HAOUSSA
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HAOUSSA

Casablanca, Grand Casablanca, Morocco | INDIE

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"Album. Punk Issawi"

Haoussa (DR)
Haoussa sait se faire attendre. Fondé il y a plus de 10 ans à Casablanca, le groupe vient tout juste de sortir son premier album. Composé de 12 titres, cet opus éponyme fera plaisir aux fans de la première heure de ces Sex Pistols marocains, et leur permettra sans aucun doute d’en séduire de nouveaux. Tous leurs morceaux qui mettent le feu sur scène y sont, comme les désormais cultes L’wada3, Human Insanity ou encore L’iftikhabtes. Plusieurs titres inédits figurent également sur l’album, sur lesquel a collaboré Daniel Jamet, ancien guitariste du groupe français Mano Negra. L’album est en vente à la FNAC de Casablanca, ainsi que sur iTunes. Plus d’informations sur haoussa.com - Tel Quel 10Mai 2012


"“Je n’ai jamais voté de ma vie”"

Khalid Moukdar
Chanteur de Haoussa
“Je n’ai jamais voté de ma vie”



Smyet bak ?

Abdelhak ben Miloud.



Smyet mok ?

Aïcha bent Ali.



Nimirou d’la carte ?

BE 668 149.



Haoussa a été fondé en 2002. Pourtant, vous n’avez toujours pas sorti d’album. Vous ne pensez pas que vous êtes un peu “le groupe maudit” de la nouvelle scène ?

C’est ce que je me dis parfois. On est passés par des périodes difficiles, durant lesquelles il y a eu des différends entre les membres du groupe. Aujourd’hui, c’est réglé. L’album est prêt, et il sort le mois prochain, si tout va bien.



Momo Merhari, le fondateur du festival l’Boulevard, a dit que vous êtes les Sex Pistols marocains…

C’est très flatteur d’être comparé à une telle légende de l’histoire du rock. Mais si on a un esprit punk, on n’est pas aussi “destroy” qu’eux ! On a plus de retenue, surtout en public (rires).



Vous avez souvent été décrits comme des chefs de file de la Nayda. Avec du recul, pensez-vous que ce mouvement a été survendu ?

Le terme “Nayda” a été inventé par des chercheurs et des journalistes, avant d’être récupéré par les marques qui en ont fait un concept marketing. Mais en réalité, à l’époque, il n’y a eu qu’une minuscule étincelle contestataire qui a traversé la scène, portée par des groupes comme Haoussa ou Bigg. C’est tout.



Vous êtes connus pour vos textes subversifs et votre sens de l’ironie. Avez-vous déjà eu des problèmes à cause de vos paroles ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, jamais. Notre premier concert, nous l’avons donné à El Jadida, devant le ministre de la Culture de l’époque, Mohamed Achaâri. On nous avait conseillés de changer les paroles du titre Al Wada3, où l’on évoque les “ministres qui se sont remplis les poches”. Je n’ai pas changé un seul mot, et il a adoré notre musique. Il y a même eu des moments où il était mort de rire.



La vague de rap patriotique qui existe actuellement, ça vous énerve ?

Oui, bien sûr, mais je suis persuadé que ça va passer. C’est une mode. Dans quelques années, nous aurons sûrement droit au rap écologiste (rires).



Êtes–vous dérangés par l’arrivée au pouvoir du PJD, qui prône la mise en place d’un “art propre” ?

Honnêtement, pas du tout. Au contraire, je pense que la culture au Maroc avait besoin d’une polémique autour de ce sujet pour se réveiller. Cela va permettre de lancer un véritable débat sur l’art libre. Alors que, depuis quelques années, on patauge dans des considérations ridicules et superficielles. Il est temps de passer au niveau supérieur.



Vous pensez qu’il y a un manque de créativité au Maroc ?

Chez nous, ce mot a quasiment été effacé du dictionnaire. Il suffit de voir ce qui se fait en musique ou dans le cinéma pour comprendre qu’on tourne en rond. Il y a presque toujours une impression de déjà vu. Il faut revoir les programmes de l’Éducation nationale, notamment la manière dont l’art est enseigné, parce qu’il y a de véritables lacunes dans ce domaine.



Vous avez toujours été un fervent défenseur de la darija. Avec l’arrivée des nouveaux cahiers des charges, ne craignez-vous pas que sa place dans les médias publics ne soit réduite ?

Sincèrement, je ne pense pas que ça puisse être pire que la situation actuelle. Ouvrons les yeux : il n’y a jamais vraiment eu de darija sur nos chaînes TV ou sur les radios publiques. Ils utilisent ce que j’appelle “lwesstia”, une sorte d’arabe agrémenté de quelques mots de darija. C’est dommage, parce que cela prouve qu’ils n’ont pas compris ce que veut vraiment le public.



