FRERES GUISSE

Depuis hier, Issoudun résonne au son de la guitare. C’est donc parti pour trois jours de folie au son de cet instrument dont on a tous rêvé, un jour, de jouer.





Assis sur une chaise dans le hall du centre des congrès d'Issoudun, un homme gratouille sa guitare. Est-il connu?? Pas facile de savoir quand on n'est pas spécialiste. Mais qu'importe. D'ailleurs, c'est à l'étage que ça se passe. C'est là que la radio éphémère s'est installée. Les interviews se succèdent depuis 10?h, ce jeudi. Du non-stop jusqu'à 20?h. Et les artistes défilent. Tranquilles. La guitare jamais loin. Et chaque fois, le miracle se produit. Ils la mettent sur leurs genoux, caressent les cordes, et font vibrer le micro.

Dans la grande salle, les fans sont aux anges. Il y a tout?: des mots, de la passion, des notes, des rires, de la proximité, de la simplicité. De la vie. Les frères Guissé sont également de la partie. Avant de jouer dans le cadre des master-class, ils font partager leur Afrique. Leur Sénégal.
Leur musique aussi. A la question, un bon guitariste, c'est quoi pour vous, Djiby Guissé, se lâche?: « C'est celui qui a son identité et qui maîtrise son instrument. Dans notre monde, on le voit bien, la musique la plus simple, c'est celle qui passe?! » Et cette identité, les frères Guissé vont la puiser dans la musique traditionnelle de leur pays. Comme une base qui subira les influences de leurs nombreux voyages aux quatre coins du monde.

Le bal africain

Dans la tradition des griots, les trois frères, Alioune, Cheikh et Djiby, racontent leur manière de voir les choses, les valeurs qu'ils défendent. Ils chantent d'une voix chaude, ils jouent folk sur des guitares acoustiques. Le voyage est immédiat.
Et ce sont eux, ce jeudi, qui ont ouvert le bal de ces journées de gratte. Une heure durant, le public s'est délecté d'une Afrique qui était là, à quelques mètres de ses oreilles. Puis d'autres musiciens ont suivi devant plusieurs centaines de personnes. Un public d'auditeurs avertis, mais pas seulement.
Et pour celles et ceux qui auraient quelques regrets – et ils peuvent en avoir – de n'être pas venu écouter les frères Guissé, ils peuvent toujours venir les voir, au centre culturel Albert-Camus, ce soir, à 20?h?30, en première partie de Toure Kunda.

Fréquence guitare Issoudun sur 99,4 MHz ou sur le site Internet du festival?: www.issoudun-guitare.com

pratique

> Aujourd'hui. De 14?h à 17?h, auditorium du centre des congrès?: master-class de Shaï Sebbag, Yan Vagh et Bernard Revel?; 20?€. A 18?h, gratuit, au Dadgad café, Wally (humour). A 20?h?30, centre Albert-Camus, soirée world avec les frères Guisse et Toure Kunda, 23?€. A 22?h?30, aft'heures à la Méli (rue de Tous-les-Diables), avec Élise et Ted.
> Samedi. De 11?h à 12?h, master-class de lutherie à l'auditorium du centre des congrès, avec Jean-Yves Alquier. De 11?h?30 à 12?h?30, scène ouverte au Dadgad Café. De 14?h à 17?h, master-class à l'auditorium?: Daniel Peroine (tapping), Kermheat (rock), Christophe Rime (jazz-rock)?; 20?€. A 18?h, gratuit, au Dadgad Café, Blackberry 'n Mr Boo-Hoo (blues). A 20?h?30, au centre Albert-Camus, Éclat (rock progressif) et The Larry Carlton quartet (jazz), 23?€
> Les deux jours. De 14?h à 18?h, Salon de la lutherie au centre des congrès?; Guitar'Broc au collège Balzac. Entrée libre.
> Contact. Tél. 02.54.03.08.18 ou www.issoudun-guitare.com

Emmanuel Bédu - LA NOUVELLE REPUBLIQUE

Le groupe a sorti son premier album international "Yakaar". Yakaar, le nouvel opus des trois frères Guissé - Djiby, Cheikh et Alioune - aux résonances peulh ne manque pas de caractère. Ils ont entamé une tournée internationale dont la première étape est l’Hexagone.





