Evelinn Trouble
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Evelinn Trouble

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"Le Temps - sur un ton imulsif - 2011"

Evelinn Trouble, sur un ton impulsif

La chanteuse zurichoise abandonne son songwriting fragile et corse le propos avec un deuxième album au rock corrosif. Son apprentissage n’est pas achevé

Genre: Rock
Qui ? Evelinn Trouble
Titre: Television Religion
Chez qui ? (Chop Records/Phonag)

Les petits cercles de l’industrie du disque helvétique lui ont souvent reproché son errance. Le parcours d’Evelinn Trouble s’apparente, il est vrai, à un précis de l’instabilité, ce qui n’est pas de nature à rassurer les «décideurs» du secteur lorsqu’il s’agit de franchir les portes des studios d’enregistrement. Les remises en question, les changements de cap parfois radicaux de la chanteuse lui ont conféré le statut encombrant d’électron libre et de forte tête de la scène nationale. Alors serait-elle ingérable, voire dangereusement imprévisible, Evelinn? Peut-être. Son deuxième album, Television Religion, pourrait en tout cas donner des arguments à ces voix tant il paraît prolonger les tâtonnements et croiser des pistes éloignées.

De ces douze nouvelles chansons on retiendra la toile de fond, qui révèle une volonté évidente de s’éloigner du registre initial, aperçu dans le liminaire Evelinn Trouble’s Arbitrary Act. Le songwriting sobre et ciselé des débuts laisse ici la place à un propos corsé, aux connotations rock abrasives et acides. Le talent et l’immense potentiel de la chanteuse sont toujours là et confirment les avis flatteurs qu’elle avait suscités il y a plus de deux ans, quand ses premières chansons trouvaient enfin un distributeur solide en Suisse.

Evelinn Trouble, on s’en souvient, est partie de presque rien: de quelques maquettes transformées en 2006 en travail final de maturité artistique. Sur ces petites productions domestiques, elle a bâti son début de carrière, ses liens avec la scène zurichoise et avec Sophie Hunger en particulier, en accompagnant un temps l’aînée sur les scènes. La parenthèse courte au sein de la formation post-grunge Lorry a affiné des arguments qu’on retrouve en partie aujourd’hui. Accompagnée par le bassiste Flo Götte, par une boîte à rythmes et par des synthés analogiques, la chanteuse a élu domicile chez les Bernois de Chop Records, où elle fait étalage de son tempérament bouillonnant. Television Religion débute ainsi sans détour, sur un fond ­stoner et d’une voix qui rappellera la PJ Harvey de Dry. Les traces de cette veine magmatique se prolongent ailleurs, dans «Nothing» et «My Lies», notamment. Cette esthétique maîtrisée mais si peu novatrice laisse dubitatif. Sentiment qui s’épaissit dans «Warface», qui paraît singer maladroitement les recettes des Kills.

Les fulgurances de l’album sont ailleurs, dans ces rares plages où la chanteuse renoue avec les tonalités intimistes. Sur «Waste», ancienne chanson retravaillée avec des bouts de ficelle électro, on redécouvre ainsi l’artiste qui a su dire beaucoup avec des moyens asséchés. Plus loin, «I Was a Lover» dévoile une voix étonnante, ronde et chaude. On mettra encore, parmi les passages notables, la mélancolique «So Long», entièrement portée par un clavier brumeux et un chant en retrait.

Les points d’orgue et les chutes de Television Religion illustrent finalement tout ce qui sépare le talent du génie. Et l’évidence s’impose: l’inconstante Evelinn Trouble n’a pas encore atteint le second statut. - Le Temps (Rocco Zachero)


"Volumecity - ready to kick off- 2011"

Evelinn Trouble is getting ready to kick off their next album “Television Religion”. In doing so they have leaked out one of the songs from the album. A move possibly to get our taste buds wet and thirsty for more Trouble.

Please. Like they needed to that! We’ve been waiting long enough for some new Trouble in our lives that there are flies circling our ears.

