PROFESSOR WOUASSA
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Music

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"L'afrobeat se mondialise"

MUSIQUE - Le groupe vaudois Professor Wouassa invite le gratin de l'afrobeat et du rap africain sur un disque au groove incandescent.

L'afrobeat, c'est cette musique inventée au Nigeria à la fin des années 1960 par le chanteur et saxophoniste Fela Kuti et le batteur Tony Allen, mélange de rythmes traditionnels yoruba, de funk, de jazz et de highlife, une musique de danse populaire d'Afrique anglophone. Depuis, le genre a essaimé à travers le monde et a même fait des émules en Suisse romande: Professor Wouassa, formation à géométrie variable, existe depuis sept ans et s'est souvent fait remarquer en concert, notamment à l'occasion du festival Label Suisse.
Mais aujourd'hui, ce groupe de jazzmen reconvertis à la cause du groove multiculturel franchit un pas supplémentaire avec la sortie d'un disque tout simplement irrésistible. Sous une magnifique pochette cartonnée illustrée par le Romontois Guillaume Dénervaud, on découvre l'une des galettes les plus bluffantes du moment: huit longues plages incandescentes impeccablement produites, gorgées de riffs cuivrés, de guitares entêtantes et de percussions échevelées, sur lesquelles des invités du monde entier viennent poser leur voix, dans un joyeux déferlement de langues, de rythmes et de couleurs.

Une musique qu'on croirait sortie des faubourgs de Lagos ou d'un loft de Brooklyn, mais qui a été concoctée entre Vevey et Genève. Explications avec le batteur Gilles Dupuis, maître d'oeuvre de ce singulier projet qui s'avère une réussite de bout en bout.
La première chose qui frappe à l'écoute de Dangerous Koko, c'est le nombre d'invités venus de tous les horizons.

Comment avez-vous réuni tout ce beau monde?

Gilles Dupuis: Vous savez, l'afrobeat c'est une grande famille. Dans chaque pays il y a un ou deux groupes qui pratiquent ce style et tout le monde finit par se connaître. Le noyau dur de Professor Wouassa est formé du guitariste Benoît Friderich, du bassiste Patrick Guenat, du saxophoniste Samuel Huguenin et de moi-même, donc une formation instrumentale à la base. Nous nous sommes toujours produits avec des invités, mais nous n'avions jamais trouvé de chanteurs qui correspondent à notre musique. Donc, pour le disque, nous avons eu envie de chercher au-delà des frontières régionales, c'est ainsi que nous avons eu la chance d'avoir des gens très connus dans le milieu, le top du top: Duke Amayo et Chico Mann, du groupe new-yorkais Antibalas, Korbo, chanteur du groupe Fanga basé à Montpellier, ou encore le Sénégalais Didier Awadi, qui est un emblème du rap africain. Il y a aussi deux chanteuses africaines qui vivent en Suisse, Thaïs Diarra et Alina Amuri.

Tout cela grâce à internet?

Oui, certains invités sont venus enregistrer avec nous en studio parce qu'ils étaient de passage dans la région, mais pour la plupart cela s'est fait à distance. On leur envoyait la musique et ils créaient la partie chantée de leur côté. C'était un travail de longue haleine, une aventure sur deux ou trois ans, avec des centaines d'e-mails à la clé...

Et tous ont joué le jeu?

Chacun a pris cela très au sérieux et a donné le meilleur de lui-même. Certains ont été payés, d'autres n'ont presque rien demandé pour leur participation. En dirigeant ce projet, j'ai vraiment découvert la force de cette connection, qui part de Fela et qui a des influences aujourd'hui dans le monde entier.

Même le mixage a été fait très loin d'ici, au Canada...

Oui, par Jason Jaknunas, à Ottawa. C'est quelqu'un qui connaît très bien ce style, qui aime comme nous les vieux sons des sixties. On lui a envoyé les bandes et on lui a fait pleinement confiance. Et le résultat a été à la hauteur de nos attentes, nous n'avons presque rien retouché à son mix.

Qui est ce Professeur Wouassa qui donne son nom au groupe?

