through International audiences thanks to distribution from new Japanese music distribution company Higashi Music.

The group first appeared in Tokyo back in 1997 with the band decay (produced by Takahashi Yukihiro, a former member of Yellow Magic Orchestra) but with members “K” (bass and programming) and Noah (vocals and guitar), the group would make their first steps known as “101A” in 2000.

The group would release several mini albums and their music which consists of compositions blending rock and electronic music.

In 2005, the group would perform in the United Kingdom performing at famous clubs in England such as the Metro Club and the Bull & Gate and more performances in the UK throughout the year.

In 2006, the group would take part in the popular Japanese music festival “Fuji Rock Festival” and sharing the stage with notables such as the Red Hot Chili Peppers, Sonic Youth, Mogwai and Isis.  Also, a release of their second album “one day” which they collaborated with rock band Guitar Wolf, envy and BUFFALO DAUGHTER.

In January 2008, the band would release their third album “Lethe” which is an album that showcases surreal electronic programming by K,  sometimes angelic and sometimes raspy vocals of Noa but also showcasing her densely intermeshed guitar playing.  Clatter percussions by Sally and an overall feeling of going through the darkness, emerging to the light with their surreal music.

The album starts out with the track “Yuki no Sekai”.  Which starts out with guitars, drumming and with keyboards which then leads to soft and smooth vocals by Noa.  Very angelic and assisted with the keyboards which sets an ambience of something whimsical, while the guitar clangs and the beat of the drums sets up a mood of action.

The second track “Migration” features “K” on bass and again, a track with Noa’s angelic vocals but near two minutes into the song, you are greeted with a clatter of percussion in a frenzy, as the bass line just grooves in the background while Noa’s vocals stay angelic but becomes buzzy and then more bass and frenetic drum playing.

But then you get into the title track “Lethe” (the fourth track on the album) which features Noa talking but a pulsing of sounds in the background.  Taking the listener to another world, relaxing, hypnotic and leading up to the next track “Eugene”.
Where the other tracks feature angelic vocals, “Eugene” goes into common rock territory with a cool melody and an overall cool rock n’ roll track.  And the same can be said with the next track “Miranda Lethal Weapon” where the first two tracks on “Lethe” show pureness, “Miranda Lethal Weapon” showcases a dark, sexy side to Noa’s vocals.

And then you are back on a trip on the surreal world with the seventh track “Shihen”, with her singing angelically once again, while playing the guitar.  A very calming song with no percussions or bass.  Just a few tweeks at times to the music but mainly focusing on Noa’s angelic voice and guitar strumming.

The ninth track on the album “Shellfish” features cool, dynamic percussions but again angelic vocals and a song that is different from the other tracks on the album.  In a way, a style reminiscent of Kahimi Karie.

And the tenth track “Lull” features a mid-tempo track.  A bit of an artistic, live house, mellow rock song and also experimental on the musical end on K’s end.
There are also a few instrumental tracks such as “Serpent”, as well as a live version of their song “Sex Slave”.

As for the CD insert, the CD is bundled in a cardboard, double-fold sleeve with album credits and track notes by the band.

Judgment Call
I listened to this album repeatedly for several hours because I have read previous reviews of their albums talking about being in another world when listening to their music.

So, I want to just sit back and enjoy the music, let my mind focus on the various sounds and things integrated into the overall music, focus on the vocals and then focus on the overall music once again.

All in all, I actually found a good balance of up-tempo music that balance things from hardcore, frantic guitar and bass playing and drumming but you get to be a part of the other side of the spectrum musically, as the music heads into the light and to the dark.  Definitely, helped by the sweet and warm vocals by Noa but proving to the listener that warm and sweet can immediately change to chilling and dark but yet retaining that incantory style.

All in all, 101A’s music is pleasing, you get a balance of rock music but also a balance of easy listening to experimental and a bit of industrial as well.

