La Chiva Gantiva
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La Chiva Gantiva

Bruxelles, Brussels Capital Region, Belgium | Established. Jan 01, 2008 | INDIE

Bruxelles, Brussels Capital Region, Belgium | INDIE
Established on Jan, 2008
Band Latin Rock

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Music

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"La Chiva Gantiva - Longue vie à VIVO"

Comme dans une belle histoire, les aventures de La Chiva Gantiva commencent par un baiser à l’université. Deux étudiants colombiens s’embrassent dans les rues de Louvain-la-Neuve. Quelques mois plus tard, les amoureux se retrouvent à Ottignies pour célébrer un heureux événement : l’arrivée d’un petit garçon. Depuis, leur bébé a grandi et beaucoup voyagé. De Santiago de Cali à Bogota, de Montpellier à Bruxelles, la vie de Rafael Espinel s’écrit sur la carte d’un itinéraire atypique. Vingt ans après ses parents, le jeune homme pose ses valises en Belgique. À un jet du Manneken Pis, il fait la rencontre de deux expatriés colombiens. Ensemble, ils vont refaire le monde aux côtés d’autres musiciens : un Français, un Vietnamien et deux Belges. La Chiva Gantiva a patiemment forgé son style en jouant dans les clubs locaux. Piochant ses premières idées dans les musiques afro-colombiennes, la formation bruxelloise revisite les grands standards de la cumbia sous la drache nationale.
Et quand la pluie belge accoste le soleil d’Amérique latine, c’est le funk, l’afrobeat et le rock qui se mettent à chanter. Cette formule inédite va rapidement trouver refuge sous le toit de Crammed Discs, maison de disques connue pour ses horspistes esthétiques et sa volonté de mettre
à mal les clichés associés aux musiques assoiffées d’ailleurs. Fin 2011, le groupe publie ainsi l’album Pelao, carte de visite explosive et excitante. Condensé de pulsions traditionnelles et d’instincts défricheurs, ce disque propulse La Chiva Gantiva sur les scènes européennes et américaines. Énergique et athlétique, la troupe se fend même d’une apparition estivale sur la piste des jeux olympiques londoniens. De retour sans médaille mais avec un plan génial, La Chiva Gantiva imagine son avenir en toute indépendance. Fruit de deux années de composition, l’album Vivo laisse éclater ses couleurs au grand jour : une pochette noire, jaune, rouge et bleue. Au croisement des drapeaux belge et colombien, cette musique- là vient du coeur.
La Chiva Gantiva peut faire valoir un solide ancrage colombien. Pourtant, l’histoire du groupe est indissociable de Bruxelles, la ville où vous vivez et où tout a commencé.
Pourquoi la Belgique est-elle le point de départ de votre projet ?
Pour nous, tout commence à l’avenue Ducpétiaux, à Saint-Gilles. On louait une énorme maison avec la percussionniste Natalia Gantiva et le guitariste Felipe Deckers. On organisait régulièrement des soirées. À chaque fois qu’on faisait une fête, on jouait de la musique. Par la
force des choses, les gens qui passaient pour s’amuser et boire des coups sont devenus notre premier public. De fil en aiguille,
un bouche-à-oreille s’est développé et, courant 2005, plusieurs personnes nous ont invités à venir faire des concerts à domicile. À l’époque, notre répertoire s’appuyait surtout sur des standards de la cumbia, mais aussi sur des classiques de la musique traditionnelle. On a commencé
à s’organiser. J’ai invité un pote, Florian Doucet, à venir jouer de la clarinette. Dans le même temps, Felipe proposait à un ami bassiste (Seppe Van Hulle, Ndlr) de nous rejoindre. Le groupe s’est constitué progressivement. Et puis, un jour, on nous a proposé
un concert un peu plus officiel. On a été obligé de se trouver un nom de scène. On a opté pour La Chiva Gantiva.
La Chiva Gantiva, ça signifie quoi, au juste ?
La chiva est un minibus colombien, unmoyen de transport typique du coin. On croise souvent cet engin super coloré enmilieu rural. Là-dedans, on transporte tout à l’arrache : des voyageurs, des animaux vivants, des bagages ou des denrées alimentaires. La plupart des chivas ont même une échelle incorporée pour avoir accès au toit du véhicule. Ça permet de mettre encore plus de personnes ou de bagages. Le bus va de village en village et crée de véritables connexions sociales entre les habitants d’une même région. Cette idée de voyage, de rencontre entre des gens venus d’horizons différents, nous parlait beaucoup. Gantiva, ça signifie « Gardien de la montagne » dans un vieux dialecte colombien.
Mais il s’agit d’abord du nom de famille de Natalia, notre percussionniste. (Sourire) Le premier album de La Chiva Gantiva est sorti chez Crammed Discs. Le nouvel album est également signé sur la structure bruxelloise. Comment vous êtes-vous rapprochés de ce label ?