C'est l'un de ces pseudo-marabouts dont on trouve parfois la carte de visite dans sa boîte aux lettres – une façon humoristique de prendre de la distance comme Blancs, Suisses qui jouent une musique profondément noire et africaine. I
- Le Courrier (Eric Steiner)


"Le Professor Wouassa africanise le jazz vaudois"

Dans la lignée de Fela Kuti, ce collectif romand s’empare de l’héritage afro-beat. Et se produira à Cully en première partie de Seun Kuti, plus jeune fils du roi Fela.

Au départ, il y a ce nom, digne d’un marabout qui vous promettrait le succès, la santé et le retour de l’être aimé. Et derrière, vous tombez nez à nez avec un grand rouquin, barbu, cheveux fournis et taches de rousseur. Le contraste est frappant. Mais Gilles Dupuis, alias Professor Wouassa, en est bien conscient.

«J’ai choisi ce nom car souvent ces soidisant sorciers s’avèrent être des imposteurs, explique le Vaudois de 34 ans. De la même manière, en formant un groupe de petits Blancs qui jouent de la musique africaine, j’avais un peu peur d’être taxé d’imposteur à mon tour.»

A l’écoute de Dangerous Koko, premier album de Professor Wouassa, on balaie pourtant tout soupçon. Le collectif romand maîtrise à merveille les codes de l’afro-beat. Et fait vibrer le genre popularisé par Fela Kuti avec un naturel confondant.

Reste que, en créant ce groupe en 2004, Gilles Dupuis songeait moins au Nigeria ou à l’Ethiopie qu’aux Antilles. «Je voulais faire du zouk. Et puis j’ai découvert l’afrobeat, Fela et le batteur Tony Allen. J’y ai trouvé un univers qui correspondait à mes envies, plus rythmiques qu’harmoniques.» Et colle aux backgrounds des différents musiciens du collectif, issus du jazz et du funk.

Du jazz à l’afro-beat. Jamais scolaire, ouvert sur le monde et ses sonorités, multipliant les collaborations vocales, Dangerous Koko s’avère au final un digne héritier des croisements initiés par l’afro-beat. A tel point que le Cully Jazz accueille la formation vaudoise le vendredi 1er avril, pour un concert en formation élargie - une quinzaine de musiciens au total - en première partie de Seun Kuti himself, plus jeune fils de Fela, meilleur ambassadeur actuel de l’afro-beat et leader du groupe formé par son père, Egypt 80.

Une consécration méritée pour le collectif et son leader Gilles Dupuis, batteur de formation, qui s’était jusqu’ici illustré au service des autres, de formations jazz en groupes de rock, en passant par quelques enseignements à l’EJMA. Et qui permet de mettre en lumière un personnage discret mais précieux du paysage musical romand.

Car s’il excelle en chef d’orchestre de Professor Wouassa, le Vaudois brille également par ses talents de passeur, programmateur pour le festival lausannois Jazz Onze Plus et pour la salle fribourgeoise la Spirale. Un parcours qui rappelle qu’aujourd’hui, les musiciens les plus créatifs sont souvent également des auditeurs très attentifs.

Cully Jazz Festival. Chapiteau, vendredi 1er avril, 20 h 30. «Dangerous Koko». De Professor Wouassa. Chiz Records/Namskeïo. - L'Hebdo (Christophe Schenk)


"Afrobeat: Professor Wouassa, une bande de kokos"

Après le jazz éthiopianiste de l’Imperial Tiger Orchestra, un autre groupe romand dénommé Professor Wouassa nous invite à explorer l’héritage des diverses traditions issues du continent africain. Afrobeat, high-life ou ethio-jazz, les six musiciens compulsent les genres pour offrir un son original et une énergie redoutable.

Pour ce premier album, le professeur s’est entouré d’autres experts dans le domaine avec Black Cracker (Grand Pianoramax), de Korbo (Fanga), de Didier Awadi (Positive Black Soul) ou encore de Duke Amayo et Chico Mann d’Antibalas. « Dangerous Koko! » a également été mixé et masterisé par Jason Jaknunas du Soul Jazz Orchestra. - Vibrations Magazine


"Professor Wouassa, noire est la beauté"

Cela ne rigole pas. Il fallait une certaine dose d’inconscience, peut-être de présomption, de la part d’une bande de jeunes Romands, très blancs de peau, roux même, pour entrer en afrobeat. Une musique fomentée vers la fin des années 1960, dans les quartiers populaires de Lagos, Nigeria, par un type de haute famille yoruba, nommé Fela Ransome-Kuti, fils de la première ministre femme de son pays, qui conduisait elle-même sa propre voiture avant de se faire défenestrer par une soldatesque brutale.

