Joey Robin Haché
Gig Seeker Pro

Joey Robin Haché

Bathurst, Canada | Established. Jan 01, 2014

Bathurst, Canada
Established on Jan, 2014
Solo Pop Rock

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Music

Press


"Tadoussac, le temps d'une chanson / Joey Robin Haché, un visage de la ''relève''"

15/06/2015

Au début du mois de juin, l'embouchure du Saint-Laurent est le refuge de l'un des secrets les mieux gardés de la chanson francophone, le festival de la chanson de Tadoussac. Pour sa 32e édition, l'enthousiasmant rendez-vous québécois recevait la tournée d'adieux à la scène de Juliette Gréco, l'un des chouchous de la pop locale en français, Louis-Jean Cormier, et toute une flopée d'artistes qui assureront peut-être "la relève", dont Joey Robin Haché.

Il faut, pour arriver à Tadoussac, prendre les longues lignes droites, longer le fleuve Saint-Laurent et puis passer une rivière. C'est dans ce bout du monde, vivant essentiellement du tourisme autour des baleines, que se tient l'un des festivals les plus singuliers de la chanson francophone, un secret bien gardé qui revendique cette année 25.000 places écoulées.

Né au mois d'août 1984, autour "d'un spectacle improvisé" dans un café, Tadoussac est devenu en trois décennies un rendez-vous important pour les amateurs de chanson francophone. Le "plus grand des petits festivals" de sa province, comme il se présente, accueille chaque année la fine fleur des chansonniers de cette partie du Nouveau Monde, mais aussi de l'ancien.

C'est donc dans ce village de 850 habitants que Juliette Gréco a choisi de commencer sa tournée d'adieux au Québec, Merci, quatre dates qui sont comme une dernière déclaration d'amour à son public. Vendredi dernier dans l'église surchauffée du village, Gréco a eu un coup de chaud et elle a dû écourter son spectacle, s'éclipsant après treize chansons sur Je suis un soir d'été.


Pour qui voue un respect infini à l'autre dame en noir de la chanson française, cette soirée aura laissé un sentiment de malaise. Non qu'elle n'ait pas été là – son charisme, sa volonté de fer sont toujours étourdissants – mais l'immense interprète, qui a su attirer à elle tout ce que la France compte de belles lettres depuis le Saint-Germain-des-Prés existentialiste doit composer avec ses 88 ans.

Ce que l'on veut retenir de cette présence, ce sont les quelques bribes de magie encore arrachées à la course des années : une Javanaise à la sensualité à couper le souffle, Jolie môme attaquée bille en tête, après une première sortie de scène, Avec le temps à vous filer la chair de poule.

En coulisse, la venue de Gréco dans ce coin de paradis tenait a priori de l'inespéré. "J'ai été contactée par son tourneur international, qui avait entendu parler du festival, et je lui ai dit : 'Non, non, on ne peut pas ! On n'est pas organisé pour…' Tout de suite, il m'a appelé et il m'a dit : 'On veut ! Alors, on va faire des compromis.' Et c'est ce qui s'est passé ", raconte Catherine Marck, la directrice de programmation. Compositeur de Brel, accompagnateur et compagnon de Gréco, le pianiste Gérard Jouannest rappelait avoir intégré "la boutique" au Québec, à Montréal, en février 1968.

Dans une tout autre boutique, la boutique conviviale de Tadoussac, qui réunit dans les artères du village les gens de 7… à plus de 77 ans, et couvre un spectre d'ambiance de la soirée rock au pub du coin au spectacle de chanson en pleine nature, il y aura aussi eu plein de jolies de choses.


Dimoné, en solo et au milieu d'un spectacle sur Boby Lapointe, Boby Lapointe repiqué, la jeune garde de la chanson francophone nord-américaine (lire ci-dessous), un duo électro pop de filles, Milk & Bone, et surtout, le concert de Louis-Jean Cormier, samedi soir. Quasi inconnu en France, le chanteur du groupe de rock Karkwa est une véritable star dans la Belle Province, d'autant plus depuis qu'il a été juré de La Voix, déclinaison à très grand succès d'audience du télé-crochet The Voice. La rencontre avec son spectacle, confluent du rock planant et de textes en français, est d'une intensité rare, un peu à la hauteur d'une découverte avec Tadoussac sous le soleil du mois de juin… exactement.