5 second review: I just love a good apocalyptic rebirth song with a little gasmask foreplay. It’s rockingly delicious, as to be expected. Evelinn Trouble seems to never disappoint. I can’t wait for the album! - Volumecity.co.uk


"Bewegungsmelder - Garage Queen - 2011"

Diese Lady ist ein absoluter Glücksfall für unser so braves und sauberes Land. Frech und mutig stampft sie auf den Bühnen, eine Rebellin mit Herz und Blut, zugleich eine wunderbare Rocksängerin, die auf den Spuren eines Kurts wandert, ohne Bewährtes zu wiederholen, sondern ihren eigenen Trouble-Stempel auf den Garage-Rock zu setzen. Ein Debüt, dass noch hohe Wellen schlagen wird, bestimmt. - Bewegungsmelder


"Züritipp - Dritter Streich - Feb 2013"

Sie ist immer noch jung; und sie ist schon wieder richtig gut: Mit The Great Big Heavy hält Evelinn Trouble die Spannung hoch.

Sie kann ausbrechen, sie kann wahrlich wüten: Dass sie den Rock, die musikalische Rebellion, das Eruptive beherrscht, hat die Zürcher Musikerin Linnéa Racine alias Evelinn Trouble in ihrer Karriere bereits zu Genüge bewiesen. Bald fünf Jahre sind seit ihrem Erstling «Arbitrary Act» verstrichen, und die mittlerweile 23-jährige Zürcherin hat sie aktiv musizierend und experimentierend verbracht.

Immer wieder führte sie ihre Songs, die feine Melodiekerne in sich tragen, auf der Bühne in Schreien und krachende Gitarrensounds über. Ein Evelinn-Trouble-Gig ist – so hatte Zürich zu lernen – immer eine Tour de Force der Gefühle und Klänge – ob solo, ob mit irritierend prägnanten Live Visuals und ihrer Band Television Religion, ob unnachgiebig, ausführlich und konfrontationssreich wie am illegalen Binzfest vor Tausenden von Leuten.

Ihr neues, drittes Album «The Great Big Heavy» verschliesst sich dem Hörer zunächst, und zwar breitbeinig, selbstbewusst und gänzlich kitschfrei. Sixties Rock, Blues und drängendes Geschramme bauen sich da auf, alles gut gemacht, sauber gemischt, fein abgestimmt. Erst mit der Zeit offenbart sich das breite Gefühlsspektrum, das die junge Dame hier offenbart. Erst mit der Zeit treten die erwähnten Melodiekerne unter der schroffen Ummantelung zutage. So wie das bei richtig guten Alben der Fall ist.

Die grossen Momente auf «The Great Big Heavy» sind die leisen. Wie auf «Flesh and Bone (Helpless Times)», bei dem die Spannung eigentlich nur wegen der Stimme stetig steigt. Oder in «China Made Love», dem sechsten von neun Songs. Es könnte ein Song von Tricky sein, denkt man erst: Ein Synthie-Bass grummelt da sehr bestimmt, das Schlagzeug tickt, daneben züngeln immer wieder Gitarrenklänge hoch. Und darüber agiert eine Stimme, der die Welt gehört: zart und bestimmt, sehnsüchtig und sinnlich, abgründig und apokalyptisch zugleich.

Gerade diesen Song könnte man, noch viel mehr als auf dem Album, in Progrock, in totalen systematischen Lärm überführen. Evelinn Trouble wird das sicher irgend-wann ganz genüsslich tun. Aber einstweilen zeigt sie: Sie kann auch ohne. - Züritipp (Adrian Schräder)


"20Min - Haute tension analogique avec Evelinn Trouble - Feb 2013"

La chanteuse sera en showcase, à Lausanne et Genève, le 1er et le 2 février 2013, avec son étonnant nouvel album «The Great Big Heavy».

La Zurichoise Evelinn Trouble est une «songwriteuse» de 23 ans. Jeune âge, mais maturité musicale stupéfiante. Pour preuve, en six ans elle a accouché d’un album et de deux EP qui explorent autant le rock, l’electro, le trip-hop que le punk.

Son dernier disque «The Great Big Heavy», sortira le 1er février 2013 en vinyl et digital, est encore une expérience ­inclassable. La chanteuse à la voix criarde a ­enregistré cette galette en live avec un appareil analogique. Le résultat est sauvage. Superbement sixties et rock’n’roll.

Evelinn Trouble
«The Great Big Heavy» en showcase: vendredi 1er février à 17h30 chez discs-à-bracs à Lausanne. Samedi 2 février 2013 à 15h chez Sounds à Genève. - 20Minuten (Julien Delafontaine)


"le Courrier - Evelinn sème le trouble - Feb 2013"

DISQUE Ruades électro-punk, ballades pop-soul: «The Great Big Thing» d’Evelinn Trouble nous met à genoux.

