Rodrigo Campos
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"Un grand dique et un compositeur à suivre"

Rodrigo Campos : Voir Bahia (Fantástica) et mourir

Par Olivier Cathus
Le 23 mai 2012
Dans Bahia, Brasil, Chroniques, São Paulo

A peine dissimulé par des rythmiques fantastiques et un chant d’une douceur inouïe, la Bahia Fantástica de Rodrigo Campos est d’une terrible noirceur. Cette noirceur n’est pas celle d’un chagrin d’amour, elle est bien plus profonde que cela, c’est celle de la mort, proche, qui rôde au détour de chaque chanson. Il n’y a guère qu’un oxymore qui puisse décrire ce qui se dégage de la musique de Rodrigo : une lumière sombre. Ici, « Bahia n’est pas un lieu géographique » expliquait-il il y a quelques mois. Bahia, c’est le mystère, ce que, dans nos vies, on ne saurait expliquer.

Ce nouvel album était probablement un des plus attendus de l’année au Brésil, comme nous le disions déjà il y a quelques mois. En effet, en 2009, le premier, São Mateus Não é um Lugar Assim Tão Longe, révélait un fin chroniqueur de cette lointaine périphérie de São Paulo où il avait grandi et dont il ne s’inspira pour composer qu’après l’avoir quittée. São Mateus n’est pas si loin, disait-il. Bahia est-elle proche ? Si loin, si proche… Comme le fil entre ses deux albums… Puis, l’an dernier, sa participation essentielle à Passo Torto et son samba crépusculaire, en compagnie de Kiko Dinucci, Romulo Fróes et Marcelo Cabral confirmait l’originalité de son style. Et nous rendait d’autant plus impatients de découvrir cette Bahia Fantástica.



Pourtant, même si sa Bahia est imaginaire, Rodrigo Campos y a bel et bien passé quelques jours à un moment où sa vie traversait une phase douloureuse : son histoire d’amour avec Luisa Maita s’était mise entre parenthèses. Il n’y a pas séjourné n’importe où : « je suis resté dix jours dans la chambre de Vinícius de Moraes, dans sa maison, telle qu’elle était. Une femme l’a achetée et l’a incorporée à son hôtel. Et elle a conservé la chambre en l’état, laissé les meubles dans la même disposition, complètement dingue : la salle de bains donne sur un balcon d’où on peut voir la mer« .

Si de ce séjour est née l’inspiration pour composer les chansons de cet album et si on imagine qu’il l’a passé reclus dans cette chambre figée, conservée « dans son jus » comme pour garder le souvenir du poète-et-diplomate, ce n’est pas la poésie de Vinícius qui l’a influencé. Pas plus que la Bahia haute en couleurs qu’un Paulista bon teint doit trouver très dépaysante. Rodrigo n’a pas cherché les tambours d’Olodum, ni la foi pittoresque qui draine le peuple au Bonfim, non plus la ferveur mystique des terreiros, ni même le sotaque nonchalant de ses habitants. Rien de tout cela. Sa Bahia est intérieure.

Quant à cette mer qu’il voyait de son balcon, ce balcon de Vinícius, il n’en a gardé que les vagues impressionnantes. Et imaginé sur « Princesa do Mar » qu’elles emportent une jeune femme, avant de la recracher la mer une fois calmée telle une « pequena Iemanjá » : « entrou na maré bruta, virou na maré mansa« .



C’est là le style du parolier Campos, croquer en peu de mots des personnages en un instant de leur vie, au fil de leurs pensées. Ce dénuement laisse malgré tout la place à un sens du détail qui inscrit ses histoires et portraits dans une réalité sociale précise, celle dans laquelle il a grandi. Loin de Bahia, quoique… Não é um lugar assim tão longe.

Avec un art de la concision redoutablement acéré, Rodrigo Campos ne garde que l’essentiel, tend à l’épure. Et s’il réduit ses textes à quelques lignes, quelques mots, ça ne lui interdit pas de les répéter en boucle, comme une métaphore insistante, comme un groove qui les fait si entêtants. A l’image de « General Geral », deux strophes qui débouchent sur une jam de plus de sept minutes irrésistibles où la voix de Rodrigo est renforcée par le chœur de ses amis.

De Bahia, ce n’est pas non plus la musique qui l’a influencé. Il avait cité Curtis Mayfield et Funkadelic comme inspirations. On était justement curieux de découvrir de quelle manière. Tout en soulignant son incroyable curiosité, ses amis Kiko Dinucci et Romulo Fróes soulignaient une certaine inculture chez Rodrigo Campos, un manque de références… On connaît l’histoire, Rodrigo Campos, rejeton de la lointaine périphérie de São Paulo, a appris la musique dans les rodas de samba locales. Un univers qui ignore Joy Division, comme en rigole encore Romulo : « t’imagines ? Découvrir Ian Curtis après trente ans ? C’est un privilège« . Et Rodrigo Campos a su tirer un incroyable privilège de ses lacunes.