So, I’m definitely pleased and wonder to myself, why has Europe received this band for live performances and we Americans have not. We definitely need to change that because I would love to see this band perform live stateside in the near future.
- J!-ENT


"101A - one day"

Si le trip hop est une musique qui, par le biais d’un éclectisme finement calculé où le son mélancolique s’appuie parfois sur un rythme rapide, crée une ambiance planante, alors aucun doute : 101A est bien un groupe japonais de trip hop. L’éclectisme susmentionné est d’ailleurs un procédé utile pour celui qui aimerait se démarquer ; et cela, 101A l’a bien compris. Voix divine et compositions transcendantes, pour un deuxième album électro-rock qui arrache l’humain de sa condition, pour l’entraîner dans la rêverie.

La voix céleste de Noah visite ainsi le style enfantin d’Emilie Simon, la clarté lisse propre à Ryoko, chanteuse d’Echostream, pour ensuite se laisser aller à des tonalités plus graves, voire à des cris déchaînés qui viennent briser la douce atmosphère qui commençait à s’installer. La musique, quant à elle, est de facture simple : Noah fait résonner son chant sur quelques accords de sa propre guitare, accompagnés discrètement par la basse de the K, et rythmés par une batterie qui fait varier sa puissance selon celle du chant envoûtant, le tout sans volutes sonores complexes. Et cette simplicité qui parvient à profondément toucher l’auditeur le moins attentif fait en grande partie la force de 101A.

one day suit fidèlement ce même schéma. Le titre éponyme qui fait office d’introduction instaure d’emblée l’atmosphère paisible dans laquelle 101A se plaît à transporter quiconque prête une oreille à leurs compositions. Peu de musique, si ce n’est un écho éloigné d’une guitare au loin… et cette voix, ces chuchotements qui pénètrent nos pores à nous faire perdre la raison. Les sons électroniques qui ponctuent cependant ce premier morceau laissent augurer un changement, qui surprend brusquement dès la deuxième chanson. Pour continuer à propos des pistes aériennes, qui constituent la principale matière de l’album one day, on s’arrêtera particulièrement sur Aerial à l’intitulé tout à fait approprié. Les premières secondes ne sont que lente progression vers les nuages : la voix basse de Noah est lentement rejointe par quelques effets, la guitare se fait plus présente, la batterie accélère, jusqu’au point culminant, où toute pression se relâche, grâce au jeu magnifique de voix de têtes féminines très aiguës. La voix des anges. De la même manière, draw et ses airs de berceuse, lente, féerique, silent ballet et son chant aigu bouleversant, ou encore corona, aux accents pop plus classiques, nous interdisent toute autre activité que l’écoute, les yeux fermés, un vague sourire aux lèvres.

Cela dit, il arrive parfois qu’entre deux de ces titres éthérés, on redescende soudain sur terre, en haussant un sourcil de surprise. Car 101A, comme nous l’avons dit, sait jouer sur les styles, comme le prouve Jane Doe, où la guitare et la basse sont résolument plus musclées, et où la voix de Noah se fait plus suave, voire sensuelle, laissant deviner un caractère bien trempé, ou juste la folie, comme peut-être dans le clip de come down durant lequel la jeune femme semble toute prête à se faire enfermer ; ou encore sex slave, où les programmations de the K se font plus denses et le chant clair de Noah plus rare, car remplacé par ses cris (presque compromettants) ; puis enfin grief coast, qui en matière de cris est bien plus terrassant, ce qui ne fait qu’accorder plus de saveur au titre, l’un des plus rock de l’album. neo vient clôre ce dernier avec originalité, puisqu’il s’agit d’un titre assez jazzy qui, sur un riff puissant, laisse même entendre… un saxophone !

De la première à la dernière note de one day (distribué en Europe par Higashi Music), 101A n’a donc cessé de surprendre, nous faisant atteindre le ciel, pour descendre tout aussi vite au centre de la terre. Le voyage en vaut la chandelle, surtout lorsque l’on sait que, quelque soit l’endroit, quelle que soit l’heure de la journée, on pourra repartir à la conquête des nuages en leur compagnie.
- Orient Extrême


"101A - Lethe"

La puissance divine de one day, précédent opus du groupe japonais de trip-hop 101A, plaçait la barre bien haut. Mieux structuré, plus puissant, toujours aussi envoûtant, LETHE n’a rien à envier à son prédécesseur. Si l’un était une lente montée vers les cieux, l’autre sera une longue chute vers le centre de la terre.