Un album qui passe sans transition du rock abrasif au trip-hop, doté d’un son ample et organique, fruit d’un enregistrement maison passé ensuite par les mains expertes d’une légende du thrash-metal helvétique, Tommy Vetterli, guitariste de Coroner et ingénieur du son. Avec The Great Big Heavy, Evelinn Trouble frappe à nouveau un grand coup. Qui? C’est vrai, on parle moins de cette Zurichoise que de Sophie Hunger, Heidi Happy ou Anna Aaron. Pourtant, à 23 ans, Evelinn Trouble – née Linnéa Racine, fille d’une chanteuse de jazz et d’un architecte francophile – publie un troisième album d’une maturité renversante. Sa voix y déploie une puissance et une palette d’émotions puisées au fond de l’âme.
Evelinn Trouble nous avait déjà bien secoués avec Television Religion (2011), album qu’on n’attendait pas aussi robuste et frondeur après le coup d’essai d’Arbitrary Act (2007) – à cette époque, la musicienne se cherchait encore une identité entre ses influences rock (Pixies, Nick Cave, PJ Harvey) et l’ombre de la reine folk-soul dont elle fut la choriste, Sophie Hunger. Arrivé dans la foulée d’un clip tapageur, «Warface», qui dénonçait le commerce d’armement dans le cadre d’une campagne du GSsA, Television Religion suggérait une personnalité bien trempée, peu encline à mettre de l’eau dans son vin. Ou si peu, comme nous le confirme l’intéressée par téléphone.

Un monde s’effondre
«Avec le recul, je trouve Television Religion trop chargé et difficile d’accès. Nous avons approché le nouvel album de manière plus simple et directe.» Evelinn Trouble forme depuis plusieurs années un bloc solide avec Tobias Schramm (batterie) et Flo Götte (basse, guitare, clavier). Elle-même s’accompagne à la guitare et au clavier. Un power trio, en somme. «Exactement, comme Jimi Hendrix Experience! J’aime la proximité et la cohérence du trio. J’écris toutes les chansons à la guitare ou au clavier, mais on les arrange et on les enregistre à trois.»
Le titre du nouvel album, The Great Big Heavy, sonne comme un manifeste. «C’est une métaphore du son et des thèmes traités. Ces événements graves et inévitables qui peuvent se produire dans notre vie comme dans la société. Un monde s’effondre et on recherche de nouvelles vérités pour le remplacer.» La chanson-titre évoque la fin d’une relation. «Apocalypse Blues» a été inspirée par la catastrophe de Fukushima: «Le ton est plus cynique, on sent que ça nous touche, mais on sait que ça reste éloigné de notre réalité. Surtout en Suisse, où l’on vit si confortablement.» Ces paradoxes, la chanteuse les illustre en citant la profusion d’infos notamment via internet, «qui nous rapproche de manière totalement abstraite des drames lointains. La vérité, d’ailleurs, est de plus en plus sujette à caution avec la disparition de la presse écrite et la qualité médiocre des médias. Je lis la NZZ et j’écoute la radio, mais en ce moment avec l’album, je suis un peu dans ma bulle.»

L’influence de Tricky
On lui signale que sa cote est encore nettement inférieure à celle de ses consœurs alémaniques, ce qu’elle reconnaît volontiers: «C’est vrai, il faut dire qu’on a perdu beaucoup de temps et d’énergie avec notre ancien label, dont on s’est séparés. Et puis les radios ont été frileuses avec Television Religion, les médias veulent des choses plus policées.» C’est tout à l’honneur de la chanteuse d’assumer ses choix tranchés. «Il est plus difficile pour moi d’écrire une musique qui plaise à tout le monde», rétorque-t-elle candidement.
Il y a pourtant un titre sur The Great Big Heavy qui s’approche de ce qu’on pourrait appeler un tube: «Flowing», ballade noctambule, bluesy et terriblement sensuelle1. Sur un motif de clavier simple et accrocheur, Evelinn Trouble tangue dans la mélancolie avant d’embrayer sur un de ces crescendos vocaux dont elle a le secret. Wow! «Tout est parti de cette mélodie de clavier, ensuite le chant m’est venu naturellement. Ce genre de titre allège le côté plus agressif, presque dissonant des autres. Mais il y a aussi ‘Never Came Around’ qui est assez accrocheur.» Un titre nettement plus déchaîné, croisement de rockabilly et d’électro-punk, qui s’offre à mi-course une respiration soul-pop de toute beauté.
L’un dans l’autre, on retrouve là les heureux paradoxes d’un disque culte des années 1990, Maxinquaye de Tricky, premier jet solo du natif de Bristol après sa rupture avec Massive Attack, «Ah oui! Je l’ai passé en boucle quand j’étais ado. Mais c’est l’unique trip-hop que j’ai écouté. J’étais plus branchée sur le vieux rock, la soul un peu, à cause de ma mère, et Björk, Radiohead, Pixies, des choses super expressives. En ce moment, j’écoute beaucoup Connan Mockasin (groupe de pop psychédélique néo-zélandais, ndlr).

