Saint-Polaire
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Saint-Polaire

Montréal, Quebec, Canada | INDIE

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"Saint-Polaire à Vue sur la relève"

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"Saint-Polaire brave le froid"

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"Saint-Polaire, rock assoiffé"

Le punk rock existe encore. Et il existe mieux. Je l’avoue. J’ai fait une découverte fortuite, moi qui me plaignais du manque de choix dans ce domaine où l’on associe les tatouages et la bêtise à la musique. Bon j’ironise un tantinet. Mon manque a tout de même été assouvi. Donc, en épluchant les racks à CD, je suis tombé sur une boule disco. Saint-Polaire, c’est le groupe. J’ai cru avoir affaire à un genre « électro-nordique ». J’écoute. J’assume. J’aime. L’album Disco est sans doute une ironie, car le son n’avait rien à voir avec mes impressions initiales, attention !
Disons-le tout de suite. Carcajou est sans doute la pièce la plus efficace. Ça explose, littéralement. Ensuite, on entre au cœur des choses. Des textes plus sérieux, une mélodie bien dosée, de longues secondes laissées aux instruments. Saint-Polaire est difficile à jumeler à une équivalence.
Tout le monde danse au son d’une pièce poétique, alarmante et sans doute la plus engagée : Le sol crève et soulève le vent de l’inconscience.
Les membres de Saint-Polaire font passer leurs messages avec rage, mais une rage pour le moins contenue et maîtrisée, attaquant l’indifférence et fustigeant l’ignorance. En fait, leur album est un combat.
Tu tues tes ennemies à grands coups de martini, en parlant de James Bond, est entre autre un morceau cocasse qui s’en prend au superficiel.
Le Patriote, pour sa part, est une pièce stimulante. La guitare s’exprime avec une originalité, la voix pousse, la mélodie se détend par moment et revient rageuse.
« J’ai l’âme à l’eau » nous dit Saint-Polaire, « la terre brûle et recule », rajoute-il. Décidément, il y a en trame de fond un souci écologique assez évident. Pourrait-on oser parler de « punk-écolo » ? Cela dit, la boule disco pourrait être un clin d’œil à une planète Terre clinquante où le progrès qu’on réalise pour elle est trop cosmétique. Saint-Polaire réclame sans vergogne un retour au beau. À L’eau est à cet égard un morceau intelligemment fignolé.
Puis, il y a plusieurs autres tempêtes, de vent, de pluie. Le groupe est traversé en effet des quatre éléments de la nature comme on subit les saisons.
Honneur au punk rock (certains me diront postpunk) ! Saint-Polaire conserve cet esprit engagé que l’on attribue à ce mouvement musical. Sa musique en revanche est toute contemporaine, rien à voir avec trois accords consécutifs, ou une batterie qui mitraille et nous crispe les oreilles. Saint-Polaire est un mélange complet ; textes assumés, mélodies énergiques parfois délayées dans l’air sous l’autorité d’une ou deux notes volontairement laissées pour elles. C’est leur style, leur musique.
Disco de Saint-Polaire, un album à écouter beau temps mauvais temps !
Texte : Guillaume Durou - Quebec Spot Média


"Entrevue avec le groupe Saint-Polaire"