Létal

Un fin digipack de carton coloré en vert sombre, où se croisent trois étoiles griffonnées, l’ombre d’un cheval, et quelques volutes noires. Pas de livret, des paroles dont on ne peut assurer l’authenticité, simplement au dos de la couverture. Un CD couleur nuit, ponctué par un minuscule croissant de lune. Avant la première écoute, LETHE, édité en Europe par Higashi Music (et disponible dans sa boutique en ligne à 14 euros), pourrait, au choix, paraître peu avenant, ou particulièrement intrigant. Qu’en est-il de son contenu ?

Lorsqu’on écoute 101A, l’immersion peut ne pas être immédiate. De manière générale, les compositions restent musicalement dépouillées, mais le travail de composition n’est pas si négligé et superficiel qu’il n’y paraît : même si le trio instrumental n’accomplit aucune prouesse technique, il cultive l’inattendu en jouant sur les arrangements, et la structure de ses musiques, et ici sur la structure de l’album LETHE tout entier.

Flux et reflux, 101A et ses ondes sonores. Yuki no sekai ouvre ce nouveau voyage, laissant poindre, sous un voile mystérieusement trouble, les origines du pouvoir hypnotique de la musique du groupe. Les accords simplistes de la guitare de Noah, presque dissonants, servent de support écorché à sa voix surnaturelle. Avec sa grâce habituelle, la chanteuse psalmodie en décalé, ses mots résonnent comme un écho escaladant les hautes parois d’une abîme… et entraînent l’auditeur vers le fond.

La chute, d’abord, reste douce, comme lorsqu’on sombre dans le sommeil : les premiers instants de MIGRATION ne sont marqués que par la voix de Noah qui s’élève, seule, répétant encore et encore la même phrase. S’installent alors les instruments. La batterie de Sally, à présent membre officiel de la formation, accélère le rythme, tandis que la basse de the K s’affirme, de plus en plus obsédante. Certainement pas en reste, Noah hausse également le ton de son chant et de ses cris étouffés.

L’opus entier suit ce même schéma, ces mêmes vagues, alternant accalmies et montées en puissance. Après la nerveuse ligne de basse qui clôt MIGRATION viennent donc HEAT et LETHE, qui en profitent pour rappeler les racines trip-hop de 101A. HEAT, d’abord, est parsemée de rares paroles, sur une instrumentale paisible. Batterie régulière, quelques ajouts électro, un accord de guitare ici et là. Et puis, c’est le mystérieux néant avec LETHE et ses sonorités caverneuses, comme autant de gouttes glissant d’une stalactite.

"Lost sky, why are you so pure ?"

Les titres EUGENE et MIRANDA LETHAL WEAPON, rock sans équivoque, dévoilent un autre des talents de la formation. Sur des notes nerveuses, Noah impose une voix grave, canaille, et pousse ces petits cris ambigus dont elle a le secret. Dans la même lignée viennent s’inscrire SERPENT, chanson sale lacérée par un son inhumain, entre le cri et le grésillement, et les hurlements étranglés de la chanteuse, mais également SEX SLAVE, chanson dérangeante de one day dont l’enregistrement live est disponible en piste bonus. Ambiance décadente et thème racoleur, on y retrouve cette voix d’homme proférant "sex slave" d’un ton neutre, à intervalles réguliers, accompagnée des cris réverbérés et des respirations laconiques de Noah.

Néanmoins, prouvant une fois encore que le mélange des genres réussit toujours au groupe, quelques moments délicats éclairent les chansons les plus sombres : les aigus dans le refrain d’EUGENE rappellent ainsi les sirènes ensorceleuses d’Ulysse, alors que la seconde minute de MIRANDA LETHAL WEAPON est marquée par un break inattendu, où les soupirs et les murmures surgissent comme une douce lumière. 101A choisit de conclure LETHE sur l’ambiguïté inverse. En effet, si la voix presque enfantine de Noah détend l’atmosphère tendue des précédents titres, l’étrange grésillement de SERPENT vient à nouveau hanter les toutes dernières notes de SHELLFISH… Cœur battant.