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Joey Robin Haché, un visage de la "relève"

De ce côté de l'Atlantique, on appelle les chanteurs qui seront demain en haut de l'affiche "la relève". A l'image des festivals qui ont poussé à l'extérieur des grands centres du Québec -la capitale provinciale, Québec, et la métropole culturelle, Montréal- , Tadoussac fait une large place à ces artistes en devenir. Chaque année, un atelier d'écriture permet ainsi à de jeunes pousses de se retrouver autour d'un spectacle commun, Les chemins d'écritures, et sorti de ces chemins, on retrouve aussi plusieurs talents à suivre.

Venu d'un village d'Acadie, Nigadoo, Joey Robin Haché est de ces enfants de 'Tadou', qui viennent rarement des circuits branchés de Montréal et utilisent souvent la guitare acoustique pour s'accompagner. Passé l'an dernier par les Chemins d'écritures, ce garçon de 26 ans est revenu trois jours durant pour faire connaître ses chansons folks.

Un concert dans un bar archicomble le premier soir, deux autres en milieu d'après-midi, une présentation pour les professionnels, des rencontres en suivant pour lui et sa manageuse, Joey Robin Haché aura certes eu le temps de compléter sa collection de vinyles au disquaire du festival, mais pas que…

Que dit-il de sa trajectoire ? "C'est déjà un long un parcours. Il faut savoir que chez nous, en Acadie, il y a le bilinguisme. L'anglais est majoritaire et très implanté, même chez les francophones. D'abord, je chantais du punk en anglais. Ensuite, à 17 ans, j'ai commencé à écrire en français et puis, à l'université, j'ai découvert la poésie québécoise, la poésie acadienne. De là m'est venu le goût de l'écriture… Et puis, j'ai progressivement recalibré ma carrière pour être auteur-compositeur-interprète."
Page facebook de Joey Robin Haché
Site officiel du Festival de Tadoussac
Page Facebook de Louis-Jean Cormier



Par : Bastien Brun - RFI musique


"Repâver l'âme, Joey Robin Haché / Critique"

10 juillet 2015 / Sylvain Cormier

Lisa LeBlanc, Hay Babies, Radio Radio, Hôtesses d’Hilaire, j’en oublie. Oui, j’en oublie ! La scène musicale acadienne d’aujourd’hui est à ce point riche, éclatée, débordante. Et il y a de la place pour un Joey Robin Haché et ses drôles de tournures pour dire la douleur, un peu Stéphane Lafleur dans le genre. « Les deux pieds cousus dans le tourment », chante-t-il dans In Limbo. « Le ciel est brun comme du sang caillé », ajoute le fils de Nigadoo (village au nord du Nouveau-Brunswick, 25 fois plus grand que Rosaireville) dans Nulle part est chez moi, sur lit de guitares obsédantes. Mine de rien, il aura fallu deux minialbums, un enregistrement public et l’actuel climat pour permettre ce début de percée méritée et de pavage d’âme craquelée : l’auteur-compositeur-interprète était aux Francos, et il revient de Petite-Vallée avec un prix. « J’aimerais bien fendre le néant / Pour mieux me comprendre », chante-t-il aussi. S’agissait d’abord de l’entendre. - Le Devoir


"Un ancien punk de Nigadoo"

Daniel Lemay

Elle faisait un peu pic-pic, hier, la Foire des Francos : une quarantaine de tables serrées entre la scène Ford et l’escalier de l’esplanade de Place des Arts où les artisans-bijoutiers côtoyaient les représentants de maisons de disques et autres vendeurs de t-shirts.

Le programme parle de « la 2e Foire »… Curieux. Il y en a eu plus que ça depuis 1989. L’idée a probablement été abandonnée et on l’a reprise en 2014, mais ce n’est pas encore « ça ». Sur le thème Musique, art et mode, un festival comme les FrancoFolies, dans une ville comme Montréal qui regorge de créateurs de toutes allégeances, doit s’organiser pour offrir plus – et mieux – que ce qu’on a vu dans la rue hier.

Les courtes prestations d’artistes émergents – Carl-Éric Hudon, Félix Dyotte, Ariane Zita, etc. – sont une bonne idée certes, mais le marché lui-même sent le bâclé. Qu’importe que le modèle soit le marché public, le bazar ou le souk, faudrait juste le faire comme du monde.

