GaBLé
Gig Seeker Pro

GaBLé

Caen, Basse-Normandie, France | INDIE

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Band Folk Hip Hop

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Music

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"GaBLé, haute dose d’inventivité"

Tout naturellement, ces deux éléments conduisent aux portes de La Cité, salle mythique et riche d’histoire, en cœur de ville, où se produit GaBLé, groupe multivitaminé, déjà remarqué l’an passé à l’UBU. Le lieu affiche comble. Il faudra donc patienter quelques instants à l’extérieur, avant de jouer des coudes dans une foule compacte. Un parcours du combattant qui vaut son pesant de musique : avec leur pop-électro-on-ne-sait-trop-quoi, ce trio caennais rivalise d’inventivité, d’imagination, de poésie loufoque…Nul superlatif ne serait à la hauteur de leur art foutraque, bidouillages rigolos, fantaisie au kilo, qui renvoient dos-à-dos les sons prémâchés. Sur un fond visuel trippant, ambiance cartoons, ils livrent leur génie, vite rejoints par une chorale locale d’une vingtaine de personnes. Un excellent remède au formatage, qui remet les idées en place. Ou définitivement en vrilles. - RFI


"Quand l'inattendu confine à l'émerveillement."

Ils sont rares les concerts où l'on perçoit la foule sangler son émotion, de peur qu'elle coule à flots. Pourtant, point de paroles tire-larmes, de vocalises éplorées ou de misérabilisme trafiqué au programme de la performance de GaBLé. Juste une sincérité d'une redoutable puissance. Après une prestation éparpillée l'année dernière à l'Ubu, les Français ont instillé la minutie dans les rouages de leur théâtre musico-surréaliste (notamment grâce à une résidence préparatoire). Samples à tire-larigot, déflagrations noisy, mélodies tarabiscotées, humour de bac à sable et inventions permanentes (de l'eau qui rythme la partition, un cageot de patates qui la strie, la flûte collégienne ou des chorégraphies mutines qui l'amusent, le masque en papier d'Elvis qui l'embrase) se succèdent sans ciller.

Entre les expériences transgenres d’Anticon, le flow cinglant de Scroobius Pip, le folk espiègle mêlé à une chanson française déracinée, GaBLé déglingue aussi tendrement que méthodiquement les carcans. Le sourire scotché au visage, chaque membre de la troupe affiche son bonheur d’être là, et le bien-être des cinq (dont la violoncelliste Elodie Fourré et le percussionniste Roland Berthou, tous deux essentiels) se diffuse parmi les centaines.

L'acmé survient lorsqu’une chorale d’une dizaine de vieux surgit en enfilade pour entonner de leurs voix ridées. La doyenne des vieux (l'une des mamies d'un membre du groupe, apparemment) s’avancera sur le devant et chaloupera en chantant l’interlude traditionnel de Sans Du Feu Dans Mes Mains. Ou quand l'inattendu confine à l'émerveillement. - MAGIC!


"Gablé en herbe"

Punk à flûtes, folk déglingue, hip-hop bègue, electro branque, Gablé pulvérise la notion éculée de genres. Le trio normand concasse, tord et détourne avec une frénésie et une fantaisie lo-fi sans limite tout ce qui produit du son : samples, instruments classiques et bricolés, aspirateur ou voix délicatement chevrotante de leur grand-mère. Le «Gabléboulga» excelle dans la juxtaposition improbable, la mélodie tintinnabulante émergeant des stridences de cors, klaxons de voiture et cloches d’église.

Adeptes du «fait maison», le combo - à l’affiche vendredi soir du festival Mo’Fo’ (lire page suivante) - nous reçoit dans sa bicoque au toit pentu, perchée à flan de colline, un peu à l’écart du centre-ville de Caen. C’est dans le salon, où s’entasse un bric-à-brac d’instruments - toy piano, accordéon, banjo, guitare, orgue Bontempi, synthé Farfisa, timbales… -, que Gablé a «enregistré, bidouillé, dessiné» tous ses disques depuis dix ans. Les trois premiers sont autoproduits, gravés sur CD avec de jolies pochettes artisanales. Vendus au prix de revient (ou en téléchargement libre), ils passent de main en main jusqu’à échouer miraculeusement entre celles de l’audacieux label britannique Loaf. Qui les prend sous son aile et sort successivement l’ovni radieux Seven Guitars and a Cloud of Milk récompensé par le prix CQFD des Inrocks en 2008, puis le plus léché I’m OK, réponse à la question posée par la légende siphonnée de l’underground américain Daniel Johnston avec son album Hi, How Are You ?