En 2009, on a pris conscience du potentiel de La Chiva Gantiva. Jean-Yves Laffineur, le directeur du festival Esperanzah! avait entendu parler de nous via des amis. Il souhaitait entendre une démo avec de nouveaux morceaux pour, éventuellement, nous programmer à l’affiche de son événement. Cet intérêt a vraiment attisé notre motivation. À partir de là, on a multiplié les dates. On a commencé à jouer dans des cafés, des petits clubs, des festivals. À force de jouer, on a trouvé nos marques. On est alors passé à l’action en enregistrant un album. Dans la foulée, on
a eu l’occasion de présenter les nouveaux morceaux sur la scène du VK*. Après le concert, le programmateur de la salle est venu nous trouver pour nous demander si on avait un label. Comme on n’avait toujours aucun deal, il a décidé d’envoyer un e-mail chez Crammed Discs en expliquant pourquoi La Chiva serait sans doute une bonne signature pour le label. Le lendemain du concert, j’ai reçu un coup de fil de la maison de disques. Depuis, tout roule.
Tellement bien que votre musique s’exporte bien au-delà de nos frontières. Désormais, on parle même de vous en Colombie. Briller là-bas en bossant depuis la Belgique, c’est un peu le monde à l’envers, non ?
En 2012, on a organisé une tournée dans la foulée de notre participation au festival américain South by Southwest (SXSW). On a joué nos remières dates colombiennes à Cartegena où se tenait une sorte de congrès : une vitrine internationale de la musique, un truc énorme avec des showcases organisés à l’attention des professionnels. Quand on s’est pointé là-bas, on était un peu flippé. Comme nos chansons opèrent une sorte de relecture des musiques traditionnelles, on ne savait pas trop comment les gens allaient nous accueillir. Au final, c’était mieux que dans un rêve. Le public était chaud comme la braise et complètement intrigué par la formule proposée.
Là, on revient de Bogota où on a rempli une salle de 400 personnes. Rien que d’y penser, ça me semble invraisemblable. Après, je suis convaincu que si le groupe n’était pas né en Belgique, il n’aurait jamais évolué de la même façon. Bruxelles se situe au coeur de l’Europe. Et,
d’une manière ou d’une autre, on a dû mélanger nos références traditionnelles avec une certaine conception du folklore européen. Cette sorte de musique « punk-klorique-colombienne » n’existe pas en Amérique du Sud. C’est sans doute pour cette raison que ça touche les gens là-bas.
Qu’est-ce qui a changé pour vous entre le premier et le nouvel album ?
On est plus confiant, plus conscient aussi. À l’époque du premier album, on a bossé avec Richard Blair, producteur anglais connu pour son travail aux côtés d’artistes comme Peter Gabriel ou Amadou & Mariam.
Assez paradoxalement, il nous disait souvent que, pour évoluer, il fallait devenir son propre producteur... Sa réflexion nous a beaucoup aidés. Aujourd’hui, tous ces experts des studios d’enregistrement sont surtout là pour offrir du bon temps aux musiciens. Car, dans les faits, chaque
artiste est désormais en mesure de s’initier aux plaisirs de la production. L’expérience avec Richard a tout changé. Après avoir bossé avec lui, j’ai réalisé qu’on devait être autonome, maître de notre destin. Le monde a changé. De nos jours, l’industrie musicale répond à de nouvelles
réalités. Il faut s’y adapter. Quand on s’est penché sur la mise en oeuvre du nouvel album, deux possibilités s’offraient à nous : soit investir tout notre argent dans la location d’un studio d’enregistrement et travailler avec un producteur extérieur, soit aménager un petit local du centre-ville bruxellois et acheter notre propre matériel. On a opté pour cette seconde solution. Pour l’essentiel, on a donc produit l’album
nous-mêmes. Maintenant, on peut se débrouiller seuls. On a juste confié les dernières touches techniques à Joel Hamilton (Mike Patton, Dub Trio, Tom Waits, Blackroc, Sparklehorse, Ndlr). Il avait assisté à notre premier showcase en Colombie. Après le concert, on a discuté et il a laissé sous-entendre une éventuelle collaboration.
Sa carte de visite est impressionnante.
D’ailleurs, si on s’arrête simplement à son CV, on peut difficilement imaginer qu’un groupe comme La Chiva Gantiva puisse l’approcher. Mais à partir du moment où tu es convaincu par ce que tu fais, je pense que tu peux tout te permettre. Sur la pochette de Vivo , on trouve une poule au look extravagant. Que vient faire ce poulet sur votre nouvel album ?