Avec LETHE, 101A signe un album complexe aux multiples entrées, sans jamais trancher entre immaculée pureté et décadence outrancière. Plus encore que le schizophrène one day, ce dernier opus dérange, intrigue, et ne s’oublie pas. A écouter de bout en bout, bien accroché à sa chaise, ou allongé dans le noir.
- Orient Extrême


"101A - Lethe"

Remarqué en France après leur passage à Nancy fin 2006, 101A s'est construit une petite fanbase dans l'Hexagone qui fut fort déçue d'apprendre l'annulation du concert parisien initialement planifié pour début novembre 2007. Qu'importe : le groupe nous a promis de revenir l'an prochain, et en attendant il nous propose son nouvel album, le troisième et premier en tant que trio : Sally qui accompagnait noah et The K lors des dernières tournées de 101A est en effet devenu le batteur officiel de la formation ! Disponible en Europe chez Higashi Music depuis déjà plusieurs semaines, le disque est sorti au Japon en Indies début janvier, avec pour principale promotion un commentaire élogieux présenté sur le site officiel de 101A, écrit par nul autre que yukihiro d'acid android, mais qui est aussi et surtout le batteur de L'Arc~en~Ciel. Rien que ça !

Les deux premiers opus de 101A, 01 et one day, avaient laissé transparaître la volonté de plonger l'auditeur dans un univers, plus qu'un souci de l'efficacité purement commerciale que l'on retrouve dans les innombrables morceaux formatés radio qui, paradoxalement, pullulent aussi dans la discographie de nombreux groupes Indies nippons. L'ensemble était évidemment taillé pour le live, les spectateurs chanceux des concerts nancéen, suisse ou belges du trio ont d'ailleurs eu tout le loisir de s'en rendre compte. Et bien que les fans se rassurent : loin de se compromettre, 101A affirme avec LETHE sa personnalité musicale, et l'évolution se fait surtout sentir dans la qualité des arrangements, globalement plus chargés mais aussi plus subtils. Cet univers se retrouve aussi sur le plan graphique, avec un packaging au rapport qualité-prix peut-être inégalé sur le marché nippon : le boîtier est constitué d'une simple feuille épaisse de carton brun brut, pliée en deux volets, avec au recto le visuel principal reproduit à la manière d'une peinture, et à l'intérieur les paroles manuscrites. On pourrait crier à l'arnaque tant sur le plan matériel ce conditionnement est pauvre, et pourtant l'effet est très réussi et le rendu tout à fait superbe !

■ Un ange passe dans un monde en pleine révolution industrielle

L'album s'ouvre sur des notes familières avec Yuki no sekai, un morceau typique des créations de 101A. D'emblée on est plongés dans un dédale de sonorités industrielles, sur une composition linéaire qui nous change agréablement de l'éternelle structure couplets/refrains. Sur une rythmique assez lente et une guitare lourde plane la voix angélique de noah, lointaine, soupirée. Quant à Sally il imprime déjà sa patte avec des cymbales très présentes, une caractéristique que l'on retrouvera sur la quasi-totalité de l'album. De quoi introduire parfaitement l'univers hypnotique du groupe avant d'enchaîner sur Migration, l'une des plus belles réussites du disque, déjà connue des spectateurs du live français de novembre 2006. Là aussi l'effet est hypnotique, noah susurrant sur l'ensemble de la piste les mêmes paroles ("Fly to south, Fly to south, Fly / Fly to south Fly to south Together") avec sa petite voix claire par dessus une ligne de basse épurée enivrante. Et puis soudain au loin la batterie s'énerve un peu, avec une performance tout simplement énorme de Sally, tandis que la voix de noah s'industrialise jusqu'à saturation. Du grand art !

L'album est plus encore que les précédents marqué par la présence de morceaux à ambiance. Le post-rock electro-industriel caractéristique de nombreux travaux du groupe est encore une fois très présent, notamment sur le fantômatique heat ou plus loin avec serpent et son orchestration digne des meilleures BO de films d'angoisse. On retrouve aussi, parmi les poncifs, ces pistes oniriques et ces acoustiques sous-marines qu'affectionne tant 101A, avec par exemple le superbe LETHE où noah murmure avec son accent gorgé de sensualité ce qui s'apparente à un poème sur fond d'accompagnement synthétique instaurant une atmosphère quasi-religieuse. Dans un registre similaire, shihen et son chant très aérien sur quelques notes de guitare résonnantes s'avère très planante, et peut également se prévaloir d'un surprenant effet de vibration stereo qui achève de convaincre du soin énorme apporté à la qualité du mixage. Plus mignonne et plus légère, Shellfish souffre peut-être un peu de sa longueur excessive (plus de 6mn40) là où d'autres titres plus marquants auraient gagné à être plus longs.

