Juan De Lerida

« Les Gitans se disent «Fils du vent»... et la preuve musicale est dans cet album ! Juan de Lerida déborde d’une énergie extraordinaire, une hargne aurait-on presque envie d’écrire, et lorsqu’on l’entend nous parler de son histoire, on comprend : l’artiste est habité par le sentiment de l’exil et d’un «paradis perdu», l’Espagne de ses ancêtres, gitans espagnols contraints de fuir la dictature franquiste...
Et c’est par la musique, avec ses seuls doigts, que Juan a entrepris de reconquérir sa terre native ! Mystère du sang : l’âme gitane, et la virtuosité atavique des plus grands guitaristes gitans, survit à des décennies d’exil en terre étrangère...
Trêve de parole: Juan de Lerida a arraché son titre de Seigneur Gitan par la seule force de sa musique - et par son coeur, qu’il nous livre tout entier, frémissant et bondissant, en notes rouge sang. Du flamenco flamboyant comme nous l’aimons, excessif, violent, passionné... absolu ! » - Babelmed.net – Nov 2012 - Par Nadia Khouri-Dagher

« Quimeras, il y a quatre ans, avait imposé Juan de Lerida en premier ambassadeur du « nuevo flamenco » dans l'Hexagone. Accompagné des mêmes musiciens, le guitariste poursuit sur son deuxième album sa vision exigeante d'une tradition andalouse ouverte aux vents du jazz, du classique ou de la musique orientale, en s'appuyant cette fois sur les complicités du pianiste Dorantes, auteur des arrangements les plus échevelés du répertoire (« Puertas de Otoño », « Noche en Blanco ») et de Tchavolo Schmitt pour un dialogue flamenco- manouche
de haute voltige. » - Vibrations - December 2012 - by Yannis Ruel

ENGLISH TRANSLATION

The only reason that Juan de Lerida is not yet recognized as one of the worlds greatest flamenco players, is the fact that he refused to sign a record contract.
So he wasn’t performing at the Tropen Theatre but played with his ensemble at Amsterdams smallest theatre Paleis van de Weemoed in the Red Light District.

De Lerida has the looks of a genuine gitano from Andalucia, the region where his parents were born. He was born in France, and besides his fabulous instrumental skills maybe that is the reason for his originality.

Far away from flamenco cities like Cordoba, he developed his own original approach of this popular genre.

Different than Spanish contemporary musicians, who made crossovers with Arabic, African and Latin American music, de Lerida’s compositions are compact, soulfull and stylefull arranged and performed by his conscientious ensemble, with his brother David ( cajon) and his younger nephews on guitar.

Another trump is the presence of Lucas Amor, a Dutch violin player, living in France where he discovered this colorful group. Amor not only adds unusual tones to the palette of the flamenco music but surprises and inspires de Lerida with his playful improvisations resulting in fiery duals.
That’s why the concert had the adventurous style of a jazz concert without copying its idiom.

The last surprise of the evening was the contribution of de Lerida’s girlfriend Viviane Szabo who in spite of her Hungarian origin, persuaded as a true flamenco singer with exactly the right unraveled voice.

By Yon Maas


Compacte flamenco van De Lerida als avontuurlijke jazz.
De Volkskrant - Amsterdam - April 2007
Alleen omdat Juan De Lerida tot dusver geen platencontract wilde tekenen, weet nog vrijwel niemand dat deze flamencogitarist tot de absolute wereldtop behoort.
Dus stonden hij en zijn ensemble afgelopen zondag niet in het KIT Tropentheater maar op het piepkleine podium van het Paleis van de Weemoed op de Amsterdamse wallen.
De Lerida oogt als een authentieke gitano uit Andalusië en dat is inderdaad waar zijn ouders vandaan kwamen, maar zelf is hij geboren en getogen in Frankrijk. Naast zijn fabelachtige instrumentbeheersing vormt dat wellicht een verklaring voor zijn originaliteit.
Ver weg van machtscentra als Cordoba kon hij in alle rust zijn eigen benadering van de flamenco ontwikkelen. Anders dan veel medevernieuwers in Spanje zoekt De Lerida het niet in crossovers met Arabische, Afrikaanse of Latijns Amerikaanse stijlen, maar in compacte composities, kunstig gearrangeerd en in hecht ensemblespel uitgevoerd door zijn meer zijn broer David op cajon en twee jongere neven op respectievelijk zang en tweede gitaar.
Een andere troef is de aanwezigheid van de Nederlandse violist Lucas Amor, die vanwege de liefde naar Frankrijk verhuisde en daar het gezelschap van De Lerida in de armen liep.
Amor voegt niet alleen ongebruikelijke tinten toe aan het palet van de flamenco, maar wist Juan met zijn speelse, vaak geïmproviseerde bijdragen geregeld te verrassen en uit te dagen tot spitsvondige duels.
Daardoor kreeg het optreden het avontuurlijke van een jazzconcert, zonder dat het bijbehorende idioom werd gekopieerd.
Een laatste verrassing was de bijdrage van De Lerida’s echtgenote Viviane Szabo, die ondanks haar Hongaarse afkomst overtuigde als flamencozangeres, compleet met precies de juiste dosis rafeligheid van de stembanden.
By Ton Maas.

- De Volkskrant - Amsterdam - April 2007

Sur l'estrade un Ibère à l'air austère, une guitare, un second guitariste... et le feu d'artifice commence.
Une heure et quart de "flamenco jazz"... Ca veut dire quoi "Flamenco Jazz" ? Si ce n'est qu'il s'agit de composition et pas de standard du genre. De la "world-music pas électrifiée".
Deux morceaux à deux guitares puis le reste de la tribu vient les épauler, 1 chanteur, 1 percussionniste (cajon), 1 bassiste et une choriste.
Les morceaux s'enchaînent à un rythme endiablé. La virtuosité de Juan De Lerida va crescendo. Un beau spectacle captivant. Le public a beaucoup apprécié et aurait bien repiqué pour une heure de plus.

- L'équipe de Jazz-Letter.com (Octobre 2007)

« C’est du jazz empreint de flamenco, ou inversement. En tous cas, « quelque chose plein de surprises ». Et pour ce qui de surprises, il n’y a pas eu d’erreur. Les artistes ont proposé une histoire de famille, de gitans d’origine espagnole bercés de musique et solidaires depuis leur plus tendre enfance, une histoire d’ouverture puisque les volontés affichées de Juan de Lérida prônent l’accès au monde et aux styles ».

« Juan de Lerida n’a plus de preuves à faire. Le public est acquis, même plus que ça : il est sous le charme et rivalise d’énergie à chaque applaudissement. Laissons-nous bercer jusqu’au bout. En sortant, le corps vibre encore de ces guitares suractives. Même le silence paraît bien fade après tout ça ».
- La Tribune / Le Progrès (Octobre 2007).