Dans mon esprit, le poulet représente un bien de consommation ordinaire. Les gens en mangent tout le temps et en parlent tous les jours : poulet bio, poulet-frites-salade, poulet au curry, poulet-ceci-pouletcela. Je trouvais ça amusant d’utiliser cet animal pour évoquer notre quotidien dans ce qu’il a de plus simple, mais aussi de plus complexe. Et puis, ce dessin est aussi une façon décalée d’aborder La Chiva Gantiva.
Certains détails se référent directement à l’histoire du groupe : des fusées pour les voyages et cette envie d’explorer de nouveaux territoires, des intestins pour ce soucis permanent de se vider les tripes sur scène… En cherchant bien, on peut trouver de nombreuses significations.
Dans votre bio, vous vous excusez presque d’utiliser des rythmes ancrées dans la musique traditionnelle. Pourquoi désavouezvous cette composante folklorique ?
Dès le départ, on s’est détaché du folklore colombien. Le fait de vivre à Bruxelles, déjà, ça change la donne. Parce qu’en vivant ici, on adopte forcément un autre point de vue sur la musique. Quand tu habites au carrefour des cultures européennes, tu côtoies nécessairement d’autres façons de voir le monde. Cette position nous convient plutôt bien : avec La Chiva, on veut contourner les clichés et les formules éculées. On ne
se limitera jamais à une seule culture. Là, par exemple, on part au Bénin pour enregistrer quelques trucs avec l’Orchestre Poly- Rythmo de Cotonou et des musiciens d’Herbie Hancock… Gros projet en perspective. Comment ce périple s’est-il mis en place ? La première fois que j’ai vu l’Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou, c’était au festival d’été de Québec. On jouait sur scène juste avant leur concert. Quand on les a vus, on
était scotchés. C’était puissant et authentique, vraiment magique. On a discuté avec eux et puis, on a repris nos chemins respectifs. Les choses auraient sans doute du en rester là mais, finalement, le destin nous a conduits vers le Bénin... En juin de l’année dernière, on a joué dans le Parc du Cinquantenaire à l’occasion de la Fête de la Musique. Quelques jours après ce concert, on a reçu un coup de téléphone d’un expatrié
belge qui tenait un club au Bénin. Il était revenu quelques jours à Bruxelles et avait eu l’occasion d’assister à notre prestation au Cinquantenaire. En une fois, il était devenu notre plus grand fan. Il s’était mis en tête de nous faire jouer au Bénin. Il voulait nous loger, nous nourrir, nous payer et nous trouver des visas pour bosser là-bas. En plus ça, il connaissait bien les musiciens de l’Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou, mais aussi Lionel Loueke, le guitariste d’Herbie Hancock. C’est un concours de circonstances qui nous a amenés là-bas. On reste donc quelques semaines au Bénin et puis, on décolle pour la Nouvelle- Zélande, Singapour et l’Australie. Qu’est-ce que vous partez faire là-bas ? Notre booker anglais nous a trouvé une date dans le cadre du festival WOMAD, un événement mis sur pied voici quelques années par Peter Gabriel. Aujourd’hui, le WOMAD est devenu une manifestation itinérante. On le retrouve aussi bien en Nouvelle- Zélande qu’en Russie ou en Australie. Bref, on a joué en Angleterre, à Charlton Park. Ce jour-là, dans le public, il y avait le programmateur de la version russe du WOMAD. Il nous a demandé de participer à son édition. On s’est donc retrouvé à Piatigorsk, aux portes du Caucase. Après le concert en Russie, les programmateurs des WOMAD australien et néo-zélandais sont venus nous proposer une place à l’affiche de leurs festivals. En voyant notre nom à l’affiche de la manifestation, un agent australien – également actif à Singapour et en Thaïlande – nous a proposé ses services. Grâce à ça, on part à l’autre bout du monde pour une quinzaine de dates. Est-ce qu’il vous arrive de fréquenter d’autres musiciens en tournée ?
Tout le temps. Je suis de nature sociable et curieuse. J’adore parler avec les gens. Quand je joue dans un festival, je n’hésite jamais à pousser la porte des loges pour aller causer avec d’autres artistes. Ça permet de faire connaissance et de s’enrichir d’autres expériences. J’ai déjà tapé la discussion avec Damian Marley, mais aussi avec Norah Jones. Elle est assez cool. En juillet 2012, vous étiez à Trafalgar Square pour animer la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres...
On avait eu l’occasion de rencontrer David Jones, le promoteur anglais en charge du festival d’ouverture des J.O. Pour l’occasion, la ville de Londres avait installé cinq podiums sensés représenter les cinq continents. On nous a invités pour représenter la Belgique. Quel honneur ! - Federation Wallonie Bruxelles