Swiss Music Awards pas sérieux
Evelinn Trouble vient d’effectuer en solo une tournée des boutiques de disques indépendantes (notamment Disc-à-brac à Lausanne et Sounds à Genève) pour présenter ses nouvelles chansons et rencontrer ceux qui diffuseront l’album. Une manière aussi de soutenir ces lieux qui vendent du vinyle – The Great Big Heavy existe dans ce format ainsi qu’en digital immatériel pour le côté pratique. Adieu le format bâtard du CD, définitivement has been. Elle prévoit de s’installer à Londres, où elle a déjà un pied-à-terre: «Il est temps pour moi de découvrir du neuf.» Reste à espérer que cela jouera en faveur de sa carrière et de ce disque qui gagne à être défendu. Elle le vernit le 16 février à Zurich au club Helsinki; les Romands, eux, ont deux occasions à saisir, à Montreux (en trio) et Genève (solo).
On termine en lui demandant ce qu’elle pense des Swiss Music Awards, au moment où l’on découvre les nominés romands – Bastian Baker, entre-temps sacré meilleur chanteur, Yvan Peacemaker et Aloan. «Honnêtement, je ne crois pas qu’on puisse prendre ça au sérieux, même si c’est bien d’avoir sélectionné Aloan. Ce n’est pas le lieu de l’audace. Je préfère Disco Doom ou Honey For Petzi, des groupes qui ne font pas de compromis. On dirait que le succès de Sophie Hunger a donné des idées à certains, d’adapter leur son à la demande en espérant que ça marchera.» Clairement pas le cas de la Zurichoise, qui confie avoir eu jusqu’à récemment un job alimentaire à la cafétéria du Schauspielhaus. Ce qui mène à tout puisqu’elle s’est vue confier la musique de La Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, dont les représentations débutent le 22 février. - le Courrier (Roderic Mounir)


"NZZ - Eine kleine Dunkle Nachtmusik - Feb 2013"

Evelinn Trouble sucht stets die musikalische Herausforderung. Auch auf dem neuen Album «The Great Big Heavy» versucht sie sich jenseits von festen Stilen zu profilieren. Trotz komplexen Arrangements wirkten ihre Songs aber prägnant und expressiv.

Ein treibender Beat, ein dröhnender Bass und eine poppige Lorelei, deren Klagen sich in weiter Finsternis verströmen. Willkommen in der kleinen Nachtmusik von Evelinn Trouble. Hier wird es selten gemütlich und nie langweilig: Auf dem neuen Album «The Great Big Heavy» nämlich malt die Zürcher Musikerin Dunkelheit in allen Schattierungen – in Wut oder Trauer, in Zweifel, Zagen und in schwarzem Humor.

Kein Kind von Traurigkeit
Evelinn Trouble selber scheint kein Kind von Traurigkeit. Locker und bereitwillig spricht sie über die eigene Musik, als deren grösste Kritikerin sie sich erweist. 2010 ist das letzte Album herausgekommen, «Television Religion», das durchaus Beachtung fand in der Schweizer Musikszene: Man schätzte ihre Originalität und den Mut zu musikalischen Risiken. Der grosse Erfolg allerdings blieb aus. «Ich selber habe das Album eine Zeitlang gehasst», gibt die 24-jährige Zürcher Sängerin zu. «Es schien mir plötzlich verkrampft und gesucht avantgardistisch.»

Wahrscheinlich trifft das einen wunden Punkt: Komplexität wirkt in Pop und Rock oft wie eine Emotionsbremse. Allein, Evelinn Trouble misstraut jeder Simplizität – weil sie dahinter immer gleich auch Banalität und Kitsch vermutet. Ihre Musik aber soll Ausdruck sein der Zeit, der Welt oder der eigenen Seele – alles höchst delikate Sphären! Einfache Songs sind ihr deshalb suspekt. Sie empfinde es fast als Kompliment, sagt sie lachend, dass ihre Songs für das Radio zu sperrig seien.