Avec Yakaar ("espoir" en Peulh), leur première œuvre diffusée à l’échelle internationale, Djiby, Cheikh et Alioune Guissé sont les nouveaux ambassadeurs de la musique peulh. Ils sont en tournée depuis le 14 juillet dernier. « Nous cherchons à faire de la musique non pas traditionnelle, mais à caractère universel », confie Djiby, l’un des trois Fères Guissé. « Nous nous inspirons en premier des musiques traditionnelles de chez nous, le pays peulh. Elles ont bercé notre enfance. »

Originaires du Fouta au nord du Sénégal, les Frères Guissé sont issus de la caste des Mabo, celle des artisans spécialisés dans le tissage et la poterie. Cette appartenance constitue une inépuisable source d’inspiration pour les artistes. Les Peulh sont constitués de près de dix castes et chacune d’entre elle a sa propre musique. Les Frères Guissé s’inspirent aussi de la musique des pêcheurs, des légendes et des chants de mariage. Selon Djiby, « la musique est en quelque sorte une forme d’éducation en Afrique ». Plus jeunes, ses frères et lui devaient se cacher de leur parents pour pouvoir répéter. Car, dans la tradition peulh, seuls les griots ont le droit de pratiquer le chant.

Quand les Frères Guissé ont commencé à jouer, ce fut d’abord avec la guitare : « On n’osait pas toucher les instruments traditionnels ! ». Du coup, c’est à travers un instrument moderne, que ces derniers reproduisirent les rythmes et sonorités d’antan. Leur musique associe à la fois la guitare et des instruments traditionnels peulh comme le hudu, un luth peulh à trois cordes, la cora, et la flûte traditionnelle peulh. Les trois chanteurs, Djiby, Cheikh et Alioune chantent en peulh bien sûr, mais aussi en wolof, la langue parlée majoritairement au Sénégal, et en bambara. Ils souhaitent étendre leur répertoire à d’autres langues telles que le lingala ou encore le zoulou. A travers ces différentes influences, ils essaient de « représenter l’Afrique » dans toute sa diversité.

Des artistes au service de leurs concitoyens

Les inégalités, la question des droits des femmes, celle des réfugiés sont quelques uns des termes abordés dans le répertoire des Frères Guissé. Le morceau Xeet ou L’autre (race) expliquent la situation que traversent les enfants réfugiés. Avec Cc le feu, les artistes sénégalais abordent la question de la guerre dans le monde qui a endeuillé le Rwanda, la Casamance ou encore dans l’ex-Yougoslavie.

Les Frères Guissé se font ainsi les défenseurs de nombreuses causes et rendent hommage aux grandes figures africaines comme Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Amilcar Cabral ou Cheikh Anta Diop. « Notre devoir est de réveiller les consciences », confie Djiby. Il s’agit de « sensibiliser les gens aux problèmes de notre temps. »

Lorsqu’il aborde les problèmes économiques, Djiby ne peut s’empêcher d’avoir un haut-le-cœur et de s’exclamer : « Il faut que les dirigeants africains comprennent l’importance de l’autosuffisance. L’Afrique doit dépendre d’elle-même ! »

Aussi s’investissent-ils, ses frères et lui, sur le terrain au Sénégal. Ils ont créé une association à but humanitaire qui essaie d’initier les enfants à la musique. Ils se battent actuellement pour avoir un local où les artistes en herbe seront accueillis. Face aux défaillances de l’Etat, les trois frères essaient aussi de venir en aide aux populations les plus défavorisées, notamment les étudiants. Ils ont organisé à plusieurs reprises des concerts dont les recettes leur ont été reversées.
- afrik.com