"La Chiva Gantiva : New album celebrates life"

There are many things one can associate with Colombian music and the city of Brussels is one of them. We can credit this in a large part to a band called La Chiva Gantiva.

The band was formed 10 years ago in Belgium’s capital city when three young Colombian students started to play percussion together. Driven by a desire to assert their roots and feel closer to their homeland, they started blending Afro-Colombian rhythms, such as such as champeta, chirimia and mapale, with other styles of music they loved: rock, afrobeat and funk. They were then joined by four other musicians (two Belgians, a Frenchman and a Vietnamese), and hit the road, performing around the world.

Signed to Crammed Discs, the group just released its second album, “Vivo,” in February. We talked to Rafael Espinel, the band’s lead singer and percussionist, to get the scoop on the new record and insight on what it’s like to play Colombian music in the de facto capital of the European Union (EU).

Sounds and Colours: For those of us who haven’t been to Brussels, what is the ‘Latin music’ scene there like? Is there a Latin music scene?

Rafael Espinel: When we arrived in Belgium, a purely Colombian folkloric band called “Cumbe” already existed, but they disbanded around the time that La Chiva Gantiva started to take off. However, we mix folkloric sounds with different influences, so it was not really the same style of music.

There have always been Cubans in Brussels who organise parties and play in various concert-bars around town. There are Latinos worldwide, and in Belgium we have bands like, “Los Callejeros” (Latin influences), but also Maguaré (Colombian folklore) who are good friends, who mainly play around Belgium.

SC: What are some of the comments you are hearing from folks in Brussels who are hearing this Colombian music for the first time?

RE: Colombian music is full of life, joy and sincerity and I think that in Brussels, as in Europe, it attracts the attention of the public. We are very much into sending good vibes and making the people feel alive, the public seems to appreciate that which gives us even more motivation to keep doing what we love.

SC: I see you have tour dates coming up throughout Europe (see dates below.) Any plans for Latin America? The States?