PAS FAITS EN CHOCOLAT
Pour le directeur de la programmation des FrancoFolies, Laurent Saulnier, la plus belle surprise du premier week-end, par ailleurs, a été l’ampleur de la foule qui, vendredi soir, est restée pour le spectacle du rappeur Koriass et son Gros Orchestre, « dans la flotte totale ».

« Je ne me souviens pas avoir vu autant de monde sous la pluie. »

— Laurent Saulnier, directeur de la programmation des FrancoFolies en parlant du spectacle de Koriass

Il a évoqué d’autres prestations dégoulinantes, comme celle de Cœur de Pirate en 2010.

La grosse affaire reste toutefois le spectacle d’Alex Nevsky qui, entouré de Radio Radio, Fanny Bloom et Marie-Pierre Arthur, a montré la mesure de sa popularité, samedi soir sur la grande scène Bell de la place des Festivals. Imaginez un peu s’il savait parler au monde…

C’était plus tranquille hier soir même s’il y avait foule pour Brigitte Boisjoli à la scène Ford à 20 h. La petite dame est à l’aise… Le Pub Rickard’s dans le « Spectrou » (Sainte-Catherine et De Bleury) était aussi plein pour Louis-Philippe Gingras, qui fausse comme ça se peut pas et s’en fout complètement quand il chante ses histoires à boire debout.

FRANCOPHONIE CANADIENNE
En appui à la francophonie canadienne, que les Québécois nombrilistes ont tendance à oublier, les Francos ouvrent depuis quatre ans leur grande scène à l’émission jeunesse Jam de TFO, qui parcourt le Canada à la recherche de nouveaux talents. On en a vu deux vrais hier : Éléa Saunier de Vancouver et Catherine Dagenais de Montréal.

Le coup dans le plexus, toutefois, on l’a eu devant la scène Nouvelle Chanson de Sirius où se produisait à 19 h le Néo-Brunswickois Joey Robin Haché.

L’ancien punk de Nigadoo, dans la baie des Chaleurs, a une façon bien à lui de raconter ses angoisses – comme celle d’« apprendre à driver standard » –, il compose la musique qui va avec, guitare jouée à l’archet, et s’entoure de musiciens top niveau comme Guillaume Arsenault de Bonaventure, un orchestre à lui seul à la mélodica et réalisateur du CD de Haché, Repaver l’âme.

Pourrait peut-être, à sa prochaine visite, l’ami Haché, en profiter pour paver l’esplanade Clark si la ville est encore empêtrée dans le projet de patinoire-parking qui n’en finit plus de ne pas aboutir…

Entre-temps, les 27es FrancoFolies vont se continuer. En plus tranquille ce soir lundi, mais toujours avec la commandite de Molson Canadian, la bière « musicale » de la grande brasserie montréalaise : « Eau canadienne, orge des Prairies, aucun agent de conservation ».

FrancoFolies, Molson Canadian… Drôle de match, mais la lager (5 % alcool par volume), sauf erreur, s’appelait « Canadienne » à sa naissance. Clin d’œil de l’histoire au marketing ou est-ce l’inverse ? - La Presse


"Joey Robin Haché, d'Acadie et de nulle part"

11 novembre 2015 / Sylvain Cormier

La première chanson du premier véritable album de Joey Robin Haché s’intitule In Limbo, la troisième Nulle part est chez moi : il y a une sorte de thème récurrent. Premier couplet d’In Limbo, troisième ligne : « Les deux pieds cousus dans le tourment ». Métaphore de départ pour Nulle part est chez moi : « Depuis ces derniers temps / Je me sens comme / un creux de nid-de-poule […] ». Je pourrais citer chaque chanson. « J’ai les ailes tout endormies / Et la tête ensevelie »,lâche l’auteur-compositeur-interprète acadien dans Nigadoo. Oui, c’est un nom de ville, là où le grand gars est né, au nord du Nouveau-Brunswick.

« Ça fait beaucoup de nulle part », constate Joey, qui rit un peu au téléphone, de Moncton. Juste un peu. « Tout part de là, pour moi. T’es jeune, tu penses être en contrôle de ta vie, et puis tout se bouscule, tu te retrouves littéralement dans un no man’s land. Tu ne reconnais plus rien, aucun repère. Et après, t’as pas le choix, faut que tu te lances, que tu te construises à partir de ce nulle part. Et j’ai eu la chance de comprendre que les chansons pouvaient exprimer ça. » Rien de bien extraordinaire là-dedans, s’empresse-t-il d’ajouter. « On écrit tous pour essayer de mettre un baume sur ce qu’on n’est pas capable de sceller. La plaie reste ouverte, mais au moins, c’est partagé, il y en a qui vont peut-être se reconnaître. Ça peut aider. Moi, ça m’a plus qu’aidé. Ça m’a sauvé. » L’album est bien nommé : Repaver l’âme.

