Grre en famille

Grre en famille, le lauréat du Syli de bronze, donne dans la veine du reggae acoustique, dans la lignée de Tryo, mais avec un violoncelle, deux violons et un accordéon. On augmente aussi la cadence vers le ska, on ajoute des inflexions est-européennes, on rape un peu là-dessus, on se donne un flot ragga et on se plonge dans l’attitude rock avec un solo de guitare psychédélique sur une vision du Montréal actuel, saisi en anglais et en français par Gregory « Grre » Gstalder, charismatique chanteur guitariste venu du Midi de la France. - Le devoir

La base est en reggae acoustique, dans la lignée de Tryo, mais il y a les saveurs de la famille que Gregory « Grre » Gstalder a imaginées en France avant son arrivée au Québec : un violon tsigane, un accordéon plus trad, un cajon pour les cadences joyeuses et un violoncelle pour la gravité, même dans le party. Grre chante en français et en anglais avec une façon de rythmer les mots proche du ragga et, parfois, l’intensité du timbre à la Thomas Hellman. Reggae Gipsy est un premier vrai disque, sans copie physique, 100 % indépendant et pas mal slaque. Mais l’âme est là, avec les thèmes chers à Bob, de l’engagement du peace and unity aux histoires de vies, tragiques ou très ludiques. Sur la pochette, une caravane rom aux abords de la ville ; à la fin du disque, un Welcome to Montreal plus électrique. Entre les deux, les touches folk, un peu de ska, une note de western spaghetti et cet accent indéfinissable de Grre. C’est charmant. - Le devoir