■ Tir groupé de morceaux taillés pour le live

Et en parlant de titres marquants, LETHE nous offre aussi plusieurs morceaux plus porteurs, plus charismatiques, déjà connus des fans qui ont pu les découvrir en live. On retrouve d'abord avec grand plaisir l'excellent Eugene : sur une déferlante de guitare très mélodique et une ligne de basse entraînante, noah fait l'étalage de son talent en enchaînant des couplets percutants et des refrains qui tiennent de la haute voltige tant elle s'envole avec grâce. Sans doute l'une des plus belles réussites de la discographie de 101A ! A écouter également, Miranda Lethal Weapon et ses sonorités pour le coup carrément metal. Les guitares se font sombres et chargées, la batterie devient plus répétitive, la ligne de basse s'aggrave, le chant s'éraille, sali par des effets synthétiques réussis. Les amateurs du genre apprécieront à n'en pas douter ! Le disque se conclut sur lull, une chanson positivement soporifique, à l'accompagnemet dépouillé fait d'une batterie sourde, et d'un saupoudré de notes de basse et de riffs de guitare électrique, sur lesquels noah vient pour la dernière fois poser ses vocalises susurrées à la douceur incomparable. A noter tout de même la présence en fin de CD d'une piste bonus : le ténébreux et sensuel sex slave, dans un enregistrement live dont l'ambiance chargée et industrielle ferait un fond sonore idéal pour les backrooms un peu glauques d'un club échangiste de bas quartier.

Compensant ses maigres moyens par beaucoup de talent, de génie créateur et surtout de travail, 101A nous livre ici un troisième opus très mûr et très équilibré, avec plusieurs pistes purement destinées à propager la personnalité sonore du trio, et d'autres où l'ambiance est mise au service de compositions plus engageantes qui constituent depuis déjà plusieurs mois les temps forts des lives du groupe. Si les habitués des sorties plus commerciales risquent fort de rester sur leur faim, ceux qui se laisseront embarquer au fil des écoutes risquent en tout cas bien de finir par faire tourner ce CD en boucle tant son excellent rapport homogénéité/variété réussit à plonger l'auditeur attentif dans un univers pas forcément très original, mais en tout cas particulièrement bien dépeint. A noter la présence sur le recto du CD lui-même d'un mot de passe qui vous permettra d'accéder à une page spéciale du site officiel où vous pourrez retrouver la traduction anglaise des paroles de l'ensemble des chansons de l'album. En tout cas, voilà de quoi renouveler de bien belle manière le stock de chansons de 101A pour ses futurs concerts européens, que l'on attend bien sûr avec impatience. A noter à ce sujet qu'un album live enregistré lors de la tournée européenne de novembre dernier pourrait également sortir cette année : affaire à suivre !

Note: 8,5/10 - mimu-net


"101A - one day"

Deuxième album de 101A, one day est sorti près de trois ans après 01. Trois années plutôt bien remplies durant lesquelles le duo s'est construit une réputation de plus en plus solide dans le milieu Indies à Tôkyô, s'offrant plusieurs one-man lives dans l'archipel et une série de concerts dans quelques salles mythiques londoniennes.

Après un premier opus assez court, voici enfin un album full length de 101A grâce auquel il va être possible de voir se développer l'univers du groupe de manière un peu plus poussée. Auteurs, compositeurs et interprètes de tous leurs morceaux (noah et the K se partageant la composition, tandis que noah écrit les paroles et the K s'occupe des arrangements), les deux artistes ne s'en sont pas moins bien entourés pour ce disque, faisant notamment appel au batteur Kenichi Shirane (collaborateur de BONNIE PINK notamment) et à Rena Koyanagi de chez avex (qui a mixé plusieurs CDs de Kumi Koda, Do As Infinity,...) pour le mastering. On retrouve sur one day deux morceaux déjà présents sur 01 : Aerial dans une version au mixage légèrement différent, et grief coast pour le coup complètement réarrangée, plus courte, moins industrielle, et qui n'est pas sans rappeler certains des morceaux les plus sombres des Cranberries.