Biguines. Une reconnaissance qui n’a rien changé à leur esprit do-it-yourself. «Gablé, c’est l’histoire de deux batteurs qui décident de jouer de la guitare» et d’une fille qui a «appris à jouer du clavier en collant des gommettes de couleur sur les touches», plaisantent Mathieu et Gaëlle. Frimousse aux yeux rieurs, elle pointe un synthé Yamaha PSS 290 couvert de stigmates multicolores.

Batteur du défunt groupe de rock Richnou Corps, Mathieu, sympathique barbu un peu ours, compose ses premiers morceaux seul dans sa chambre en collant des échantillons puisés dans la vieille folk, les calypsos et biguines des années 30 et 40, puis en «pillant le talent des copains».«Je leur demandais de me jouer une ligne de guitare, que j’enregistrais ; en échange, ils perdaient tous leurs droits»,s’amuse-t-il. Un ami lui trouve un concert, obligeant Mathieu à recruter en catastrophe une dizaine de potes pour l’accompagner sur scène. De ce big band ne reste aujourd’hui que son amie Gaëlle et Thomas, ancien collègue des beaux-arts de Caen, désormais parisien. Performer du groupe, il s’occupe de traduire les chansons du français en anglais, littéral de préférence, ce qui leur donne ce petit air psyché qui fait rigoler outre-Manche.

Sur scène, Gablé fait des étincelles au propre comme au figuré, entre ferveur enfantine et fièvre punk. Thomas fait feu de tout bois, réduisant en miettes un cageot, frottant une perceuse sur les cordes de sa guitare. La rigueur métronomique du sampleur est chahutée par une corne de brume, des scratchs K7, des flûtes et des tuyaux percés. La voix perchée de Gaëlle semble émaner d’un cartoon sous acide tandis que Mathieu «envoie» sa Purée hip-hop, morceau de bravoure épileptique composé à partir d’un collage d’onomatopées qu’on pensait impossible à chanter.

«Groupe punk cherche chorale». Brut, tout de guingois, émouvant, le spectacle semble ne tenir qu’à un fil. «On essaie de rester sur la brèche, sans tomber dans l’écueil de la musique amateur mal faite ou, à l’inverse, dans la musique électronique trop rigide. Nous sommes trois humains qui venons saloper une machine, le sampleur, qui en même temps nous aide et nous rassure.»

Les morceaux sont expéditifs, coupant l’herbe sous les pieds du public, sans lui laisser le temps de s’installer.«J’ai des idées qui ne durent pas plus d’une minute trente», s’excuse Mathieu. «Groupe punk cherche chorale», prévenait d’ailleurs l’annonce qu’ils ont rédigée pour recruter la chorale amateur qui les a accompagnés cet hiver aux Transmusicales de Rennes et à Nordik Impact, festival de musique électronique caennais.

Gablé a désormais«la chance de vivre de ses concerts», mais continue de se produire dans les squats et lieux alternatifs pour pas grand-chose, de mettre les morceaux refusés par le groupe en téléchargement gratuit ou d’organiser des concerts dans leur salon étriqué, où s’entassent régulièrement une soixantaine de personnes. «On essaie de créer un réseau indépendant de concerts en appartement en France, pour trouver une solution à la pénurie de lieux.» Do it yourself or die. - LIBERATION


Discography

Seven Guitars with a cloud ok milk - 2009
I'm OK - 2010
CuTe HoRSe CuT - 2011

Photos

Bio

French pop heritage is littered with smooth and creamy icons: Gainsbourg, Keren Ann, Adamo and Francois Hardy.

GaBLe, however, are a completely different kettle de poisson. Wearing their influences on their sleeves as Moldy Peaches, Meat Puppetsand early Sonic Youth, they stick a lovely big lump of absolutely bonkers, stinky musical cheese in the face of suave ancestry.

7 Guitars with a Cloud of Milk, is GaBLe first album, 18
tracks with song subjects as diverse as group suicide, the state of urban music, self-realization, cats and drunk foxes, all clocking in just under forty minutes, in the best DIY tradition of bands such as The Vaselines, Violent Femmes and Beat Happening.

As far as their live shows go, you cano't get any more sensational. Samplers, recorders and a Hoover provide an invigorating backing to the melodic singing, explosive spluttering and just plain daft blurts of these intriguing Frenchmen (and woman).

They're charming, interesting and are seriously fun with a surprisingly captivating stage presence for an unassuming 3-piece.