Les rideaux s’ouvrent, ce matin, sur la 6ème édition du Festival musique et environnement. Une initiative des Frères Guissé pour préserver la baie et le parc de Hann. Considérés comme des joyaux de la nature, ces deux sites font face, depuis quelques années, à des menaces de toutes sortes.
La 6ème édition du Festival musique et environnement démarre, aujourd’hui, au parc de Hann. Initiée par le groupe musical les Frères Guissé, cette manifestation vise à mieux sensibiliser les populations et les industriels sur l’urgence de sauvegarder la baie et le parc de Hann. Depuis quelques années, ces deux sites font face à de nombreuses menaces. « La musique constitue un excellent moyen pour sensibiliser et conscientiser les gens sur des problématiques données », a justifié, Djiby Guissé, un des initiateurs du Festival musique et environnement. Il ajoute qu’en décidant de lancer ce festival, ses frères et lui ont voulu rendre service aux populations de Hann, une localité où ils ont grandi et joué toute leur enfance. « Aujourd’hui, les populations hésitent même à consommer le poisson de Hann, tellement il est affecté par la pollution industrielle », regrette-t-il encore. L’édition de cette année débute, aujourd’hui, avec une visite guidée de la presse sur les sources de pollution industrielle de la baie de Hann. Des expositions, un panel sur la Responsabilité sociale des entreprises (Rse), des concerts, des séances de lutte traditionnelle, entre autres, seront également au menu. Le festival prend fin dimanche, avec un concert très attendu du grand orchestre Baobab de Dakar.


Diégane SARR
- Le soleil

Les frères Guissé, offriront la dernière performance de la saison des Concerti sous la Pergola. Le 25 juillet à 19 h sous la pergola faisant face à la maison du Meunier au parc nature de l'Île-de-la-Visitation, où ces musiciens du Sénégal offriront un spectacle unique. Charismatiques, Djiby, Cheikh et Aliou unissent leur voix, guitares et percussions pour le meilleur de la musique peule, ethnie nomade des régions nord-africaines. Le trio familial puise certes dans la tradition, mais demeure d'une ouverture remarquable. Pour l'occasion Les Frères Guissé invitent les Ahuntsicois à un atelier de percussions sur la pelouse avant leur prestation, à 18 h 30. Apportez vos djembés! (Photo: Gracieuseté) - Courrier Bordeaux Cartier ville

Présentation du 6 ème Festival de l'environnement Hann Dakar 2012 - 2 S TV GOOD MORMING CULTURE

Présentation du 6 ème Festival de l'environnement Hann Dakar 2012 - 2 S TV GOOD MORMING CULTURE

Emission "Le monde selon Mathieu" - Radio Canada juillet 2012

Invités au Festival Nuits d'Afrique de Montréal, au Canada, les Frères Guissé ont enflammé le public hier 24 juillet. Le groupe sénégalais a fait découvrir à ce pays lointain un mélange de sonorités hal pulaar et d'influences folk. Le public a apprécié. Les Frères Guissé n'ont pas fait pâle figure alors qu'ils partageaient la scène avec Manu Dibango et le mythique groupe Kassav - DAKAR ACTU 2011

(Correspondant permanent – Montréal) - Le choix de Montréal pour mettre sur le marché un nouveau compact disque international n’est guère fortuit. Les Frères Guissé ont conquis cette métropole québécoise. Sur l’affiche de présentation des grands événements du Festival international «Nuits d’Afrique», on peut lire à propos des Frères Guissé «cette douce folk s'accote sur de sensibles guitares acoustiques, des notes d'harmonica se perdant au vent, le pouls d'une percussion discrète et les voix enveloppantes des trois frères». Le promoteur sénégalais Pape Dione explique que la décision des Frères Guissé de lancer leur Cd international à Montréal découle d’une certaine volonté du groupe de renforcer sa présence en Amérique du Nord, notamment au Canada. Des démarches ont été initiées dans ce sens avec une célèbre maison de productions et un grand distributeur basés dans cette ville. Pour le moment aucune information n’a filtré sur le titre de l’album, ni la composition des morceaux.

Cette prochaine production sortira après Yakaar (2008), Siré (2005), Fouta (2003) et Fama (1997). Si la sortie du Cd sera un des moments forts du Canada Tour 2012, il n’occultera pas un programme riche et dense pour le groupe. Un carnet de prestations des événements les plus courus comme le Festival international Nuits d’Afrique pour le 20 juillet à ceux concoctés par les Productions Débrouill’art ou d’autres contrats par des tiers. Trois semaines de rendez-vous musicaux pour la conquête de nouveaux mélomanes surtout dans le Canada anglophone. Mais auparavant, ils auront déjà offert leur répertoire pour le Festival Bal poussière de Montréal. Le programme intègre aussi une prestation à la Maison de la culture Ahunstic et aux Bobards de Montréal. Des déplacements à Toronto, à Ottawa et à Gatineau sont au programme. Le groupe est très attendu après deux éditions réussies du Canada tour en 2010 et 2011.

Abdou Karim DIARRA
- WALF