■ Vocalises et rêves ethérés

L'album s'ouvre sur une piste d'intro purement destinée à plonger l'auditeur dans un univers sonore particulier, une sorte de western post-moderne, de space opera dans lequel les sonorités électro résonnent dans le vide environnant. love less se charge toutefois dès la première seconde de remplir à nouveau l'espace sonore, combinant élégamment guitares, ligne de basse pesante, batterie riche en cymbales, et vocalises renvoyées par un écho lointain, pour former un mélange electro-rock assez brouillon à première vue, mais dont toute la nuance apparaît au fil des écoutes.

Avec silent ballet on trouve sur cet album une nouvelle piste modèle pour représenter le style musical de 101A : couplets épurés où le chant de noah est à mi-chemin entre la prière et la vocalise, à peine relevée de quelques notes éparses de basse ou de guitare, et refrains plus chargés où les guitares électriques commencent à saturer tandis que la chanteuse prend son envol dans des aigus doux et parfaitement maîtrisés. Le résultat est merveilleusement planant. Dans un registre similaire draw fait l'effet d'une progression lente et mécanique dans une parenthèse hors du temps, servie par un écho vaporeux sur la voix de noah et un background instrumental de quatre notes répétées en boucle aux effets hypnotiques.

■ OVNI et Guitares saturés

Mais l'une des forces de 101A c'est aussi de savoir faire parfaitement cohabiter son ange et son démon, son côté clair et son côté sombre. sex slave, quasi-instrumentale, rappelle quelque peu l'ambiance du premier album par ses sonorités industrielles et son loop de guitare électrique assez dark. Le morceau lorgne en fait du côté de Prodigy tout en s'en démarquant suffisamment pour rester efficace sans souffrir de la comparaison avec cette formation mythique. Toutefois c'est surtout Jane Doe qui interloque, cette fois non pas sur le plan instrumental (finalement relativement soft toujours dans cette atmosphère industrielle), mais sur le plan des paroles, autour d'un thème d'actualité puisque la chanson évoque une femme qui a noyé son enfant...

Avec Corona, 101A revient à des choses moins singulières mais au moins aussi efficaces dans un registre purement rock, sans toutefois perdre en personnalité : on pense alors à Olivia, dont la voix se rapproche d'ailleurs beaucoup de celle de noah sur ce morceau. A l'inverse, l'album se finit sur un petit OVNI, neo, qui conjugue avec beaucoup de classe éléments jazzy sur les couplets et mélodie rock chargée sur les refrains purement instrumentaux, où le saxophone lutte au loin au milieu des guitares.

Au final, ce second album de 101A s'avère nettement plus varié que le premier, qui courte durée oblige restait cantonné à une alternance -certes très bien menée- entre les passages planants et les rengaines plus lourdes. Cette fois le duo a nuancé ses propos et donné encore plus de maturité à ses compositions, servies par des arrangements de qualité et un mixage particulièrement travaillé. Le résultat perd un peu en efficacité pure mais prend alors des allures de travail d'orfèvre on ne peut plus plaisant à décortiquer au fil des écoutes, et sans nul doute taillé pour être sublimé en live. C'est donc avec une impatience non dissimulée que l'on attend de découvrir ce que vont donner tous ces morceaux sur scène à l'occasion du passage prochain de 101A en France !

Note: 8/10 - mimu-net


"101A - 01"

Sorti en Septembre 2003, 01, premier album de 101A, venait couronner 3 ans d'une ascension modèle sur la scène rock indépendante tokyoïte. Ce duo mixte, formé en 2000 par la chanteuse et guitariste noah, et le bassiste programmeur the K, n'a cessé de surprendre le public par l'inventivité de ses compositions, et ce premier opus distribué en France par Higashi Music constitue une excellente entrée en matière dans l'univers singulier du groupe.