RE: We are thinking about traveling to Colombia and Mexico this year. It’s always been a great pleasure for us to be able to travel to the Americas to play. Our first time was in 2012, when we had the opportunity to play with “Locos Por Juana” in Canada during our performance at ”Sunfest” festival in London, Ontario, which is filled with Latinos!

SC: Tell us about the first single off the album, the title track, “Vivo.”

RE: Before leaving Colombia, I studied in downtown Bogota, where I met this guy on the streets, who always wandered in roller skates and made metal figurines to make money. He was called Poñoñoño.

He was very funny and made us laugh a lot when he told us his stories and anecdotes about his life. He had pride and was not a beggar. Then, years later, I went back to Colombia and one day I ran into him, but this time it was different.

A bomb had blown up in his neighbourhood at the time when the government of (former president) Álvaro Uribe Vélez was positioning itself. He lost his right arm and all the fingers of his left hand, I was shocked when I recognised him. Obviously, he couldn’t make figurines anymore, looked dirty and had become a beggar. We quickly recognised each other and embraced, and when I started to feel sorry for him, he had a great big smile on his face.

He told me, ‘Rafa, I can not spend my life in tears and complaining, I still have my two legs and I can still skate and, above all, I’m alive.’

We are ALIVE ! This really resonated with me, and his smile is burnt into my memory. The song Vivo does not talk about him specifically, but the album is inspired by him, as he reminds me how lucky we are to be alive and doing what we love most!



La Chiva Gantiva is playing in Oxford and London in April. They’ll also play several festivals this spring and summer, including WOMAD in New Zealand in mid-March, and the Rhythm Tree Festival on the Isle of Wight in July.

Follow news about La Chiva Gantiva on their website and Facebook page. Listen to the single, “Vivo,” below, and also watch a television performance from the 2013 “Premios Shock.” - Sounds and Colours


"La chiva gantiva: más viva para dónde"

Cuando Rafael estudiaba en la Universidad Tadeo conoció a Poñoño, un personaje peculiar, versado en las calles y recovecos del centro de Bogotá al que rara vez se le sorprendía sin sus patines mientras vendía artesanías que el mismo fabricaba. De vez en cuando Rafael le compraba uno de sus artículos o compartían el humo de uno que otro porrito. Rafael se fue a Europa y perdieron contacto. Tuvieron que pasar siete años para que se volvieran a encontrar, cuando eso pasó, cerca a Quiebra Canto, Poñoño lucía distinto, había perdido la mano izquierda y las falanges de la mano derecha. El 7 de agosto del 2002, Poñoño tuvo la mala suerte de pararse en el lugar equivocado a la hora equivocada; fue uno de los heridos del atentado al cartucho el día en que se posicionó Álvaro Uribe como presidente de la república. Sin embargo, también fue uno de los poco sobrevivientes. “No se preocupe por mí, tengo mis dos piernas y no se le olvide que estoy vivo”, le dijo Poñoño a Rafael, la voz lider de la agrupación La chiva gantiva.

Poñoño fue la inspiración de Vivo, el segundo trabajo de La chiva gantiva, después de Pelao.

De primerazo La Chiva resulta ser agrupación especial para muchos por la mezcla que se cocina dentro del grupo: en sus filas hay sangre colombiana, francesa, vietnamita y belga; para ellos eso resulta apenas normal pues el proyecto se gestó en Bruselas, la capital de Bélgica, una ciudad donde vive gente de todo el mundo, donde la mezcolanza es apenas natural, donde lo raro sería que todos los miembros del grupo fueran de la misma nacionalidad. Lo realmente llamativo de esta banda que ya ha pisado varios escenarios alrededor del mundo, es el alcance de su energía, un magnetismo en tarima que logra que la sangre se suba a la cabeza, el sello de su sonido traducido en una intrépida mixtura que acoge ecos del porro, la cumbia, el rock, el funk, el hip hop en un mismo lugar y que da como resultado una papayera punkera, un carnaval de lo más extraño ( no es gratis que sean los precursores del "punkflor" en el mundo). Esa identidad sonora sumada con un frontman de miedo y una agrupación potente solo pueden dar como resultado una explosión bestial capaz de poner a dudar al bailador: ¿poguear o contonear las caderas?

