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Montréal, Quebec, Canada | SELF

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Band World Folk

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Music

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"Nedjim Bouizzoul- HÔTE, POÈTE ET TROUBADOUR"

C'était un lundi pas trop froid de novembre. Comme à mon habitude, je suis allée me prendre mon p'tit rouge aux Bobards en compagnie du Skatton Club, un band ska piloté par André Désilets et dont fait partie mon ami Bruno Rouyère à titre de banjoiste (je vous en reparlerai bientôt!).

Ce soir-là, j'étais up pour la fête. Après le spectacle, j'ai donc suivi Bruno et Nathalie (Nathalie Cora, elle aussi je vous en parlerai d'ici peu) en after hour au Café Romolo, question d'étirer le soirée et de rencontrer de nouvelles âmes dans le quartier.

Hallucinant.

Arrivés sur place, il y a ce mec, qui s'appelle Nedjim, qui nous accueille comme de vieux potes:

- Hey Bruno!
- Hey Nedjim! Sors ta guitare, allez faut faire sérieux!

En moins de temps qu'il ne m'en faut pour l'écrire, Bruno au Banjo et ce fameux Nedjim à la guitare eurent tôt fait de planter le décor. La chaude harmonie des deux artistes appelant tout le monde qui était sur place, on eut tôt fait de s'attrouper autour des musiciens et dès lors, chaque objet dans le café devint un instrument de musique : un seau de glace, une grille de ventilateur, des cuiller, le comptoir, le frigo... Magnifique.

Bam! Bam! Bam! Quelques minutes plus tard, on frappe à la porte de derrière. Nedjim se lève et ouvre. Trois nouvelles têtes, toujours costumées d'une pièce fraîchement jouée se joigent à nous et une magnifique voix de femme s'élève au milieu des instruments improvisés. Magique.

N'osant pas trop poser de questions sur cette fascinante coutume, qui semblait ravir tout un chacun, j'ai néanmoins filmé l'événement, émue et excitée par l'ambiance qui me lovait généreusement en cette fin de soirée surprenante.

Tous les lundis soir, après leurs performances, plusieurs artistes se joignent à Nedjim et ses amis pour teminer la soirée dans des jams remplis de charme, d'amour et de partage :)

C'est Bruno qui m'a suggéré d'étudier Nedjim Bouizzoul dans le but de le présenter à nos lecteurs sur mileendmontreal.com. C'est donc en effectuant des recherches sur son groupe, Labess («Tout va bien» en arabe), que j'ai appris qu'il était originaire d'Alger, qu'il a joué avec nos amis Jean Leloup, Marco Calliari, Tomàs Jensen, qu'il a fait les Francofolies, que son album tourne à Espace Musique, qu'il a assuré la première partie de Rachid Taha et que son premier album a été en nomination à l'ADISQ en 2007, entre autres.

Ah bon? Rien que ça?

«On a fait la tournée
des bars et des cafés
depuis trois heures de l'aprèm
On était rassasiés
On a parlé des femmes, de l'amour et du hockey
On a parlé des Hommes et de l'éternité
Mon chum Bernard
La vie est pleine d'espoir
Mon chum Bernard
La vie est pleine d'espoir»
Extrait de la chanson «Mon chum Bernard», avec Jean Leloup


Vous voulez écouter?
myspace

«Un nouveau venu sur la scène montréalaise des musiques du monde. Le groupe Labess, «tout va bien » en arabe, c’est Nedjim Bouizzoul accompagné des talentueux musiciens Pierre Emmanuel Poizat à la clarinette, Takfarinas Kichou aux percussions, Othmane Zellat à la batterie et Mourad Benfodil à la basse. Le groupe Labess vous propose de découvrir la beauté et la richesse d’un répertoire qui fusionne plusieurs styles musicaux tels que la rumba gitane, le flamenco, le gnawa, le chaabi et les musiques traditionnelles de l’Afrique du nord. Nedjim qui chante tantôt en arabe tantôt en français, célèbre la tolérance et la liberté sur des mélodies riches et festives qui voyagent du flamenco espagnol à la rumba gitane, en passant par les musiques métissées de l’Afrique du Nord. Arrivé à Montréal à l’été 2003, le jeune guitariste chevronné est rapidement remarqué par d’autres musiciens professionnels de la scène musicale montréalaise. Ces multiples rencontres auront permis à l’artiste de mettre sur pied le quintette bigarré LABESS et de collaborer avec des musiciens reconnue tel Jean-Leloup, Marco Calliari et Thomàs Jensen. Le premier album du groupe intitulé ''Tout va bien'' se retrouve en nomination au Gala l'ADISQ en 2007 dans la catégorie meilleur album musique du monde ainsi que pour les Canadian Music Awards, toujours dans la catégorie meilleur album. Labess à jusqu’à maintenant joué trois fois à la populaire émission télévisée Belle et Bum et son spectacle a été diffusé sur les ondes d’Espace Musique à Radio Canada. Labess à participer aussi à différents festivals comme les Francofolies de Montréal, le Festival du Monde Arabe, les Rythmes du monde du Saguenay et au Centre National des Arts à Ottawa. Le groupe a aussi été invité à assurer les premières parties de Rachid Taha à Montréal et à Ottawa. Maintenant, Labess prépare un deuxième album et part en tournée cet été dans l'Ouest canadien afin de participer aux festivals folk de Vancouver, Harrison Falls et Calgary.