Officiellement qualifié d'album, 01 tient plutôt du mini-album puisque le disque, d'une durée de moins d'une demi-heure, comporte seulement 7 pistes dont une intro de 15 secondes. Son packaging aux couleurs ténébreuses est à l'image de l'ambiance sonore du disque : sombre. Mais que les non-amateurs d'univers gothiques et autres visualeries se rassurent : point n'est question ici de look peinturluré, de castrations braillées ou de scarifications violacées. L'atmosphère est au rock teinté de grunge et relevé d'une tonalité industrielle, servie par l'omniprésence d'effets électroniques : un mélange à première vue classique mais dont l'emploi particulièrement réussi constitue sans nul doute le principal point fort de 101A.

Le ton est donné dès les premières notes de grief coast, le premier morceau du CD. Un sample de guitare saturée, rapidement rejoint d'effets synthétiques, nous plante un décor d'usine désaffectée aux murs poussiéreux entre lesquels résonne la voix claire (quoique légèrement rugueuse sur les couplets) de noah. Le contraste entre les aigus aériens de la chanteuse et l'accompagnement chargé en guitares est d'autant plus prenant que le mixage est incroyablement réussi. Celui-ci parvient en effet à rendre perceptibles toutes les composantes sonores de la piste, tout en les mélangeant dans un brouillon musical inspiré survolé par l'écho qui entoure les vocalises de noah. La bonne impression générale se confirme avec come down, la piste suivante, qui pour le coup s'avère être un véritable chef d'oeuvre. La chanson débute d'une manière très douce, noah murmurant son couplet sur un accompagnement synthétique léger qui laisse croire qu'il s'agit là d'un morceau ambient banalement planant. Et puis soudain profusent les guitares, sombres et métalliques, guidées par une ligne de basse fantastique, et sur lesquelles se pose le refrain rugi par noah de sa voix cristalline artificiellement saturée. Enorme, et ce n'est pas fini : après un second couplet/refrain du même acabit, 101A nous livre un final qui tient du pur génie : la rengaine vocale du refrain, répétée inlassablement, se décale à plusieurs reprises sur la mesure tout en restant parfaitement accordée à la mélodie d'accompagnement inchangée, conférant à la piste un côté destructuré tout simplement jouissif.

Difficile de passer derrière un tel monument, mais pourtant Aerial s'en tire avec les honneurs. Cette fois ce n'est pas par son efficacité que brille le morceau, mais par la grande classe de ses arrangements. Sur une base de tambours lourds pleuvotent quelques riffs de guitare électrique, tandis que les paroles de noah sonnent comme des prières dans une atmosphère à la fois très irréelle et toujours très terrestre de par le petit côté industriel des effets synthétiques. Ambient industriel toujours avec mekurauwo, première chanson du CD interprétée en japonais, dont l'accompagnement très épuré repose entièrement sur la basse et quelques samples électro. La déferlante de batterie et guitare électrique saturée, volontairement bruyante, qui suit sur serial number contraste alors sévèrement, même si ce morceau purement instrumental n'est réellement là que pour l'ambiance. L'album se termine avec fall, peut-être le morceau le plus accessible du disque de par sa mélodie à la guitare acoustique, qui baigne entièrement dans un espèce de brouillard artistique plutôt réussi.

Pour un premier album on peut dire qu'il s'agit là, sans nul doute, d'une sacrée démonstration. Ce qui frappe le plus sur ce disque, c'est l'incroyable qualité des compositions et des arrangements, qui démontrent qu'avec du travail, du talent et un sens artistique développé, on peut compenser le manque de moyens qui est celui des groupes indépendants, et parvenir à un résultat d'une grande classe. Dominé par un come down tout bonnement monstrueux, 01 constitue une excellente surprise à conseiller à tous ceux qui souhaitent s'éloigner un peu de l'univers ultra-formaté de la scène rock commerciale nippone.

Note: 8/10 - mimu-net


Discography

apososis [mini album]6 tracks
01[mini album]7 tracks
one day [album]10 tracks
lethe [album]10 tracks
unknown [not-album] 6 tracks

white film [live performance DVD]
film 5 [video art DVD]

Photos

Bio

They were influenced by 90's British shoegazer rock and American grunge rock. But now, in their sound there is perfect originality. Beautiful and emotional.
They started England tour from 2005. And since 2006, they started to work with Higashi Music and tour many country in Europe. In 2006, they played in Fuji Rock Festival. In 2007, they performed for Korean music TV program EBS SPACE.