L’année dernière, vous n’étiez pas convaincu par le Mouvement du 20 février et ses revendications. Vous pensez toujours la même chose ?

Oui. Il faut regarder les choses en face : un mouvement dirigé par des jeunes n’avait aucune chance de changer le régime. Ils n’avaient pas les armes ni les bagages nécessaires pour affronter un système qui est en place depuis des décennies.



- Tel Quel


"Dossier presse Haoussa"

Dossier de presse Haoussa - EAC l'Boulevart/ Basaata Productions


"La Bombe Haoussa"

La bombe Haoussa

Par Ayla Mrabet

Ils sont contestataires, cyniques et talentueux. Haoussa l’ovni, qui déverse sa folie musicale sur les scènes du royaume, va enfin la ranger dans un premier album, éponyme. Le point
et le portrait.
Dire que le Maroc musical attend depuis des années le premier album de Haoussa est à peine exagéré. C’est que les Casablancais au tempérament de feu se sont forgé une réputation avant même
d’enregistrer un opus. Que les fidèles se réjouissent : les morceaux obsédants qu’ils connaissent déjà par cœur, comme une langue qu’ils auraient appris sur le tas, seront bientôt entre leurs mains. Dans trois, peut-être quatre mois, Haoussa, album éponyme des cinq trublions, sera dans vos chaînes et stores. Treize morceaux et un bonus, à déguster comme un grand cru. Enfin.

Rage’n’Roll
En 2002, ils sont huit à conquérir le jury et le public de l’Boulevard. Verve contre gratte, ce sont les délires sonores de Khalid et Nadir qui donnent forme à Haoussa. Casés dans la catégorie fusion un peu n’importe comment, ils gagnent le Tremplin un peu n’importe comment, aussi. Mais ils ont déjà “le truc”, dixit Hicham Bahou et Momo Merhari, les deux cofondateurs de l’Boulevard. Du rock extraterrestre, où s’enchevêtrent styles contradictoires et ambiances délurées. Un esprit punk dans un corps issaoui, influencé par Rage Against The Machine, Public Enemy, James Brown, l’Aïta ou encore The Prodigy. Par “truc”, comprenez anarchisme, originalité, folie authentique, présence scénique et zéro prétention. A tel point que Khalid, lors de ce premier concert à la FOL (Fédération des œuvres laïques), arrive mains dans les poches et annonce calmement à son groupe que bof, il n’a plus vraiment envie de monter sur scène. “Écoutez les gars, je ne veux pas chanter. Je ne suis pas chanteur, j'ai une voix nasillarde, je me suis écouté. Je n'ai pas de voix”, se souvient celui qui préfère la plume au micro. Khalid n’a pas vraiment changé d’avis même s’il monte toujours sur scène, et il faut l’admettre, sa voix est particulière. Mais il y prend plaisir et en donne, surtout. “Ce n’est pas le chant en lui-même qui m’importe, c’est ce que je transmets”. Aujourd’hui, les Haoussa sont cinq. Après avoir été huit, neuf puis six, après avoir splitté et s’être reformés, Khalid et Nadir ont repris les armes. De l’ancien line-up, un autre rescapé : Zakaria, qui troque sa basse contre keyboard et groove box, histoire de déranger les tympans et de donner à leur musique un petit côté électro, aérien et psychédélique. A la batterie, Azzedine est impressionnant. Clairement issu de l’école metal, son intelligence musicale s’adapte à l’esprit Haoussa et lui donne un petit côté nerveux, qui épouse les paroles de Khalid à la perfection. Ali, parfait exemple du mélange des genres, a roulé sa basse dans plusieurs groupes et apporte à Haoussa un groove obstiné et abrasif. Un patchwork déjanté qui prend tout son sens sur scène.