Evelinn Trouble – in diesem Namen also drückt sich offenbar ein musikalisches Programm aus; und er wirkt fast etwas prophetisch . . . Dabei lief für sie lange Zeit alles rund. Tochter der schwedisch-schweizerischen Jazzsängerin Marianne Racine, fiel Linnéa Racine alias Evelinn Trouble nicht allzu weit vom Stamm. Sie ist 1989 geboren, übte sich früh schon als Sängerin und Gitarristin; auch Piano habe sie als Kind schon gespielt. Und Bass? Bald auch Bass. In der Musikschule gründete sie eine Mädchenband. Lorry hiess das Grunge-Trio, das 2004 den Zürcher Musikwettbewerb «Band It» für sich entschied. Die Musikerin komponierte damals obendrein Lieder am Piano, die sie klanglich üppig arrangieren wollte. Da dieses Repertoire nicht zu Lorry passte, nahm sie es alleine im Heimstudio eines Freundes auf. Das Debütalbum «Arbitrary Act» (2008) ging an der Kantonsschule Stadelhofen auch gleich als Matura-Projekt durch.

Dass man sie seit diesem musikalischen Gesellinnenstück als Evelinn Trouble kennt, hat übrigens etwas mit Sophie Hunger zu tun: Die erfolgreiche Zürcher Folksängerin war damals noch Bandleaderin der Gruppe Fisher; Fisher aber mischte sich manchmal mit Lorry. So entstand ein offener Musiker- und Musikerinnen-Pulk. «Sophie Hunger war grosszügig, sie liess mich oft mit Fisher auftreten – das sollte ihre Bandkollegen auch etwas darüber hinwegtrösten, dass sie künftig eigene Wege gehen wollte», erzählt Evelinn Trouble. Sie begleitete Sophie Hunger zunächst auch auf deren Solo-Pfad; in jener Zeit gaben sich die beiden auch ihren Künstlernamen. «Trouble, auf die Bühne!», pflegte Sophie Hunger in Konzerten zu rufen. Und dann war nicht mehr ganz klar, wer eigentlich als Lead-Sängerin figurierte. Sie habe jedoch kaum Einfluss auf die musikalische Ausrichtung nehmen dürfen, sagt Trouble – und: «Zwei starke Stimmen waren letztlich zu viel.» Sie habe von dieser Erfahrung aber profitiert: «Ich kenne in meinem Umfeld keinen Songwriter von ihrem Kaliber, das gilt besonders für die Lyrics.»

Seit ein paar Jahren arbeitet Evelinn Trouble jetzt mit dem vielseitig bewährten Zürcher Bassisten Flo Götte an einem Sound, in dem sich ihre musikalischen Vorlieben niederschlagen sollen. Evelinn Trouble nennt als frühen und nachhaltigen Einfluss den Sechziger-Jahre-Rock von Jimi Hendrix, The Doors und Janis Joplin. In der Gegenwart finde sie Inspirationen bei Formationen wie TV On The Radio oder beim psychedelischen Pop von Connan Mockasin. Wie diese versucht auch Evelinn Trouble ihr Glück in Hybriden. Fixe Stile interessieren sie kaum. Techno, Folk, Punk, R'n'B? Sie rümpft die Nase und lacht: «Mich langweilt das meistens schnell, weil diese Musik nach absehbaren Mustern funktioniert.»

Für die Produktion von «The Great Big Heavy» haben sich Evelinn Trouble und Flo Götte neu mit dem Schlagzeuger Tobias Schramm zusammengetan. Auf diesem Album, das nurmehr auf Vinyl und online erscheint, wirkt die Musik trotz unterschiedlichen Zutaten erstaunlich geschlossen und profiliert. Auch als Sängerin überzeugt Evelinn Trouble, ihre Stimme klingt präsenter und persönlicher als in früheren Aufnahmen. Ihr Ausnahmetalent zeigt sich allerdings nicht nur im Gesang, sondern auch im Arrangement, in den differenzierten Ausdrucksformen. Die Rhythmik verschachtelt die Schichten von Rock, Post-Punk und Electro-Clash. In der schillernden Akustik wird brachiale Exzentrik durch ruhige, traurige Sequenzen kontrastiert.