Et, effectivement, quand on écoute Bahia Fantástica, l’influence de Curtis Mayfield ne fait aucun doute. Sans le falsetto mais avec cette douleur -douceur dans la voix. Il y a beaucoup de funk dans ce disque et le funk est une musique collective. Rodrigo Campos, qui a laissé de côté son cavaquinho pour adopter la guitare, a donc embarqué sa fidèle bande de barbus, les Kiko Dinucci (guitare électrique), Thiago França (saxophone et flûte), M. Takara (batterie), Marcelo Fleury (claviers), Marcelo Cabral (basse), Gustavo Lenza (production) et Romulo Fróes (direction musicale et production). Cette bande brillante se retrouve d’un projet à l’autre, dans des formations à géométrie variable au style à chaque fois différent. Cette équipage a pris une part considérable dans l’élaboration des musiques, offrant des textures riches quand le premier album demeurait plus uniforme.

C’est un son collectif donc, le son des Thiago et Kiko que l’on identifie instantanément même s’il n’est jamais le même. On peut bien s’amuser à essayer de le situer sur l’atlas de leurs œuvres, quelque part entre Sambanzo et Passo Torto peut-être, mais à quoi bon… Ecoutez le début de l’album et il ne vous faudra pas plus de quelques secondes pour être plongé dans le tourbillon : sur « Cinco Doces » qui ouvre Bahia Fantástica, Rodrigo Campos entame de sa voix douce en s’accompagnant de quelques accords de guitare pour aussitôt être propulsé dans une autre dimension par l’entrée tonitruante du groupe, en particulier par le souffle énorme de Thiago França.

Chacun peut être très créatif, bénéficier d’une latitude étonnante tant qu’il se fond dans le collectif, Romulo Fróes peut bien être un directeur artistique inspiré qui oriente l’équipe, la part si originale et personnelle des chansons de Rodrigo Campos remonte toujours à la surface, demeure ce qui flotte dans ce tumulte de funk brésilien si différent de son homologue nord-américain. Comme l’afrobeat qui clôt l’abum, « Sou de Salvador », avec sa citation du thème traditionnel « Escravos de Jó », il est lui même bien loin de son modèle original mais, avec son chœur à plein poumons, il nous entraîne loin dans son élan…



Rodrigo Campos peut même jouer collectif en confiant à d’autres le chant, que ce soit Luisa Maita (« Morte na Bahia »), sa femme (oui, ils sont réconciliés et forment un beau couple), Juçara Marçal (« Jardim Japão »), toujours fantastique de précision, ou Criolo (« Ribeirão »). Tous chantent du Rodrigo Campos. Criolo notamment, déjà révélé comme formidable chanteur sur son album Nó na Orelha, semble touché par la grâce de son ami, tant il chante ici avec la même douceur quand bien même il s’agit de choses noires du temps de l’esclavage.

Quant à cette obsession de la mort, elle témoigne de son état d’esprit lors de ce fameux séjour bahianais. « Depuis que j’étais parti de chez mes parents, j’avais toujours eu une amoureuse. C’était la première fois de ma vie que j’étais vraiment seul et, donc, j’ai beaucoup pensé à la mort »*. On n’énumèrera pas tous les morceaux du disque où elle apparaît mais on pourrait : presque tous. Prenons simplement deux exemples. Elle peut apparaître sous forme métaphorique : cette Aninha qui meurt chaque fin d’après-midi, « Aninha morre todo fim de tarde« . Mais aussi comme ce qu’elle est : la fin de tout. Comme pour ce « Capitão », capitaine qui attend la mort sereinement et ne croit en rien :

« Não crê em Deus, Ogum, nem nada/Vai deixar de ser/Vai deixar de estar/Desaparecer »
(« Il ne croit pas en Dieu, en Ogum, ni ni en rien / Il va cesser d’être / Disparaître »).

Ce vide, c’est celui que Rodrigo a voulu s’efforcer de fixer. « Devenu adulte, je ne croyais plus en rien – le paradis, la réincarnation. J’ai commencé à vouloir affronter la mort ainsi : ‘un jour, je vais mourir et c’est comme ça, le temps que j’ai est celui-ci et c’est tout’. Quand j’ai abordé le sujet, je savais que je ne pourrai pas utiliser le même mode narratif que pour le premier disque qui se présente sous forme de chroniques. Bahia Fantástica est exclusivement sensoriel, subjectif, c’est essayer de parler de l’incompréhensible. J’ai recherché cette subjectivité même si c’était à travers des personnages ».