Le geste et la parole
Haoussa en concert, c’est une sismothérapie colorée : perruques, déguisements et masques rehaussent le show, définitivement théâtral. Les musiciens se transforment en personnages d’une chanson à une autre, se donnent la réplique, courent d’un bout à l’autre de la scène, se servent de leurs corps, improvisent et catapultent leur énergie à la face du public. Un punch servi sur un plateau de mots contestataires et affreusement bien ficelés. Les textes de Khalid allient rimes et rythmes, fond et forme, finesse et insolence. Entre zajal, poésie urbaine et argot, Khalid fustige la politique et épluche la société. Son utilisation de la darija est engagée, sa prose entraînante. L’anglais le chatouille, aussi, pour la prononciation. Avec Haoussa, il chante le chaos et gratte les croûtes d’un Maroc qui va à vau-l’eau. “Khalid est le meilleur parolier du royaume, tous styles confondus”, assure Momo Merhari. “Ce groupe, c’est vraiment les Sex Pistols du Maroc”, poursuit-il. Les joyeux lurons de l’Boulevard les aiment tellement que Momo aurait pu ajouter un God Save Haoussa. Au lieu de ça, ils se sont engagés à coproduire leur premier album.
La prod’, ce n’est pas vraiment le métier des faiseurs de l’Boulevard. “Mais ça va le devenir”, promet Hicham Bahou. Sauf qu’attention, ce vœu ne vaut que pour les coups de cœur. Et Haoussa en est clairement un, depuis des années. Momo Merhari se souvient d’un concert de la bande lors du festival Mer et Désert de Dakhla, en 2008, quand Amazigh Kateb, leader charismatique de feu Gnawa Diffusion, lui a chuchoté : “C’est le meilleur groupe que vous ayez sorti en dix ans”. De quoi renforcer sa foi en Haoussa. La vraie rencontre, c’est celle de l’Boulevard et de Basaata Productions, ou plutôt de Momo from Casa et de Sarah Hajlblum from Paris. La première fois que Sarah entend parler de Haoussa, c’est à travers Khalid, croisé à Fès lors du festival Slam & Klam. “Je l’ai connu à travers ses mots, ses textes, ses slams. Je n’avais pas encore vu la machine Haoussa derrièr - TEL QUEL - Maroc 2009 Ayla Mrabet


Discography

HAOUSSA
Out in Morocco May 18. 2012

Live at L’Boulevard 2008
Sortie : 2008
Label : Basaata Productions/ L’Boulevard

Bureau export de la
Musique Africaine
Compilation 2008-2009
Sortie : 2008
Label : BEMA

Photos

Bio

Haoussa perfectly represents the new Moroccan generation which is undergoing extensive changes. The band surfs the waves of irreverence, tradition, creative language and mind-blowing rock music.
Along with these ingredients of Moroccan punk rock run lyrics evocative of street life and society’s madness and chaos.
The musicians, led by the singer Khalid Moukdar, switch with ease from hardcore primal ska to folk, reggae, hip hop and funk. Haoussa symbolizes the emergence of the new Moroccan musical scene.
These showmen belong to the portion of Moroccan musicians who are committed, unclassifiable, full of unfailing energy and moved by an insatiable curiosity. They are named, for lack of appropriate label ‘the alternative scene’ where the most audacious avant-garde meets the most deeply rooted traditions.
This native band of Casablanca exports its crossbreed fusion and thereby makes a major contribution to the great musical adventure of a rock made in Morocco.

Khalid Moukdar : Lead Vocal
Nadir Hajji : Guitare,Vocal
Mohamed ALI Aït Tahiri : Basse
Azeddine Rifaa : Batterie
Zakaria Rafi : Groove box, Keyboard,Vocal effect

BIOGRAPHIE
Naviguant entre la tradition irrévérencieuse de la
langue populaire - sans muselière - et un rock aux assauts dévastateurs, Haoussa incarne à merveille la nouvelle génération d’un Maroc en pleine mutation.
D’inspiration issawie, ces précurseurs du punk marocain évoquent les problèmes de la rue et d’une société tiraillée entre la folie et le chaos. Cette poésie urbaine prend
toute son ampleur sur scène où les musiciens, emmenés par l’iconoclaste chanteur Khalid Moukdar, s’imposent comme des showmens d’exception. Basculant avec aisance du ska hardcore primal à la chanson folk en glissant par le reggae, le hip-hop ou le funk, Haoussa symbolise l’émergence d’une scène de musiques actuelles au Maroc (notamment soutenue par des lieux comme L’Boulevard). Ils appartiennent à cette frange de musiciens marocains insaisissables, engagés, inclassables pourvus d'une énergie inaltérable et habités d'une curiosité insatiable qui constituent, faute d'étiquette appropriée ce qu'on appelle la scène alternative où les avants garde les plus audacieuses rejoignent les traditions les plus ancrées. En exportant sa fusion inédite et métissée, le groupe natif de Casablanca place une pierre majeure dans la grande aventure musicale du Rock made in Morocco.

Khalid Moukdar : Lead Vocal
Nadir Hajji : Guitare,Vocal
Mohamed ALI Aït Tahiri : Basse
Azeddine Rifaa : Batterie
Zakaria Rafi : Groove box, Keyboard,Vocal effect