Después de Pelao, un álbum producido por Richard Blair, llegan con Vivo, una placa discográfica que aunque diferente, tiene el indiscutible sello gantiva por donde quiera que se le mire. Esta vez decidieron acudir a la producción de Joel Hamilton, un personaje que ha puesto sus manos detrás de los trabajos de gigantes de la talla de The Black Keys o Nora Jones, por nombrar algunos.

Además de regalarnos Vivo,el primer sencillo de este trabajo, para descarga gratuita, Rafael nos dio una entrevista antes de embarcarse en un viaje de 20 horas para grabar el nuevo video.

¿Por qué Vivo es el primer sencillo y además el nombre del álbum?

El nombre lo dice todo, vivimos en un mundo difícil, estamos pasando por problemas cada vez más grandes, la información banaliza todo lo que pasa en el mundo, ya nada es relevante, cada vez las coas son más normales; hablo de crisis, olvidamos el hecho de que estamos vivos. Vivo nació estando en pleno concierto, en el backstage, nació del momento de estar en stage, y es ese momento precisamente en el que nos sentimos vivos, en que olvidamos nuestros problemas, un momento único.

¿Cómo se empieza a maquinar este nuevo álbum?
Teníamos un local en el centro de Bruselas y decidimos convertirlo en un estudio; hicimos una logística muy casera, pero con las uñas y siempre con el propósito de aprender. Estábamos en gira, así que fue un álbum realizado entre conciertos,nos dijimos que queríamos trabajar con un productor americano y nos llamó la atención Joel Hamilton, lo conocimos en Cartagena y habíamos quedado en contacto. Trabajamos a distancia y después terminamos el disco en Brooklyn en Studio G, con él y sus máquinas y fue muy bacano, porque todo pasó por su universo sonoro y nos aportó mucho; 30 canciones de las que salieron 12 para el álbum,era importante tener canciones que sonaran a la Chiva gantiva, pero hacer algo nuevo. Este álbum es una prueba porque ya tenemos las armas para hacer nosotros mimo un tercer álbum.

Es inevitable escuchar Pelao y Vivo y no darse cuenta que hay diferencias. Pelado es un disco que tiene subidas y bajadas; Vivo, al contrario, es un disco que está en el tope, que en la mayoría de los tracks está con la temperatura arriba. ¿Cuál fue la influencia de Richard Blair y Joel Hamilton en cada uno estos dos discos?

Richard Blair es un chamán, a él le gusta trabajar en vivo, con todos en la mima sala, tiene un sonido muy garaje, en Pelao no se grabaron 3 o 4 guitarras arriba, no se implantaron trucos como cuando haces un montaje, él logró un sonido orgánico, propio y light; Richard se inventaba algo en cada canción para que cada una fuera especial. En este nuevo álbum queríamos hacer algo diferente, algo más alto, más producido y Joel nos dirigió mucho a su sonido análogo, más caliente. En Pelao no hay ni una solo distorsión, Richard saturaba los amplificadores pero sin distorsión, entonces era otro desarrollo del álbum, era otra construcción. Esta construcción de Vivo trabajamos con los útiles que nos dio el computador.


¿Por qué la decisión de tomar un camino distinto al de Pelado, de explorar y embarcarse en un sonido distinto?

Nos gusta explorar, por ejemplo "Para arriba" es una chimba de canción, porque estuvo grabada por Vincent Kanis, que es el maestro que va a África y graba grupos que vienen del Congo y que están grabados increíblemente, él pone micrófonos arriba, abajo, en todos lados y logra un sonido particular; el grabó esa canción y fue mezclada por Joel. Cuando hicimos ese track nos encantó ese lado roots, y mezclarlas con un man que tiene un estudio analógico.