ENTREVUE AVEC UN
AMOUREUX DE LA VIE!

Nedjim t'es arrivé ici à quel âge?
- À 18 ans, j'ai suivi ma famille au Québec.

Ta famille était appelée par l'Amérique?
- Par le Québec en particulier à cause de la langue qui ne représentait pas une barrière à l'émigration contrairement à ailleurs en Amérique du Nord.

T'as appris la musique très jeune?
- Oui mon père était guitariste et bassiste... J'ai commencé à jouer de la guitare à mon tour un peu après son décès... J'avais alors dix ans.

C'est une idée à toi d'ouvrir le Romolo à tous les artistes, en fin de soirée, pour jammer en mode after hour?
- Oui ça va être comme ça tout l'hiver, tous les lundis! Mais ce n'est pas seulement ouvert aux artistes... au public aussi!

Ah bon super! Mais c'est pas comme ça tous les soirs?
- Non l'ambiance est toujours différente au Romolo ça dépend de qui est au comptoir. Mais c'est toujours très relax comme endroit.

Cette façon d'accueillir les gens, simplement, amicalement, tout en musiques, ça fait partie de tes valeurs profondes?
- Oui, c'est comme mes chansons. Ça flirte avec des idées de changement, de fraternité, de solidarité. J'espère provoquer des questionnements, des discussions, faire éclore des amitiés, des liens profonds... Je crois qu'il y a du travail à faire pour faire avancer l'humanité et j'y participe à ma manière, du mieux que je le peux.

Tu vis parfois du racisme?
- De moins en moins, mais ça arrive, oui. J'ai néanmoins foi en du changement à ce niveau.

Tu crois que c'est plus facile de faire de la musique ici ou en Algérie?
- Oh ici définitivement! En Algérie c'est difficile, voire même impossible! Là-bas, je n'aurais pas eu autant d'opportunités qu'ici. Mais tu sais je ferais de la musique peu importe ou j'étais... je suis un troubadour dans l'âme.

Tu trouves que les conditions des musiciens au Québec sont acceptables?
- Acceptables... Il y a quand même du travail à faire je crois. C'est pas facile pour la relève! On voit souvent les même têtes à la télé, on entend souvent les mêmes voix à la radio... C'est un milieu hermétique qui ne laisse que très peu de place à de nouveaux venus. Pas facile, quoi.

Qu'est-ce qui t'appelle toujours, de ton pays d'origine?
- Le désert! J'y suis allé dernièrement et ça m'a beaucoup parlé... C'est un endroit où j'aime me retrouver.

Ça fait longtemps que t'es dans le Mile end?
- Cinq ans maintenant. Un jour je suis allée jouer des Tam-Tams au Mont-Royal et j'ai rencontré un ami français qui habitait dans le coin... Il m'a invité à souper, j'ai découvert le quartier et depuis, j'ai emménagé ici et je n'en partirais plus. J'y suis chez moi :)

- MileEndMontreal.com


"Tout Va Bien"

Labess Tout va bien
genre : World

date de sortie : 20 mars 2007

C'est quoi?
Tout va bien est le premier album du quintette Labess (mot arabe signifiant justement tout va bien), qui a pour pilier central l'auteur-compositeur-interprète d'origine algérienne Nedjim Bouizzoul. Arrivé à Montréal en 2003, ce guitariste chevronné qui a d'abord joué dans le métro s'est rapidement fait remarquer par ses pairs de la scène musicale. Se sont joints à lui Georgi Stankov à la basse, Pierre Emmanuel Poizat à la clarinette, Tacfarinas Kichou et Anes Beglerbegovic aux percussions.