Formidable Bahia Fantástica. Caché derrière le beau sourire des timides, Rodrigo Campos s’impose comme un auteur au style absolument personnel. Il signe une œuvre impressionnante, complexe, marqué par le contraste saisissant entre le si loin et le si proche. Le contraste entre la noirceur du propos et la douceur du chant. Le contraste entre la tension du groove et la caresse de la voix. J’ai déjà lu qu’une gifle n’était guère qu’une caresse appuyée : quelle claque !

Puisque l’album est en téléchargement gratuit, suivez le lien officiel…

Rodrigo Campos, Bahia Fantástica (2012) (mp3 320 kbps)

01. « Cinco Doces »
02. « Princesa do Mar »
03. « Ribeirão » (avec Criolo)
04. « Beco »
05. « Morte na Bahia » (avec Luisa Maita)
06. « Sete Vela »
07. « Aninha »
08. « Jardim Japão » (avec Juçara Marçal)
09. « General Geral »
10. « Elias »
11. « Capitão »
12. « Sou de Salvador » - Olivier Cactus - VIBRATIONS


"pulling your ears in different directions every few bars"

Like Mr. Berman, the singer-composer-bandleader Rodrigo Campos, from São Paulo, Brazil, is working on his own vertical mixture of influences. He started as a samba musician but has gotten a lot more progressive. “Bahia Fantástica” (YB Music), Mr. Campos’s second album, sounds like it starts in the highly composed, eerily emotional pop of the records Milton Nascimento made in the early 1970s. But he pulls that sound forward with dub bass lines, droning electric guitars, downtempo funk and arrangements for winds and strings. He brings other singers on board, including Criolo and Luísa Maita, but his own controlled, mellow voice guides the tone of the album: it’s a quiet but intense piece of work, pulling your ears in different directions every few bars. - BEN RATLIFF- THE NEW YORK TIMES


"Rodrigo Campos reinventa a Bahia em novo disco"

Em 2009, Rodrigo Campos, 35, estreou com "São Mateus Não É Um Lugar Assim Tão Longe", um dos melhores álbuns daquele ano, em que se mostrava um cronista singular da periferia de São Paulo.

As músicas contavam histórias cotidianas, desenhando personagens complexos para além do estereótipo "mundo cão" de violência, de malandragem e de crime.

Esses conflitos ficavam nas entrelinhas enquanto a narrativa principal tratava de figuras humanas: Lúcia, que "vai lecionar na Vila Prudente buscando presente pra aliviar sua dor"; Neném, motorista da "lotação mágica que quase flutua no asfalto da av. Aricanduva"; Isac, que "não sabe se a dor que tem é sua ou de outro alguém".

"Bahia Fantástica", o novo álbum de Rodrigo, parte dos mesmos preceitos.

Os personagens são, outra vez, o fio condutor. E também transitam em cenário determinado --a Bahia que o autor mal conhece, mas onde passou seis meses compondo depois de uma separação amorosa, "o período que fiquei mais só na minha vida".

"Quando fiz as primeiras canções [do CD], senti que da conjunção de São Mateus com essa Bahia surgiu um elemento fantástico", diz. "Bahia entra no disco para descrever uma sensação de incompreensão, um questionamento de vida e de morte."

A melancolia, portanto, é onipresente. Mas as histórias ficaram curtas, quase haicais.

"Ana vai morrer em dez minutos/ Sobra pra contar tempo de Ana/ Ana vai morrer, não tem problema/ Todo fim de tarde Ana morre", é a letra inteira de "Aninha".

Divulgação

O cantor e compositor paulista Rodrigo Campos
Rodrigo vem do universo do samba. E essa origem, tão clara em "São Mateus...", se dissipa um bocado agora.

O novo trabalho reflete sua experiência no Passo Torto, coletivo em que contracenava com Romulo Fróes, Kiko Dinucci e Marcelo Cabral e que gerou um álbum em 2011.

Os três músicos --mais Criolo, Luisa Maita, Thiago França, Juçara Marçal, Guilherme Heldo e outros ótimos nomes da cena paulistana-- estão em "Bahia Fantástica".

Os violões, então, dividem espaço com guitarras e sopros psicodélicos, com influências de jazz, pop e rock.

"Essa ruptura foi um processo natural de acumular referências, conhecer pessoas", diz. "Quando trombei com essa turma, houve uma alquimia. Influenciei todos eles e também fui influenciado."

A produção do disco ganhou, então, assinatura coletiva. Por isso, segundo Rodrigo, seu disco forma uma espécie de trilogia com outros dois trabalhos recentes: o já citado "Passo Torto" e "Um Labirinto em Cada Pé" (2011), de Romulo Fróes.

"Pela falta de recursos, os amigos entram para tocar. Acaba dando nisso aí."