Cómo es eso de tener un álbum que siempre está en el máximo pico, cómo es tocarlo en vivo y siempre tener que estar listo y dispuesto para ese desborde de energía.

Nuestro show es diferente al álbum, creamos otras atmosferas e instantes en el live, de esas canciones salen inspiraciones para soyársela más, los conciertos tienen momentos calmados aunque no sean muchos, son un paisaje sonoro por el cual tratamos de llevar a la gente. Creemos que es una temporada, tal vez el tercer disco sea solo de balada, es un momento de la Chiva Gantiva. Son tiempos de guerra, pues hoy en día la música tiene éxito por una imagen , una foto o un video que ha sido éxito en redes sociales, no es como antes; por ejemplo, mucha gente no conocía a Pussy Riot, solo lo conocieron porque eran una nenas que salían sin sostén, pero no habían escuchado la música, y ahora que ellas salieron de la cárcel se hicieron famosas; en estos tiempos de guerra solo piensas en hacer las cosas como se te da la gana, sin pensar en hacer fórmulas; estamos en un periodo de agite y movimiento y de ahí viene este álbum que está arriba siempre, hay afrobeats, que traen un respiro, pero sigue siendo afro. Es lo que estamos sintiendo. Nos gusta movernos y hacer mover a la gente.

Indudablemente hay una mezcla cultural fuerte al interior del grupo, ¿cómo es la comunicación musical y cómo influye ese mestizaje en la construcción de la Chiva Gantiva?

Es inevitable, por ejemplo mi influencia siempre ha sido el rock, fui metalero antes de ser rockero. Y esa es mi escuela; el saxofonista es jazz y tiene sus lados jazzeros y cada uno tiene su influencia y efectivamente eso juega un papel muy importante en la manera de tocar y expresarse. Eso es un valor agregado, pero nunca fue buscado y me he dado cuenta que atrae mucho y para nosotros es tan normal. El mestizaje para mi es una evolución, en África me decía alguien que algún día todos seremos mestizos; es un poco extraño pensarlo, pero ¿por qué no?

¿Cómo cambia la perspectiva al ser un grupo establecido en Europa?

Estamos en Bélgica en la mitad de Europa, las oportunidades a nuestro alrededor son grandes, te haces conocer, te llaman, te queda más fácil llegar a todo. Muchos grupos vienen de otros países acá a gastar plata, nosotros viviendo acá somos un grupo europeo en ese aspecto, hemos podido viajar por esa razón; por eso los grupos que vienen de Colombia tiene un mérito gigante, cada vez que voy a Colombia me quedo aterrado de ver tantos grupo que no salen y son severos talentos.

Antes metalero que rockero, dijiste ¿Cómo es que llegas entonces a sentir una conexión con esos sonidos tradicionales? ¿Cuál fue ese punto en el que cambió todo?

Hubo una ola en los 2000, todos los raperos y rockeros empezaron a sacar tambores y yo decía ¡qué chimba!, esto es nuestro. Yo me fui de Colombia y llegue a Francia y me encontré con batucada brasileras, con bandas de calles y música africana, en ese entonces nadie conocía la música colombiana, ni la cumbia, yo llevaba un maracón y nadie había visto uno antes. La Chiva Gantiva nació en un momento clave de acá en Europa, cuando la música colombiana empezaba a tener auge. Chocquibtown empezó a salir en esa época, y yo me acuerdo que los de la Mojarra Eléctrica tocaban en la 19 con 7, se armaban unos tropeles de tambor y de gaitas increíbles. Yo llegue a Europa con Natalia Gantiva y empezamos a meternos en esa fiebre y a aprender; con nuestra cultura rockera, estuvimos presentes en una ola de cumbia, en un momento exacto y preciso y no la llevamos a Francia, a Bélgica y la mezclamos con nuestro rock, nuestro Nirvana, Pearl Jam… no queríamos ser como los gaiteros, esos no éramos nosotros, yo soy metalero del alma y toco el tambor y si le puedo meter una distorsión se la meto, porque soy así, soy lo que soy y no hay pretensión de ser diferentes.

