Dj LeMonk

[20 août 2009]
Montréal a toujours eu la prétention d'être une des pierres angulaires de la scène électronique mondiale. Malheureusement, en raison de l'exode de certains de ses meilleurs artistes et DJs (on pense au The Mole, Sean Kosa et Deadbeat) pour l'Europe, où ces mêmes artistes prétendent qu'il y est beaucoup plus facile de vivre de son art; et ce, malgré l'apport de MUTEK et du Piknic Electronik, la Métropole semble, depuis quelques années, perdre de sa vitalité. Malgré tout, de nouveaux talents émergent constamment. François Lemoine, alias DJ LeMonk, compte bien prendre Montréal et toute la planète électronique d'assaut.

Lemoine, qui détient une formation classique, ayant étudié le violon et la basse, a parcouru le circuit des groupes de rock et alternatifs avant de s'intéresser à la musique électronique en 2006. Il a fait paraître en juin 2008 son tout premier album entièrement autoproduit et réalisé : Cafe... Del... Monko. De l'aveu même du concepteur-producteur, ce premier album, qui camouflait mal un certain manque d'expérience ainsi qu'une méconnaissance du plancher de danse, plaira, fort probablement, aux amateurs de musique lounge à la Saint-Germain et Buddha Bar. Continuant ses expérimentations, LeMonk, qui jouit d'assez de subventions pour se consacrer à son travail à temps plein, penche déjà sur son deuxième album. Avec cette deuxième galette, la musique du DJ, qui souhaite toujours œuvrer en dehors des circuits battus, se voudra plus éclectique et encore plus riche de multitudes de pistes procurant ainsi épaisseur et richesse à l'ensemble. Plus dansantes et agressives, les ambiances ethniques et tribales du long jeu, à paraître à la fin 2009 ou début 2010, ne risquent pas d'égarer l'amateur de techno minimale et de house. Un son plus brut pour plus de hits.

En attendant la sortie de ce nouvel opus et les concerts avec orchestre qui lui suivront, DJ LeMonk vous convie, ce dimanche, au Salon Daomé pour un dj set qui se voudra effréné. Fort d'un passage remarqué au dernier festival Éclipse et à la Winter Music Conference de Miami, Lemoine, qui gagne en expérience grâce à un agenda fort chargé, mixera à ses propres compositions de la tech-house, de la deep-house, des percussions et beaucoup de plaisir.

[Phil Lambert]
http://www.midnightpoutine.ca/music/2009/08/quand_lhabit_fait_lemonk/ - Midnight Poutine

[vendredi 5 juin 2009 19h10min]

Disque autoproduit, cafe...del...monko nous offre une ambiance musicale qui ne se dément pas d’un bout à l’autre de son écoute. Album aux couleurs jazzy et ambiante, l’album rappelle nécessairement des disques comme Café Méliès et saura plaire au même public. DJ LeMonk nous sert une musique contrôlée et composée avec justesse. Un premier album qui ne décoiffera personne, mais dont le professionnalisme impressionne tellement il a été bien réalisé. Fait intéressant, DJ LeMonk a su intégrer, avec une grande habileté, de nombreux instruments à sa musique électronique. Ces apports subtils font des pièces de Cafe...del...monko un ensemble organique et chaleureux. Les voix de Marybelle Frappier et de Sophie Hébert sont portées par le violon et la basse, présente et appréciée, de DJ LeMonk ainsi que par le piano de Jean-Marc Lafleur. Le sens du tempo du compositeur est palpable et notre écoute est portée sans ambages par cette musique agréable et sans heurts. Cafe...del...monko n’est pas un album qui marque l’auditeur à son écoute, malgré de nombreuses subtilités sonores qui sauront plaire aux amateurs du genre. Contrairement à d’autres disques, il demeure difficile d’oublier la musique même si celle-ci nous plonge dans un état presque zen. On se surprend à taper du doigt sans trop savoir pourquoi et c’est probablement là une des grandes forces de l’album. Il nous porte plus qu’on ne l’écoute. Un album parfait pour ceux qui cherchent une ambiance décontractée ou encore une d’écoute plus intellectuelle.[Charles Prémont] - Lien Multimédia/Convergence

[vendredi 10 avril 2009 00h10min]

Oubliez le stéréotype de l’artiste incapable de gérer sa carrière. Dj LeMonk se trouve aux antipodes du cliché. Économiste de formation, ayant travaillé dans le domaine bancaire pendant des années, c’est en s’autoproduisant qu’il a lancé sa carrière en musique. « Des DJ, il y en a des milliers au Québec, dit-il. Si tu veux te démarquer, si tu veux que peut-être un jour un producteur te remarque, il faut que tu prouves que tu es capable de sortir de la musique de qualité, mais surtout que tu es en mesure de faire bouger les choses. » Le Lien MULTIMÉDIA a rencontré DJ LeMonk sur l’autoroute 10 entre Montréal et Sherbrooke. Il y a deux ans, François Lemoine a choisi de laisser de côté une carrière stable pour se lancer dans l’univers incertain de la musique. « Je suis loin d’être le seul à avoir ce genre de cheminement, dit-il. Je reviens de Miami où j’ai “spinné” lors du Winter Music Conference et j’ai rencontré plein de DJs qui avaient des baccalauréats en communication ou en finance. » Armé d’une courte expérience en musique, il a été membre du groupe The Cuckoos ayant connu un certain succès à Trois-Rivières. DJ LeMonk a choisi l’autoproduction comme porte d’entrée dans sa nouvelle carrière. Il a lancé son premier album en juin 2008. « J’ai vu cet album comme une formation, explique DJ LeMonk. Je devais apprendre et c’est ce que j’ai fait. Aujourd’hui, quand tu es DJ, personne ne va prendre ta carrière en charge. Sauf si tu es dans les 10 meilleurs DJs de la planète, c’est encore toi qui vas aller répondre à tes courriels sur Facebook. »
[Charles Prémont] - Lien Multimédia/Convergence