BAHIA FANTÁSTICA
ARTISTA: Rodrigo Campos
LANÇAMENTO: YB Music
QUANTO: R$ 20, em média

RAIO-X
VIDA: Nasceu na cidade de Conchas, interior de SP, mas foi criado no bairro de São Mateus, zona leste da capital
OBRA: Estreou em 2009, com o álbum "São Mateus Não É Um Lugar Assim Tão Longe", produzido por Beto Villares. No ano passado, foi cofundador do quarteto Passo Torto, com quem lançou mais um disco. Como músico, integrou bandas de Fabiana Cozza e Criolo, entre outros - MARCUS PRETO - FOLHA DE S.PAULO


"Novo baiano à sombra"

Do mineiro Ary Barroso (Na Baixa do Sapateiro, No Tabuleiro da Baiana) ao campineiro Denis Brean (Bahia com H) e, óbvio, os soteropolitanos Dorival Caymmi (O Que É Que a Baiana Tem?, Lagoa do Abaeté, Coqueiro de Itapoã) e Gilberto Gil (Eu Vim da Bahia) e o santamarense Caetano Veloso (Quem me Dera), muitos compositores louvaram a chamada Boa Terra.


A capa é da artista plástica Tatiana Blass, esposa de Rômulo Fróes, parceiro de Rodrigo em Passo Torto
Nascido em Conchas, interior paulista, e criado na periferia da capital, aludida no disco de estreia (São Mateus Não É um Lugar tão Longe Assim), Rodrigo Campos, no segundo álbum, literalmente inventa sua Bahia Fantástica. Descarta qualquer ilusão documental em Sou de Salvador (Cheguei na Bahia de Manhã). E dribla o turismo paisagístico a golpes de versos curtos, como um Dalton Trevisan musicado (Ana vai morrer/ não tem problema/ todo fim de tarde Aninha morre). O disco tem Rômulo Fróes entre seus diretores musicais.

Não é ensolarada, mas sombria, com pulsões de morte, a fabular Bahia de Capitão (Não crê em Deus, Ogum, nem nada/ vai deixar de ser), Elias (Vem/ vai nascer de novo/ sem memória da maloqueragem da 18) e Sete Vela (Mano rodou geral/ dezoito carnaval). Sim, há uma Princesa do mar, mas a pequena Iemanjá (…) entrou na maré brusca/ virá na maré mansa.

Esses contos fragmentados vêm embalados em ricos timbres, sopros percussivos e climáticos, banhados por influencias de Moacir Santos ao funk e afro beat. Com Rodrigo, a nata da nova música de São Paulo, sob direção de Fróes e participações de Kiko Dinucci, Marcelo Cabral (o núcleo do projeto anterior, Passo Torto) e mais os vocais de Criolo, Juçara Marçal e Luíza Maita. Daqui pra lá/ não vá dizer que a Bahia não lhe achou, sentencia Cinco Doces. - Tárik de Souza- Carta Capital


"Rodrigo Campos faz de seu 2.º disco obra memorável para abrir 2012"

Rodrigo Campos faz de seu 2.º disco obra memorável para abrir 2012
'Bahia Fantástica' supera 'São Mateus Não É Um Lugar Assim Tão Longe', de 2009, com um horizonte mais amplo


Ramiro Zwetsch - ESPECIAL PARA O ESTADO
Tão longe, tão perto: a movimentação geográfica motiva e define a música do compositor e cantor paulista Rodrigo Campos. Seu segundo disco, Bahia Fantástica (previsto para o primeiro trimestre de 2012), surgiu de uma inspiração improvável - um lugar distante, praticamente desconhecido do músico, uma ficção de cartão postal. É a história inversa de São Mateus Não É Um Lugar Assim Tão Longe, de 2009. As canções narram experiências vividas de fato durante a infância e juventude no bairro periférico de São Paulo: a morte de amigos, a sinuca da quarta-feira, etc. Mesmo assim, o distanciamento foi importante - só depois que se mudou para Pinheiros é que as composições começaram a brotar. "Eu já tinha saído de São Mateus, mas a sensação ainda era muito viva porque eu compus essas músicas no primeiro momento que eu saí de lá. Comecei um processo de lidar com aquela saudade, com aquela distância. Eu estava tirando São Mateus de dentro de mim", elucida Rodrigo.

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Daniel Teixeira/AE
Rodrigo. Groove contido e sugestões de soul music

Estranho no ninho, sem família nem namorada e tampouco amigos mais próximos, o período que sucedeu o lançamento do primeiro disco foi de uma certa depressão criativa. "Eu percebi que ainda saía coisas sobre São Mateus, mas de um jeito mais subjetivo. Eu não queria mais falar da periferia de um jeito tão cronológico", lembra. "Só que eu não sabia que isso era um disco ainda, eu só estava compondo e tal. E aí eu fui pra Bahia."