Musique métissée?
Voilà qui décrit bien l'univers musical de Labess. Ou peut-être devrions-nous parler de fusion: fusion entre la musique cubaine, le flamenco, les musiques traditionnelles de l'Afrique du Nord et la rumba gitane, vous me suivez? En plus de la guitare classique, Nedjim Bouizzoul s'accompagne de plusieurs instruments inusités tels le guembir, la mandole, les qarqabous, la darbouka et le djembé, tout ça chanté aussi bien en français qu'en arabe (il y a même un couplet en hébreux!). À cela peut même s'ajouter une guitare électrique (La réalité). Combinez le tout et vous obtenez Labess. Métissé, vous disiez? Certes, mais malheureusement, peu original. En écoutant Tout va bien, l'impression d'entendre des formations telles que Maktoub, Gnawa Diffusion ou La Chango Family revient continuellement. Néanmoins, la force de Labess se trouve dans la justesse de l'exécution musicale et la douce mélancolie dégagée (comme dans l'excellente Au bord de l'eau).

Une musique du monde qui parle du monde?
Oui. Nedjim Bouizzoul y chante son pays (Llorando et Le pays de mon enfance), le voyage l'ayant mené jusqu'ici (Mon histoire), il dénonce les injustices sociales, la violence (La paix avec vous), mais relate par ailleurs la beauté de la vie, l'espoir et la liberté, le tout dans un esprit pacifique. Un esprit pacifique, mais toujours engagé: « Donnez-lui du McDo et lavez-lui le cerveau/Travaillez-lui les abdos, il va devenir un héros/C'est ça la société », nous chante-t-il dans C'est ça la société. Il est à noter que les pièces les plus réussies sont celles chantées en arabe.

Donc, tout va bien?
Dédié à son père décédé alors que le petit Nedjim n'avait que 10 ans, Tout va bien est un premier album empreint de poésie, d'amour et de douceur. La démarche est honnête, le voyage agréable et les messages émis positifs. Ne reste plus à Labess qu'à peaufiner son style. Par conséquent, oui tout va bien. - CBC Bande/Apart


"Living in Montreal - it's an artist's delight"

Montreal, with its affordable lifestyle and trendy neighbourhoods, is known as a haven for artists - both those born and bred here and those drawn in by the city's creative vibe.

But is Montreal simply a popular home for artists, or does this island of ours shape the art that is created here?

Who best to describe Montreal's influence on creativity than artists who have recently made it their home?
Nedjim Bouizzoul says Montreal's seasons influence his music.
I recently spoke with three - a poet, a musician and a dancer, all recent arrivals to Montreal - to gauge how living here has affected their creative vision and output.

Nedjim Bouizzoul, founder and singer in the world-music band Labess, says that his music has undergone many changes since his arrival here six years ago from Algeria.

"I've met so many people from all over that it has had a big influence on my music," he says.

Bouizzoul extols the creative space that exists in Montreal and the opportunities to meet other musicians in relaxed settings.

"I have really appreciated Sundays on Mount Royal," he says. "It's cool because there's this big gathering of musicians and therefore there are tonnes of people who meet spontaneously."

His band members come from many parts of the world, bringing with them their own particular flavour and skills.

"There is a melting pot, a sort of métissage (intermarriage) that exists only in Montreal," Bouizzoul says.

Dancer-choreographer Mika Lior says Montreal gives dancers the space to be creative.

Lior, who was born in Israel, arrived in Montreal in 2007, after working as a dancer for several years in New York City.

"I was curious to come back to Canada (she was raised in Toronto), for the quality of life and to have a little more support to work on my own ideas," she says. The cost of dance classes and studio space is much more reasonable in Montreal than New York, she says.

"Space is affordable; time is plentiful," says Lior, who recently opened a dance company, espace OSupa, with dance partner Valérie Sabbah.

"If you have a vision and you have a way that you want to bring people together, there's more opportunity for that in Montreal," Lior says. "I had always wanted to start my own dance company, of course, but it was something that was way down the line."

Living here made it possible, she says.

Colin Martin, a Calgarian poet and recent Montreal transplant, says his writing has changed since he arrived two years ago.

The English poetry community is more contemporary than in Calgary, and it has had an influence, Martin says.

"My own poetry has taken some

real twists because I have been writing very terse, lyric poetry since I got here."