Professor Wouassa, dont le nom est une réplique sarcastique aux marabouts qui proposent leurs services dans nos villes froides, est un orchestre téméraire. Ils ont grandi dans une fascination rusée pour la black music, le funk aux sillons craquelés et l’Afrique en super-8. De ce disque intitulé Dangerous Koko! où plus de vingt musiciens sont crédités, il faut d’abord constater le défi relevé. Jamais, sur cette galette des grands espaces, conçue avec un soin qui contredit les prophètes de la mort du disque, l’impression ne résiste d’un jeu de rôle manqué.

Wouassa ne surjoue pas l’afrobeat. Pénètre au contraire la dimension ultime de cette musique: son intense décontraction. La soul nègre de Fela ressemblait à une armée de demi-lieutenants étalés la braguette ouverte et le joint à portée de main; mais soumis absolument à la vision d’un seul. Entreprise collective, Wouassa fabrique des grooves légèrement crépités: des guitares (Benoît Friderich) nourries autant au highlife ghanéen qu’à la rumba congolaise, une batterie et une basse (Gilles Dupuis, Patrick Guénat) qui semblent toujours en dérapage contrôlé, des cuivres (menés par le saxophoniste Samuel Huguenin) ressortis des fanfares érotiques de l’indépendance africaine.

Il manquait à cette affaire des voix fortes. Wouassa convoque, par e-mail, quelques légendes de l’urbanité continentale. Didier Awadi, pionnier du rap sénégalais. Duke Amayo, colosse de l’afrobeat new-yorkais. Black Cracker, poète bitumineuse, de soirées brooklynoises. Korbo, timbre fâché du combo montpelliérain Fanga. On savait déjà qu’une internationale de l’afrobeat s’inventait depuis la mort de Fela, en 1997. Wouassa en est désormais le cristallisateur. En huit morceaux et bien davantage d’idées, ce disque se fonde sur un héritage (l’adoration pour les gros sons analogiques), mais aussi une ouverture. Rap, scratch, electro liminale, brigandage à tous les étages. Ces chants se situent exactement au carrefour de trois continents: l’Afrique, l’Amérique et l’Europe, nouveau triolisme heureux.

Parfaitement mixé à Ottawa, Dangerous Koko! abrite son morceau de bravoure. «No More Talking», une pièce de neuf minutes, faussement négligée, qui se métamorphose dans un dégradé arc-en-ciel en macumba bantoue, à coups de clochettes, de peaux frappées et de cordes nerveuses. Ce que Fela lui-même avait peu tenté. Le comble. Des blancs-becs qui remettent l’Afrique au cœur de l’afrobeat.

Arnaud Robert - Le Temps (Arnaud Robert)


Discography

DANGEROUS KOKO! (February 4th 2011 / Chiz Records / Namskeio Distribution)

Photos

Bio

The band Professor Wouassa was created in 2004. Based in Lausanne, this orchestra skims the scenes of Switzerland before being spotted by Jean-Marc Baehler, producer and presenter of the Radio Show "Republik Kalakuta" on Couleur 3. This one invites Professor Wouassa twice to the famous Label Suisse Festival organised by the national radio RTS.

The album "Dangerous Koko!" releases in Switzerland on the 4th of February 2011. The media and public success is exceptional. At the same time, Professor Wouassa makes speak about him well beyond the Swiss borders through numerous radio broadcastings in England (BBC...), in the United States, in France (RFI...), in Brazil, in Canada, in Greece, in Netherlands and even in Bulgaria. The tour of the album count about forty dates among which the best festivals (Cully Jazz Festival, Paléo Festival, Festi'Neuch, Festival de la Cité...) and venues in the french and german part of Switzerland.

Professor Wouassa is currently working on his second album. The release is planned for 2014