A viagem foi rápida, uma semana e meia. Foi o suficiente para interferir profundamente no processo criativo de Rodrigo. "Sempre tive preconceito com isso. Minha atitude como músico sempre foi aproximar aquele som que eu gosto do meu cotidiano. Às vezes eu via esse movimento de sambistas que moravam em São Mateus falando da Lapa, de não sei da onde... ‘Porra, os caras moram aqui e ficam falando da Lapa’. E de repente me vi falando da Bahia."


Rodrigo Campos aponta no front dos novos compositores da música brasileira como uma das apostas mais certeiras. Seu novo disco consegue superar o primeiro com um horizonte mais amplo. Seus arranjos são matadores. Ao fazer música, conta histórias com temáticas cinematográficas. É um cronista cheio de groove.

Dez dias intensos
Esqueça a Bahia de Dorival Caymmi. Ela virou do avesso sob a leitura de Rodrigo Campos, compositor de São Paulo, 36 anos vividos entre a cidade de Conchas e dois bairros da capital. Ele não passou mais do que dez dias intensos na terra de João Gilberto e voltou impregnado. "Isso foi em dezembro do ano passado. Fiquei 10 dias no quarto do Vinícius de Moraes, na casa dele, do jeito que era. Uma mulher comprou a casa e a incorporou ao hotel dela. E manteve o quarto do jeito que era, a mesma disposição dos móveis, muito louco: a banheira da pra uma sacada e você enxerga o mar. Dei o maior rolê, nunca tinha ficado tanto tempo na Bahia."

O músico conta e canta Cinco Doces - faixa que tem todo jeito de primeira do repertório do disco Bahia Fantástica, previsto para o começo de 2012 e que, dá para apostar, será lembrado como um dos melhores do ano que vem. O C2+Música acompanhou a mixagem do trabalho e o conjunto de 12 canções de fato impressiona. Vindo de um comentado disco (São Mateus Não É Um Lugar Assim Tão Longe, de 2009), a lente de Rodrigo mudou completamente o foco e o enquadramento. Antes as composições eram sambas que vinham da experiência biográfica dos três aos 26 anos no bairro periférico da zona leste paulistana - com lugares, memórias e personagens com seus nomes reais. Agora, as letras são delírios sobre um lugar mais imaginado do que vivido. O cavaquinho, tão presente no primeiro disco, ficou em casa e o compositor levou ao estúdio referências do soul norte-americano, sobretudo de Curtis Mayfield e da banda Funkadelic.

Sua banda traz cinco excelentes instrumentistas, que são também compositores e arranjadores: o guitarrista Kiko Dinucci, o saxofonista Thiago França, o baixista Marcelo Cabral, o baterista Maurício Takara e o tecladista Maurício Fleury. O time completo ainda tem Gustavo Lenza e Romulo Fróes como produtores.

"Nesse disco, todos os riffs base já vinham do meu violão, eu compus pensando em riffs de soul. Só que eu não sou do soul, então sai outra coisa, naturalmente. O soul é uma sensação", explica. "O disco não soaria tão coeso se não fosse essa banda, todo mundo compondo junto. A gente ensaiou e veio tocar, isso que você ouviu é todo mundo tocando junto." O que antes era documentário em forma de samba, agora é ficção de groove coletivo - mas ainda é cinema, marca indelével da narrativa do compositor.

Entre um disco e outro, Rodrigo Campos também experimentou uma solidão nunca vivida nos tempos de São Mateus. Morador do bairro de Pinheiros há dez anos, ele se separou da cantora Luisa Maita logo depois do lançamento do primeiro CD. "Desde que eu tinha saído da casa dos meus pais, sempre tive namorada. Foi a primeira fase da minha vida que eu realmente fiquei só e, então, eu pensei muito na morte", explica, rindo, bem resolvido com o assunto e reconciliado com Luisa - sua acompanhante, inclusive, na viagem à Bahia. "Quando eu virei adulto, não acreditava em mais nada - paraíso, reencarnação. Comecei a encarar a morte assim: ‘um dia vou morrer e é isso, o tempo que eu tenho é esse e pronto’. Quando pintou o assunto, eu sabia que não daria pra narrar como no primeiro disco, que é meio crônica. Bahia Fantástica é todo sensorial, todo subjetivo, tentando falar sobre o incompreensível. Houve uma busca pela subjetividade, mesmo tendo personagens." E cantarola os primeiros versos de Aninha, que começa num clima soturno antes de refogar num calor reggae: "‘Ana vai morrer em 10 Minutos / Sobra pra contar tempo de Ana / Ana vai morrer, não tem problema / Todo fim de tarde, Aninha morre’. Como que é isso, ‘morrer todo fim de tarde’? Essa morte é metafórica."