Sígalos en Twitter: @LACHIVAGANTIVA - Shock Magazine (Colombia)


"La Chiva Gantiva: Vivo – review"

For those under the impression that nothing interesting ever happens in Belgium, here's a gloriously raucous album recorded in a studio that the band built above a bar in central Brussels. La Chiva Gantiva was started by three percussion-playing Colombian students in the city, who got together with two Belgian musicians, plus one from France and another from Vietnam, to create their own high-energy Latin fusion. There are Colombian influences here, of course, particularly in the furious percussion work that drives on almost every song. But then there's jangling funk in the opening Para Arriba, wailing clarinet and brass on Me Voy De Mi Cabeza, Spanish rap and guitar riffs added to the mix for El Pollo, the story of a lazy adolescent, and echoes of Manu Chao in the one French song, Pigeon. This is frantic, good-time music that I suspect will sound even better live. - The Guardian (UK)


"Press quotes"

"More Clash than chaotic clash of cultures ... It's absurdly early days, but Vivo could be a contender for a place among this year's best albums."
***** Songlines (Top of the World album)

"... a vibrant mix of rattling Colombian rhythms, noisy funk and punk-like vocals. The music is filled out by punchy Latin horns and electric guitar - but best of all is the sense of fun."
**** London Evening Standard

"For sheer rabble-rousing lust for life, La Chiva Gantiva took first prize…they produced a frenetic carnival-punk racket that detonated like a Molotov cocktail of rock, rap, soul and ferociously funky Latin rhythms."
The Times (live review)

"Rock guitar rubs against a variety of Latin and African grooves, call-and-response horns, sparse bass guitar interjections and a vocalist who is partying like it's 1977."
**** The Independent on Sunday

"Three talented Colombians are the heartbeat of this tower of Babel, Brussels-based sextet that sources its inspiration from Manu Chau, rap, jazz and even klezmer... Very highly recommended."
***** Morning Star

"Vivo is a firecracker, one that manages to pack in a slew of ideas and styles, and it is immensely enjoyable to listen to. It’s also remarkably accessible and, whether they are at their most furious or at their most playful, it’s consistent in energy and tempo."
**** musicOMH

"I’ve rarely heard such an explosive album ... the whole feel of the album is quite superb."
9/10 Louder Than War

"Their carnivalesque combination of fruity horns and woodwinds, traditional Caribbean percussion, Filipe Decker's amped up (but never over indulgent) guitar and singer Rafael's inspired howl of a voice are well marshalled by the band and co-producer Joel Hamilton (Tom Waits, Black Keys, Sparklehorse, Bomba Estereo amongst others).
fRoots magazine

Joe Strummer would have loved La Chiva Gantiva'
Uncut magazine (live review) -


Discography

VIVO, CD 2014, Crammed Discs

PELAO , CD 2011, Crammed Discs

APRETAO, EP 2009, Indie




Photos

Bio

Signed to Crammed Discs, La Chiva Gantiva has released their second album, "Vivo", in February 2014. Recorded in their own studio, "Vivo" was mixed in New York by Joel Hamilton (The Black Keys, Tom Waits, Bomba Estereo, Dub Trio).

While the album's powerful sound reflects La Chiva Gantiva's incredible live energy, their "frenetic carnival-punk racket that detonates like a Molotov cocktail of rock, rap, soul and ferociously funky Latin rhythms (as described by The Times), "Vivo" also contains songs in which the band further explore several musical directions, such as traditional percussion patterns and new sonic territories, while remaining grounded in their trademark rock/afrobeat fundamentals, punctuated by exuberant horn riffs.

La Chiva Gantiva @ Crammed Discs
Booking : Live Nation (BE), Mojo (NL), Musicians Inc (UK), Betty Book Productions (FR), F-cat Productions (G)

Instrumentation : 

Rafael Espinel : Lead singer, percussions
Natalia Gantiva : percussions
Felipe Deckers : guitars
Florian Doucet : Clarinet
Tuan Ho Duc : Saxophones
Matthieu Chemin : Bass
Martin Mereau : Drums