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"Le maloya malgache de Lindigo"

[…] Pieds nus, un lamba autour de la taille pour seul vêtement et un petit chapeau de l’ethnie bara sur la tête pour les hommes, une robe carmin et une pièce de tissu blanc à la ceinture pour la seule femme du groupe : lorsque la troupe de Lindigo entre sur la scène installée sous les cocotiers dans le Parc du 20 décembre, on imagine immédiatement qu’elle vient de Madagascar. Le doute commence pourtant à s’installer après quelques instants. Si le chant polyphonique est en malgache, les musiciens utilisent les instruments traditionnels du maloya : pikèr, roulèr et kayamb.
Cette dualité originale est à l’image d’Olivier Araste, leader de la formation qui entend faire une musique la plus proche possible de ses racines : né à La Réunion dans une famille originaire de la Grande Île, il en a appris la langue et fréquenté les services malgaches, qu’il décrit comme des "cérémonies rituelles pour les ancêtres". Si Lindigo a actuellement le vent en poupe sur le plan local et n’a plus un week-end de libre, c’est aussi parce qu’il s’agit d’un véritable spectacle. Le groupe fait preuve d’une telle maturité qu’on a peine à croire que ses membres soient si jeunes.
Leur second album Zanatany doit bientôt sortir et déjà ils sont à l’affiche de la prochaine édition du festival Africolor qui se tient en région parisienne à la fin de l’année. De plus en plus nombreux sont ceux qui les situent dans la lignée de Granmoun Lélé. Depuis la disparition de cette figure emblématique du maloya conçu pour enchanter les yeux et les oreilles, la place était vacante. La nature n’aime pas le vide, la relève est là.
Bertrand Lavaine
- www.rfimusique.com


"Festival"

Lancée samedi dernier, la 19e édition d’Africolor, festival regroupant en Seine-Saint-Denis une quinzaine de communes, atteint ce week-end sa vitesse de croisière avec un remarquable plateau réunionnais dont le fleuron Lindigo (samedi au Bourget), groupe attaché au maloya traditionnel fondé en 1999. Lindigo remet au goût du jour les racines malgaches de cette musique de frappe quand on sait que beaucoup de Réunionnais ont des ancêtres venus de Madagascar, de gré ou de force. Le leader, chanteur (et aussi harmonica et accordéon) de ce septette, Harry Araste (photo), s’inspire de deux figures importantes du genre, le Rwa Kaf et le regretté Granmoun Lélé, chanteurs prêtres des servis kabaré, cérémonies provoquant à coup de tambours la transe pour célébrer les anciens dont les esprits sont toujours parmi nous. Neveu de Danyel Waro, Jean-Didier Hoareau, né à Sartrouville (Val-d’Oise), jouera une version urbaine, de ce genre avec son groupe La Fous (le 5 au Pré-Saint-Gervais, le 6 à l’Université Paris-XIII à Villetaneuse) où figurent trois autres musiciens. Ils précéderont les même soirs Ousanousava, groupe qui introduit du maloya dans le séga, la biguine de l’océan Indien.
BOUZIANE DAOUDI
- Libération


"Edito"

Lindigo montre le lien magnifique qu'ils ont su tisser entre les traditions de leur pays d'enfance et celles de leurs ancêtres malgaches. Au rouler, kayambs, piker, brob, et triangle qui déroulent la cadence Maloya, ils mélangent des harmonies polyphoniques nées sur les hauts plateaux de la « grande île ». Un mariage évident et irrésistible. Sur le bord de la scène on peut apercevoir Rajery, Jérôme Galabert, le directeur de Sakifo et leurs amis danser avec entrain, un plaisir qu'ils partagent avec la foule la plus dense qu'ait connu le Massalé durant ces trois jours. Lindigo seront cet hiver les invités du festival parisien Africolor.

- mondomix.com


Discography

ZANATANY
Auteur/Compositeur : Harry Olivier Haraste
Label : Autoproduction
Parution : 12/2006

MISAOTRA MAMA
Auteur/Compositeur : Harry Olivier Haraste
Label : ABS/Piros
Parution : 09/2005