A morte é metafórica, o groove é coletivo, o soul é uma sensação, a Bahia é imaginária - mas nada é mais fantástico do que o próprio resultado do trabalho. Escoltado por uma banda tão inspirada quanto colaborativa, Rodrigo Campos aprimorou seu processo criativo e elevou ainda mais o seu já alto nível de composição.
- Ramiro Zwetsch - O ESTADO DE SAO PAULO


"Rodrigo Campos vai de São Mateus à sua ‘Bahia Fantástica’ e entra com tudo para os grandes da música brasileira. Ele é o autor de um dos discos mais aguardados de 2012."

Rodrigo Campos vai de São Mateus à sua ‘Bahia Fantástica’ e entra com tudo para os grandes da música brasileira
Ele é o autor de um dos discos mais aguardados de 2012, que chega às lojas este mês. Enquanto espera, conheça melhor a vida e a carreira de Rodrigo Campos
09 de março de 2012 | 3h 00
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Daniel Telles Marques - O Estado de S.Paulo
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Ouça a faixa exclusiva `Beco´, de Rodrigo Campos


Felipe Rau/AE
O músico Rodrigo Campos
Você conhece o sujeito da foto aí ao lado? Ele é Rodrigo Campos. Não é tão conhecido a ponto de ser famoso, mas também não é um completo estranho na cena musical de São Paulo. Rodrigo é um dos artistas mais bem falados de sua geração.

Compositor dos bons, cavaquinista e violonista dos melhores, chegou ao segundo álbum da carreira, Bahia Fantástica, com uma façanha que ultrapassa a qualidade estética do disco. Reuniu nele outros músicos do mesmo quilate que o seu por pura admiração dos colegas. Conseguiu, em três anos, desde o lançamento de São Mateus Não É Um Lugar Assim Tão Longe, em 2009, o reconhecimento de muita gente. E, também por isso, merece as páginas a seguir - e a sua atenção.

Seleção natural

Foi-se a luz e as três campainhas liberaram a entrada de Rodrigo Campos no palco do teatro da Sala Guiomar Novaes, na Funarte. Camisa florida, boina inexorável e violão modernoso embaixo do braço. Era a primeira vez em mais de um mês que fazia um show só seu, apenas com composições próprias.

Não que estivesse em ócio criativo: terminara a gravação do segundo disco, buscava algum selo para lançá-lo, organizava uma sessão de fotos para o novo álbum, coordenava projetos de shows e continuava se apresentando quase toda semana, fosse na roda de samba no Ó do Borogodó; com Kiko Dinucci, Marcelo Cabral e Romulo Fróes na banda ‘Passo Torto’ ou em outras incursões.

Rodrigo faz parte de uma geração de artistas que não se limitam à própria criação. Está aqui e acolá numa cena musical profícua e articulada. Por isso, consegue se apresentar mais do que o normal entre músicos do mesmo porte. Se Cabral não pode estar no Sambanzo, lá vai ele com seu violão e cavaquinho para substituí-lo com novos arranjos para as músicas, acompanhando as levadas de Thiago França no sax. Às vezes, se apresenta com Romulo Fróes e pode acontecer de tocar com a mulher Luiza Maita, fazer uma participação no show de Criolo ou em um dos outros projetos de Kiko.

Há entre eles um acordo tácito de escambo artístico. A flexibilidade musical e o talento deram a Rodrigo um bom poder de barganha. Reconhecido pela habilidade e estilo peculiar (no violão e no cavaquinho), o músico gravou com Romulo Fróes o Labirinto em Cada Pé e está na produção do próximo disco do compositor; produziu algumas faixas do Sambanzo; emprestou o cavaquinho e a percussão ao Nó Na Orelha, de Criolo, com produção de Marcelo Cabral; e ao disco homônimo do Metá Metá, entre outros.

Quando se refere a este núcleo, Rodrigo faz questão de falar da proximidade deles, de como foi a vivência a responsável pela cooperação artística - e não o contrario.

Panela aberta

O primeiro com quem tocou, ainda que a amizade só viesse a se consolidar em 2008, quando montaram a Gafieira Nacional, foi Thiago França. Rodrigo acabara de voltar de uma série de apresentações com o clarinetista Paulo Moura em 2004 e era o cavaquinho que levava os sambas no projeto Teatro Samba do Caixote. Thiago fora substituir o saxofonista do grupo e, enquanto ensaiavam no camarim, ouvira Rodrigo fazer um pequeno solo no instrumento. Pediu que ele repetisse a melodia no palco, Rodrigo tentou declinar (não gosta de solar, diz não se sentir confortável) e ouviu Thiago emendar de pronto: “Você não foi o cara que tocou com o Paulo Moura? Sola aí!”. E Rodrigo solou.

Marcelo Cabral ele conheceu quando lançou o primeiro disco São Mateus não é Um Lugar Assim Tão Longe, em 2009. Durante a turnê de lançamento do disco, Cabral substituiu o violonista oficial da banda. Foi tão preciso, que tomou o posto para si. Estreitaram laços na fossa amorosa quando, no mesmo período, os dois terminaram namoros longos.