Songs wie «Apocalypse Blues», eine Antwort auf die Katastrophe von Fukushima, oder das Titelstück, in dem es um eine «klassische Trennungsgeschichte» geht, wirken kompakt und prägnant. Für die Höhepunkte allerdings sorgt Evelinn Trouble zum Schluss und vielleicht nicht ganz zufällig in Songs, die offener sind bzw. bloss skizziert wurden: Im ruhigen Sound von «Promise To The Night» profiliert sie sich als souveräne Vokalistin, die den Klangraum mit expressivem Feingefühl auslotet. Und im Bonustrack «Magic Friends» überrascht sie mit einer Art suggestivem Elektro-Gebet.

Der Doom-Düster-Stempel
Evelinn Trouble, die letzten Herbst mit einem Werkjahr des Präsidialdepartements beglückt wurde, ist zuversichtlich, dass es ihr mit dem neuen Album besser laufen wird. Optimistisch stimmt sie auch ein Engagement des Schauspielhauses: In der Produktion «Katze auf dem heissen Blechdach» (Regie Stefan Pucher) wird sie als Musikerin auf der Bühne stehen. Im Repertoire finden sich unter anderem ältere Dylan-Songs – «und ich soll diesen nun meinen Doom-Düster-Stempel aufsetzen», sagt sie und lacht dabei strahlend. - NZZ (Ueli Bernays)


Discography

The Great Big Heavy - LP/Vinyl & download, February 2013

Television Religion - CD, September 2011

Secret EP - download, 2008

Arbitrary Act - CD, 2007

http://www.evelinntrouble.com/blog/?page_id=2

Photos

Bio

Evelinn Trouble enjoys nasty surprises and she likes noise ! That much is abundantly and joyously clear from listening to her songs. Her first official album (EPs not counted in) „Television Religion“ was released september 2011, was her second, even though she had only just passed her 21st birthday then– delighted in confounding expectations from one track to the next. At the same time, all songs clearly spring from the same singular woman‘s muse. Now she’s 23, still young, and just released her third album „The Great Big Heavy – LP available on vinyl only (and download, of course).

Linnéa Racine aka Evelinn Trouble, daughter of Swiss-Swedish jazz singer Marianne Racine, fell not too far from the stem. Born 1989, she started early as a singer and guitarplayer, played piano as a child, and soon bass as well. At school she founded a girls grunge trio that won "Band It" 2004 music competition. On top of that, she composed songs on her piano she wanted to arrange more lush and rich. As this repertoire did not match the band, she took it on alone in the home studio of a friend: her DIY debut "Arbitrary Act" (2008) was just in time to be used as her graduation project at her district school too.

Trouble first began to perform her songs in public as a shy but determined seventeen year-old. At the time, the first shoots were clearly visible of a burgeoning scene of young, female and innovative Swiss songwriters including Sophie Hunger (with whom Trouble shared stages and toured). Her own debut, a lo-fi pop affair recorded and distributed entirely by herself, might have been a somewhat rough diamond, but it showed enough sparkle and promise to ensure her a loyal fan base, plenty of critical praise and quite a few illustrious admirers. Video footage posted on the internet from her solo-performances with just a guitar to accompany her – an electric, not an acoustic guitar! – soon attracted attention. Support slots for acts like Beirut, Young Gods and Joan As Policewoman followed. Evelinn Trouble abandoned her softer, singer-songwriterly side altogether when she met bassplayer Flo Götte, with whom she recorded „Television Religion“. Since the release of the album, drummer, Toby Schramm, has joined the band, making their sound more powerful and flexible still.

She now plays antediluvian Juno 60-synth and guitar, Götte adds bass, percussion and, with a MPC 2000 drum machine, more old-fashioned hardware ticks and bleeps. Crashing guitar chords are mixed in with the beefy synths, with Trouble playing cleverly and exuberantly with quiet/loud dynamics, and filling in the gaps with playful detail. Her voice, meanwhile, can go from a whisper to a yowl in an instant.

Evelinn Trouble has been called the illegitimate love child of Patti Smith and Thom Yorke and says that early influences were Radiohead and Björk, but in recent times, she has discovered Frank Zappa too – incl. his „I‘ll do anything I want and if you don‘t like it, f*** you“-attitude. An attitude that can only bode well for the future.