There is also a newer group of poets in Montreal that is producing challenging, new work that celebrates people while opening new boundaries, Martin says.

Montreal's dramatically different seasons also appear to play a role in the creative process.

"The seasons here are very distinct," Bouizzoul notes. "Winter is for self-reflection and writing. Spring is for getting the band together, and summer is for playing and getting out to the festivals."

The following is Signify, a poem by Colin Martin:

he told me street signs

are necessary nations

i said great, i

live on park avenue

or somewhere beside it

or above it

he asked

which park was that again?

i reply

the hemmed-in one - Montreal Gazette


"L'immigration à son questionnement"

Nous tentons de trouver des solutions pour vivre en société avec les diverses cultures, et les enjeux sont grands. Comment trouver une entente sur des histoires comme celle-ci? À Montréal, durant la commission Bouchard-Taylor, un Autochtone se lève et prend la parole: "Dans ma job au Vieux-Port, le port du casque est obligatoire, car c'est très dangereux comme métier. Tous se plient à la règle à part un hindou qui porte le turban, car c'est dans sa tradition. Un beau jour je décide d'aller à ma job avec des plumes sur la tête. Le boss me demande pourquoi, et je réponds que c'est pour vivre comme mes ancêtres."

Je me suis installé au Québec en me disant qu'il était de mon devoir de m'adapter aux coutumes du pays qui me reçoit. L'immigration au Québec est récente, comparée à celle de l'Europe par exemple. Ici, nous en sommes encore à une étape tout à fait normale: le questionnement.

L'art a toujours contribué de très près à l'évolution d'un peuple. En tant qu'auteur-compositeur-interprète du groupe Labess, qui est composé de musiciens de différentes origines (Bulgarie, France, Italie, Algérie et Québec), j'ai l'occasion de chanter sur des sujets tels que la terre natale, l'exil et l'intégration en terre d'adoption. À notre manière, nous avons la possibilité de faire découvrir d'autres cultures par le biais de la musique du monde, devant un large public, de Chicoutimi à Gatineau, en passant par Charlevoix.

Mon point de vue sur la situation actuelle est très optimiste: je crois que le Québec est apte à vivre en harmonie, mais c'est un long processus qui demandera de la tolérance et de l'ouverture d'esprit. Je suis au Québec depuis à peine quatre ans et je débarque de mon Algérie natale. Pour moi, le Québec reste encore une terre d'adoption où je me sens le bienvenu. J'ai envie de dire aux Québécois de souche que, pour la plupart, ce sont des gens généreux et sympathiques et qu'il ne faut pas se sentir mal à l'aise par rapport à la situation. En fait, le racisme n'est qu'une forme d'ignorance. Avec tout ce qu'on a comme espace et surtout comme bagage, il y a moyen de vivre dans la paix, la joie et l'harmonie pour des générations! - Voir


Discography

Tout Va Bien: 2007

Photos

Bio

Labess, which means “everything's all right” in Arabic, features Nedjim Bouizzoul accompanied by talents such as Pierre Emmanuel Poizat on the clarinet, Tacfarinas Kichou on percussion, Nemo Venba on the trumpet, Blanche Baillargeon on the bass and Guillaume Landry on drums.

Nedjim, who sings in both Arabic and French, offers songs that celebrate tolerance and freedom with rich, festive melodies and styles ranging from Spanish flamenco to those of the Arabic/Berber world.

Formed more than six years ago, the band has already played twice on well-known Quebecois TV shows and has played live at Quebecois festivals such as Les Francofolies de Montréal and the Festival du Monde Arabe, as well as at venues such as the National Arts Centre in Ottawa. They also opened for Rachid Taha in Montreal and in Ottawa.

Labess expanded its fanbase in Canada in 2009 with its first tour to the Canadian west, during which they played the Vancouver Folk Music Festival and the Calgary Folk Music Festival. Labess added Mexico to its roster with its participation at the Festival of Arts and Resistance in 2008. Nedjim’s music is also followed by many French fans, and in 2010 Nedjim traveled to France to play with such talents as Gnawa Diffusion. Nedjim has been featured on a well-known television show in Algeria.

Their first album, “Tout Va Bien”, was nominated for Best World Music Album of the Year at the 2007 ADISQ awards. The album went on to be released in Algeria.

Nedjim and Labess are currently working on their second album, which they expect to release this spring. The album will be released in Canada as well as France and Algeria.