Numa roda de samba, em 2009, ele substituto do cavaquinista e Kiko o do violonista, tocaram juntos sem sequer se apresentar, acompanhando harmonias de improviso em sambas de Itamar Assumpção, Wilson Moreira e cadências menos famosas de João Nogueira e Paulo Vanzolini. Sentaram-se juntos depois do show e de lá a amizade segue.

O burburinho causado por ‘São Mateus...’ fez Romulo ir em busca de Rodrigo. Mesmo vendo no palco um show morno, conta Rômulo, percebeu nas músicas o talento de compositor. Cumprimentou-o friamente ao final da apresentação e, depois de alguns encontros, decidiram trabalhar juntos.

Só no final de 2010, começaram a se organizar. Segundo Thiago, entre o carnaval, a copa e as eleições, os shows minguaram. Decidiram se juntar e inventar projetos. Sambanzo, Marginal, Metá Metá e o Passo Torto nasceram como idéia nessa época, ele conta. Menos de um ano depois, os projetos já tinham virado bandas e discos.

Em três anos e poucos meses, Kiko, Marcelo, Romulo e Rodrigo já gravaram um disco de sambas cadenciados e quebrados com o Passo Torto e, com Thiago, entrecruzaram-se em composições e produções de álbuns. Almoçam juntos pelo menos uma vez na semana ou se encontram para um chope, frequentemente no Sabiá. Em comum têm, principalmente, o samba e a maneira como se apropriam dele.


Foi-se o samba


O samba continua na essência de suas composições, no modo de escrever as canções, mas diluído em influências que vão de Curtis Mayfield a Funkadelic aos 12, o violão veio pouco depois. Aos 14 era o Rodriguinho, que tocava com Tocão do Banjo e Tim Maia, conta Everson Pessoa, músico do Quinteto em Branco e Preto, amigo de Rodrigo em São Mateus. Aos 20, em 2000, quando começou a estudar música na Fundação das Artes, em São Caetano do Sul, abriu-se o leque de influências.


Ele afirma não se sentir confortável no rótulo de sambista. “Sou muito moderninho para os sambistas e pouco moderno para quem se diz moderno”, costuma dizer rindo. “Sou um bom instrumentista, posso tocar quase tudo de Cartola, mas não me sinto um sambista”.


Atualmente, diz se identificar com as sonoridades de Curtis Mayfield (tocará o ‘Superfly’ inteiro em um show no segundo semestre) e Funkadelic - apesar de conhecê-los há pouco mais de um ano, como contou Thiago, responsável por lhe apresentar os artistas usados como referência nas gravações e composições do seu segundo disco. “O Rodrigo tem uma lacuna de referências”, revela Kiko, “mas tem também uma curiosidade incrível.” Rindo, Romulo lembra de quando mostrou Joy Division a Rodrigo. “Cara, imagina conhecer Ian Curtis depois dos 30 anos? É um privilégio.”


Fã de quadrinhos e filmes italianos, descreve cenas de um modo tão próprio que parece ter sido ele o inventor das sequências e personagens. Gosta de explicar ambições estéticas a partir de estilos cinematográficos. Planos prolongados, cenas de silêncio e afins, são justificativas que parecem elaboradas para ele mesmo. Fala do silêncio dos filmes de Michelangelo Antonioni e de como pensa em compor assim, com cenas prolongadas e intervalos dramáticos.


“Um dia ele colocou na página dele na Trama que tinha influência de Pollock!”, conta Romulo. “Eu disse, ‘que Pollock, mano?! Tira isso’. Ele me explicou que viu o filme (Pollock, 2000) e a coisa da arte nascer ali, espontânea como a tinta no chão, tinha a ver com o jeito dele de criar. ‘Não viaja, Rodrigo, aquilo é filme, Hollywood. Pollock não é assim.” Contrariado, ele tirou o nome do artista do seu perfil. Com ou sem expressionismo abstrato, todos elogiam sua capacidade de narrar.



Histórias em miniatura


Em ‘Califórnia Azul’, música do primeiro disco, constrói em três versos todo um capítulo da história de amor que narra. Da compra da arma à decisão de matar o bandido do bairro, namorado da menina por quem seu personagem se apaixonou.


Crescer em São Mateus formou seu comportamento e suas referências mais profundas. Educado, tem a fala mansa e uma paciência monástica. “Lá em São Mateus não podia chegar nos lugares falando alto, cumprimentando todo mundo aos gritos, senão batiam no seu peito para perguntar que história era aquela. Tinha que chegar na cautela”, explica.


Costuma observar antes de tecer comentários e está atento a detalhes de situações - seja um aperto de mão diferente ou o modo de falar de quem está por perto. Demonstra insatisfação com um silêncio profundo e demorado - às vezes acompanhado de um riso com o olhar fixo no interlocutor, que precede um comentário (sempre polido) de desaprovação do fato.