La chanson Nulle part est chez moi, de fait, aura permis à Joey Robin Haché de se trouver une manière. Après trois minialbums « dans la marge folk trash, limite grivois, à essayer de suivre le modèle de Lisa LeBlanc pour sortir de l’impasse où j’étais », une certaine lenteur s’est imposée pour porter des mots qui avaient besoin de temps et d’espace pour être entendus : « Le ciel est brun comme / du sang caillé / J’ai les yeux grands fermés / Le coeur au débarras / Nulle part est chez moi ». C’est ce qu’il appelle son « style folk-rock ambiant », avec de longues intros de guitare ou de piano « pour mettre la table », et des arrangements en crescendos inexorables : le chanteur remercie le réalisateur Guillaume Arsenault pour « l’écoute et la patience ».

Débrouillardise

L’album, en cela, se distingue très nettement de la manne des dernières années en Acadie, disques tout aussi distincts des Lisa LeBlanc, Hôtesses d’Hilaire, Radio Radio, Hay Babies et autres Backyard Devils. « C’est vraiment une explosion de styles. Tes racines, c’est où ? C’est ici, en Acadie. Mais t’es plus obligé de parler de la Déportation, t’es pas obligé de faire du folk trad. C’est une question de confiance en soi. Ne pas avoir peur de s’alimenter ailleurs, tout en exprimant ta vie d’Acadien, aujourd’hui. Et vivre en Acadie, c’est pas pareil pour tout le monde. »

Pour Joey Robin Haché, ça veut dire vivre de sa musique et vivre « autour de la musique ». Débrouillardise 101. « Des fois, je suis régisseur, d’autres fois technicien, ou directeur artistique, ça me permet de connaître les deux bords, la musique en tant que chanteur et musicien, et en tant qu’administrateur de chanteurs, de groupes, de musiciens. J’apprécie plus facilement tout le monde, là où je vais jouer. »

Pas de souci au Divan orange, où il s’amène ce mercredi avec les musiciens de l’album. « Je reste calme quand il y a des pépins. » L’homme aux « deux pieds dans le tourment » les a désormais bien à terre. « Mais je vais toujours avoir besoin de mettre les bons mots sur mes émotions… » - La Presse


Discography

Repâver l’âme
Paru en novembre
2014
Écoutez: https://joeyrobinhache.bandcamp.com/album/repaver-l-me
Stigmates
Paru en
novembre 2016
Écoutez : https://joeyrobinhache.bandcamp.com


Photos

Feeling a bit camera shy

Bio

Joey Robin, artiste acadien originaire de Nigadoo, au Nord du Nouveau-Brunswick, figure comme l’un des représentants de la relève musicale acadienne de l’heure. Il est auteur-compositeur-interprète, artiste visuel diplômé de l’Université de Moncton, formateur, régisseur et finalement, administrateur du financement des artistes chez Le Grenier musique. Jeune de 28 ans, il arpente les scènes des salles et festivals depuis maintenant 8 ans. Il est charismatique, audacieux, authentique, vrai passionné de la chanson, de la scène et du public.

 Joey Robin Haché propose un son folk rock alternatif tout en poésie, avec une ambiance parfois pensive, mais aussi très souvent dansante. Traitant de sujets souvent personnels, son nouvel album s’intitule « Stigmates » et est paru en novembre 2016.

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At 28 years old, Joey Robin Haché is part of today’s new generation of Acadian musicians. He’s been a regular on the music and festival scene for the past eight years. Charismatic and audacious, this genuine artist has a real passion for singing, performing, and reaching out to his audience. The Acadian artist hailing from Nigadoo, in the north of New Brunswick, offers a new folk rock sound with an alternative twist. In his new album “Stigmates”—a very personal album—Haché channels many emotions and shares his view on the human condition. His first album “Repaver l’âme” earned him the Francophone Album of the Year Award at the 2016 East Coast Music Awards and was named Francophone Recording of the Year at the 2015 NB Music Awards.