Romano Drom

Romano Drom
This five-person group from the Olah community is one of the most important on the contemporary Hungarian Rom scene. Romano Drom sing in their native Romanes language. They combine traditional songs with music from the Balkans, Catalonia and North Africa. Their leader is Anti Kovacs who, with his father Gojma, founded Ando Drom before breaking away. The Kovacs base much of their rhythms on onomatopoeias and the sounds they beat out of domestic utensils. In March 2007, Romano Drom released their fourth CD, Po Cheri.





Po Cheri

While the Olah or Valachia gypsies from Hungary continue to face discrimination and division, their best-known cultural Ambassadors are “at the height” of their musical prowess. That, at least, is the literal translation of the title of this fourth album that sees the quintet reach out to the Mediterranean for inspiration. Once again Romano Drom’s music is rooted in the band’s vocal jousts that interplay with rolling onomatopoeic sounds called “szájbögözés” and “pergetés”. These mix sentences with scats to replace instruments for dance tunes. Only, this time, band leader Anti Kovacs has added foreign instruments like the Arabic derbuka, the ‘oud and the Spanish cajon.

The result of this opening out is a generous album that sways from the melancholy to the festive. Po Cheri is a homage to women, to the dearly departed and to festive times. In their native language “Romano Drom” means “gypsy road” and these musicians bring us whiffs of the new horizons they have visited since their previous 2003 album Ande Lindri. They are at their most effective when they step into a melancholic mode with songs like the love tune “Numa Tu”, or two songs on the misery of Rom life, “Rodav me Muro Trajo” and “Phari Momo”.

This last composition is one of two written by Gojma, who lived between 1953 and 2005. This great singer and dancer was at the heart of the revival of Olah music and culture and his premature departure has clearly marked his son Antal Kovacs Jr. Anti has returned to songs from his childhood that are rarely performed these days and revitalised them with audacious experimentations. He has also addressed contemporary issues like the negative stereotypes of Roms (“Na Som Me Chor”, or “I am not a thief”), drunken moments with friends (“Loli Mal” or “Red Wine”) and soft love invitations (“Ale Manca” or “Come with Me”).

Po Cheri is thus an affirmation of the bridges that Romano Drom continue to build between their beleaguered people and the modern music scene. Hungary’s Roms are slowly using the political outlets they have at their disposal to affirm their existence. Since 2002, they have established over a thousand autonomous communities in this nation of 10 million people. Yet, the authorities in Budapest continue to divide and rule over them, leaving the Roms marginalised and impoverished. Po Cheri rings out as a defiant statement of survival and broad-mindedness, as it reaches out to music cultures both inside and outside Hungary’s frontiers.

April 2007

Daniel Brown
Artist website







- Daniel Brown

Les vibrations de la tradition Olah des Tsiganes de Hongrie continuent de traverser ce quatrième album du groupe. De cette musique essentiellement à base de voix et de percussions comme la cruche ou les cuillers, de cette danse aussi qui fait tourner les têtes, Romano Drom reste un fier et fiable représentant. Et il y a plus : la passion d'Anti pour les musiques espagnole ou arabe, voire pour le jazz, transparaît ou déborde en terrain hongrois, très simplement et sans chichis.
L'album s'ouvre ainsi sur un titre superbe aux accents de rumba catalane, avant que le voyage se poursuive, sans temps morts, rythmé par les onomatopées d'Antal Kovacs Junior et sa bande.
- Vibrations

« Po cheri » Romano Drom. Daqui Hongrie /Harmonia Mundi 332030

Daqui est le label né en 98 des Nuits Atypiques de Langon. Un festival qui permet de découvrir des artistes du monde entier, encore à l’écart des grands circuits de diffusion. Les Nuits Atypiques veulent valoriser l’idée d’une identité ouverte et une vision plurielle de l’homme et de sa culture.
En toute logique, voici ce disque qui met en valeur le patrimoine artistique des Roms. Ethnie migrantes de l’Est souvent persécutée dans les Balkans et accusée de divers maux dans notre France. Eternel anathème qui pèse sur le romanichel comme sur le juif.
Le répertoire enregistré ici mais parfois l’accent sur ce rejet vu du côté des éternels voyageurs (Na som me chor » -Je ne suis pas un voleur-
La musique tsigane est souvent synonyme dans l’inconscient culturel européen de fête endiablée. Certes, certaines chansons ici chantent l’ivresse, la fête entre amis de la communauté (« « Nous faisons la fête », « Vin rouge », « Joie ») mais pointe derrière ces saouleries de chants, de danse et de musique, une amertume («C’est dur Maman »), une désillusion amoureuse, une existence de pauvreté et de rejet ( « Une vie difficile ») : « Je cherche ma vie, celle que j’ai perdue depuis longtemps, je vis comme un oiseau, je dors à la belle étoile, dis moi, pourquoi m’as-tu maudit mon Dieu parce que je ne le sais plus » entend-t-on dans «Rodav me muro trajo». L’amour et la beauté des femmes, sont une consolation (« Comme la cendre ») ou une souffrance (« Viens avec moi »).
Et cette formidable chanson qui résume l’âme fier des Roms : « Ce n’est pas l’argent qui fait la richesse…Nous aimons les gens honnêtes et bons, c’est comme ça que nous nous enrichissons»). Il y a du message chrétien derrière ces paroles souvent simples et directes.
Un disque qui tant par sa diversité musicale que par la traduction des paroles en français et anglais crée un pont entre nous et une culture forte mais trop secrète.

Albi Bop
- La Chronique