Noutras, apenas se retira do ambiente para não se indispor com alguém. “Uma vez, no Ó do Borogodó, Rodrigo ficou pedindo correções no som durante a passagem. Pedia, pedia e o cara não acertava. Aí ele se levantou, virou, colocou o cavaquinho no banco e saiu andando”, lembra Kiko, reencenando o episódio.


No palco, parece um Charlie Brown malandro, de camisa com dois botões soltos à altura do peito, pelos à mostra e uma timidez perceptível.


Da periferia, manteve a biografia, que não carrega ou evoca evidentemente, a não ser quando perguntado sobre o período Em São Mateus. Vivendo em Pinheiros, diz que só recentemente começou a se sentir mais parte da cidade. “Quando saí de São Mateus, percebi o quanto aquele lugar fazia parte de mim”. Deixou definitivamente o bairro em 2003, no mesmo período da prisão do irmão, condenado por roubar carros. Efetivamente, já não estava por lá desde 2000, quando começou a estudar na Fundação das Artes em São Caetano do Sul e a passar temporadas na casa de uma ex-namorada, na Mooca.


Gosta de caminhar por São Paulo, ir de metrô aos lugares (recusou a oferta do carro da reportagem duas vezes) e circular pelo bairro como andava intimamente pela periferia. Na San Siro, panificadora das redondezas, pede pão francês na chapa e uma média no balcão. “A coxinha daqui também é boa, com a casca durinha e sequinha como era lá em São Mateus.”


Personagem fantástico


Os contrastes na personalidade aparecem nos temas aos quais se dedica e como os apresenta. Nas suas canções, o jeito manso é usado para tratar de assuntos agressivos. Morte e violência (física, psicológica e social) são recorrentes. Aos 34 anos, aproximou a morte de si mesmo, preocupado com a finitude e o sentido da vida. Ainda que tenha cantado sobre mortes em ‘São Mateus...’, fez a partir do que viveu quando morou no bairro, como observador e cronista. ‘Bahia Fantástica’, título de seu novo disco, traz a sua percepção, desta vez mais íntima, sobre o assunto. “O que é morrer? É só acabar? Essa morte no ‘Bahia Fantástica’ pode ser metafórica. Como algo que termina.”


Quando perguntado sobre suas composições, é quase didático nas explicações, mesmo com as constantes ressalvas de que “cada pessoa pode entender o que quiser” de suas músicas. Exemplifica intenções citando os próprios versos. Explica como ofereceu a Bahia aos ouvintes com os versos de ‘Cinco Doces’. E sabe usar sua capacidade criativa como argumento para as possíveis acusações de conhecimento restrito sobre o cenário inventado do disco. Da Bahia, de fato, sabe dizer dos dez dias de estadia em Itapuã, bairro de Salvador; das canções sobre o estado e de ‘Capitães de Areia’, único livro lido de Jorge Amado. “Não falo de uma Bahia geográfica, mas de uma Bahia subjetiva, metafórica. Ela é um lugar que eu inventei. Não é pesquisa, é arte”. - Daniel Telles Marques - Guia do Estado- Perfil


Discography

- São Mateus não é um lugar assim tão longe (Ambulante/ 2009)
- Bahia Fantástica (YB Music / 2012)

Photos

Bio

Composer and instrumentalist, Rodrigo Campos began his artistic life playing cavaquinho and percussion in samba circles of So Mateus, the east zone neighborhood of So Paulo, where he grew up. In 2003, he released the album "Urbanda" whose original narrative about life in the periphery was noted by critics. With "So Mateus no um lugar assim to longe" (2009), his first solo album, Rodrigo has achieved great recognition, winning awards and appearing on lists of the leading newspapers of the country as one of the best of the year. His second solo album, "Bahia Fantstica" (YB Music), 2012, is reaping great reviews in the media nationally and internationally.

Review by Ben Ratlif - NY TIMES, aug 19, 2012
Like Mr. Berman, the singer-composer-bandleader Rodrigo Campos, from So Paulo, Brazil, is working on his own vertical mixture of influences. He started as a samba musician but has gotten a lot more progressive. Bahia Fantstica (YB Music), Mr. Camposs second album, sounds like it starts in the highly composed, eerily emotional pop of the records Milton Nascimento made in the early 1970s. But he pulls that sound forward with dub bass lines, droning electric guitars, downtempo funk and arrangements for winds and strings. He brings other singers on board, including Criolo and Lusa Maita, but his own controlled, mellow voice guides the tone of the album: its a quiet but intense piece of work, pulling your ears in different directions every few bars.

http://agogocultural.com.br/RodrigoCampos/ClippingRodrigoCampos_out_2012.pdf