Photos

Bio

Lindigo
- Biographie -
Depuis 1999, Lindigo sévit sur notre île, avec une touche profondément malgache, une
couleur de l’Océan Indien prononcée. Lindigo, c’est un appel à honorer nos ancêtres, ceux qui
ont fait La Réunion. En portant l’oreille sur le message du groupe panonnais, il ne vous sera
pas difficile de comprendre qu’il utilise le malgache comme langue privilégiée. "Dawar avan
té zwé komsa" déclare Olivier Araste (23 ans), qui souhaite ramener l’ancestralité dans le
maloya, sans misérabilisme, sans séparatisme, sans passéisme. "Nou sé in maloya pa pou dir
nou lé mizèr, ou zorèy déor. Anou, nou fé in maloya la zoi, in maloya i retourn o sours"
poursuit l’artiste, qui déclarait par ailleurs pour expliquer l’utilisation du malgache "lo promié
larivaz sété bann malgas l’ariv La-Rénion, é mon maloya po moin sé in tradision fami. Moin
lé né dann sèrviss malgas. Po moin, sak mi fé, sé in retour o sours, ousa n’i sort. Kan mi sant
maloya, sé in lomaz avan-tou po bann zansèt. Mon bann granparan i sort Fort-Dauphin".
Voilà pourquoi l’artiste a cherché à mettre en avant ses origines. Son premier CD sorti en
2004, "Misoatra Mama" (merci maman), témoigne de cette volonté à mettre en valeur notre
histoire, notre quotidien, notre culture, notre langue aussi.
Enfant du maloya
En 2006, le groupe Lindigo, qui participait au tournage sur Firmin Viry, travaillet sur son
nouvel album CD en hommage aux « fils de la planète Maloya » : 12 nouvelles compositions
qui méritent d’être au-devant de la scène, connues par le grand public, les oreilles averties, les
programmateurs, les institutions culturelles. "Zanatany", enfants de la terre en malgache,
donne à voir les contrées de la Grande île, les traditions qui persistent à la Réunion, par un
regard aguerri sur les pratiques originelles pourvoyant au sens même du maloya. Pour autant,
l’oeuvre d’Olivier Araste proclame la mixité des peuples, de toutes ses richesses. Son maloya
brut, intègre, accueille harmonieusement l’accordéon sur une de ses compositions. Il faut
savoir qu’Olivier Araste est un touche-à-tout, qui passe aussi bien des percussions à la guitare,
à l’accordéon, à la batterie. Depuis l’âge de 9 ans, il joue dans diverses formations, l’orchestre
Dalleau, El Diablo, Destin, Grinn Dofé, Paille en queue, Françoise Guimbert, entre autres.
Les réunionnais ont rencontré son groupe sur toute l’île, et plus récemment au Kabardock
dans le staff de Maloya All Star, et aux manifestations culturelles saint-leusiennes.
Information inédite : Lindigo, au nom très "Jean-Albanien", rend hommage au célèbre poète
réunionnais, devrait reprendre pour une autre création de CD, un texte de l’auteur de "Bal
Indigo", un maloya kalou. Deux grandes concerts firent date cette année : la participation au
Festival Sakifo (Saint Leu) et celle au festival Africolor.
Engagé dans la reconnaissance de la culture réunionnaise
Olivier Araste aborde avec philosophie l’aide apporté aux artistes réunionnais. Pour lui, rien
ne doit décevoir ceux qui nous ont délégué cette tradition musicale ancestrale. Même sur la
terre battue, Lindigo chante. Peut-être doit-on dire qu’on peut les retrouver dans les Servis
Malgas de La Réunion. Il tient à remercier tous ceux qui programment le maloya traditionnel,
tâchant ainsi de préserver une tradition vive, revisitée jusqu’aux sources. L’artiste note
cependant le manque d’attention aux jeunes artistes. "Mi voudré di : èd in pé pliss la mizik
rénioné, rouv azot pliss dési la mizik lokal, é là mi koz po tout bann zartiss" déclare Olivier
Araste. Récemment, il n’hésitait pas à boycotter la scène de la foire de Bras-Panon, notant que
les têtes d’affiche raflaient toute la caisse, alors que les artistes de la localité devaient se
contenter d’un maigre cachet, qui ne permet pas de payer les musiciens et faire la promotion
du groupe [...] *
2007 sera l’année de leur consécration à la Réunion. Ils compteront plus de soixante dix
participations dans des événements tous genres confondus : festivals, concerts, mariages…
boîtes de nuit !! Pour la première dans l’histoire de l’île, le maloya fait son entrée dans les
clubs, une véritable révolution des pratiques !! Ce sont des chansons comme « la caz a nou
la » qui deviennent de véritables hymnes entendus sur la quasi-totalité des radios
réunionnaises et chantés unanimement par les réunionnais.
2008 sera consacrée à la préparation de leur prochain album « afrikindmada », né d’une soif
de faire reconnaître les trois grands territoires ancestraux de la réunion : l’Afrique, l’Inde et
Madagascar. En juin 2008, Lindigo partira en tournée avec notamment une présence au tout
jeune festival Ti Piment (Nancy), l’occasion de faire découvrir aux métropolitains cette
formation étonnante. La sortie nationale du prochain album est envisagée pour début 2009 et
devrait être suivi d’une tournée. Pour cette année, ils bénéficient du dispositif
d’accompagnement d’artistes mis en place par le