Le groupe Saint-Polaire œuvre depuis quelques années sur la scène locale montréalaise. À la suite de leur premier album Disco, le quatuor explore son répertoire, à la croisée de la pop, du rock et du métal. Drôle de mélange duquel on s’abreuve tous sens alertes. Rencontre avec un groupe unique et intègre, fidèle à ses aspirations.
Depuis combien de temps jouez-vous ensemble en tant que groupe?
Guillaume Pelletier, chanteur et guitariste : Ça fait trois ans, bientôt trois ans au mois d’août.
Maxime Paquette, guitariste : Oui, ça va faire trois ans au mois d’août et la formation telle qu’on la connaît, ça va faire un an.
Qu’est-ce qui vous a motivé à former un groupe ensemble?
Guillaume : Pour ainsi dire, Maxime et moi nous nous connaissons depuis toujours, on connaît Bruno depuis le secondaire, ça fait super longtemps. On avait des bands avant. On avait un band de métal Max et moi et ça a foiré, alors on a décidé de se partir un nouveau groupe et de chanter en français, parce qu’à l’époque on faisait ça en anglais. Bruno s’est joint à nous tout de suite. À l’époque, il y avait un autre batteur et de fil en aiguille, on a fini avec Colin. Essentiellement, en tant que groupe, on est dans une nouvelle mouvance, on était tanné de faire du death, des shows death avec des artistes death dans un contexte death. (rires)
Maxime : On ne l’était pas non plus. C’est dur aussi pour un band qui fait de la musique anglophone à Montréal d’essayer d’aller plus loin que de faire des shows locaux. Il faut vraiment s’y investir. À un moment tournant, on s’est dit qu’on pourrait faire nos chansons en français et c’est là que le déclic s’est fait.
Guillaume : Tu vois, on avait commencé à écouter du Malajube en masse, Karkwa, etc. C’était il y a trois ans et jusqu’à ce moment là on ne pensait pas qu’on pouvait le faire en français. Ça ne nous était pas venu à l’idée.
Est-ce réellement une carrière ou un trip?
Guillaume : Nous autres on met le paquet, on va aller jusqu’au bout de l’histoire. On fait tout ce qu’il faut pour que ça fonctionne. On veut que ce soit notre métier. Les quatre on est très déterminés.
Espérez-vous percer plus loin que la scène locale?
Guillaume : Tout ce qui est permis! Colin est français, donc peut-être qu’on ira voir nos cousins de l’autre côté de l’Atlantique.
Maxime : On est rendus à un point où les choses vont bien pour nous autres. On prend tous les moyens pour que ça aille mieux, on a une bonne équipe derrière nous. Pour faire de la scène, il faut rouler et éventuellement les choses devraient arriver par elles-mêmes.
Mis à part le fait que vous chantez en français, quelles sont vos inspirations musicales?
Guillaume : Pour nous autres, c’est plus qu’une langue. Il y a une façon de procéder en français qui n’est pas du tout la même qu’en anglais. On a toujours pensé que c’était impossible de le faire. Les gros hits, à l’époque, c’était Éric Lapointe et des textes comme ça, on ne voulait pas en faire. Rien à enlever à Lapointe… C’est juste que ce n’était pas le style dans lequel on voulait s’avancer et ça ne fonctionnait pas. Avec le temps, on a vieilli un peu et on a pris de l’expérience. Sinon, nos influences, elles viennent de partout. Moi, dans les dernières années, je suis dans Coldplay, Yann Perrault, Elliott Smith, etc. Quand on a commencé, Bruno était dans le punk, Colin était sûrement dans le punk à Québec, moi et Max on était dans Metallica par-dessus la tête. On s’est adoucis quand même, on ne voulait plus faire peur au monde.
Donc vous avez un peu laissé de côté votre style métal pour aller vers quelque chose de plus abordable par le public?
Guillaume : Rock-pop, mettons.
Maxime : Il reste un fond métal, mais en gros c’est assez accessible.
Colin Bacroix, batteur : On pourrait dire qu’on essaie de faire quelque chose d’un peu plus dansant, c’est vraiment l’idée, le fil conducteur. On va avoir une musique plus accessible, peut-être, mais plus entraînante.
Croyez-vous que vos chansons pourraient tourner à la radio?
Guillaume : Oui, je crois que c’est possible. Notre but ultime, ce n’est pas de tourner dans les grandes radios populaires, qui sont de toute façon très dures à infiltrer pour les groupes locaux. On essaie de trouver un juste milieu entre le pop mainstream et notre répertoire. Moi j’aimerais ça être reconnu par mes pairs, par l’industrie, par les critiques et par le public. Ce ne sont pas des produits, on fait ce qui sort et ce qu’on aime.
Donc vous ne voulez pas entrer dans le moule et faire quelque chose qui ne vous correspond pas nécessairement?
Maxime : En fait, on aimerait en vivre. Je pense qu’on dirait qu’au Québec, pour en vivre, il faut que ce soit ça.
Guillaume : Par exemple, le groupe Muse a quelques chansons pop, super cheesy, et le reste de l’album, c’est proche du métal, à la limite agressant. Ils font ce qu’ils veulent.
Et pourtant, ils font le Centre Bell.
Maxime : Oui. Ils donnent peut-être ce que les maisons de disques demandent, il faut que ça tourne à la radio, mais pour le reste, ils ont carte blanche.
Avez-vous bénéficié de collaborations avec d’autres artistes un peu plus connus ou underground?
Guillaume : Non, pas du tout. On n’a pas d’amis dans la communauté artistique. (rires) Aujourd’hui, on a travaillé avec Mario St-Amand pour la mise en place, il nous donne un coup de main pour le spectacle du 8 avril au Club Soda et le 17 à Vue sur la Relève au Divan Orange.
Vous avez enregistré un premier album?
Maxime : En fait, on l’a fait tous seuls. On n’a pas de label ni de maison de disques, donc on a beaucoup travaillé dessus. C’est sûr qu’on a tous des jobs, on y a travaillé surtout les fins de semaine, de janvier à mars, de 10 à 12 heures par jour. Ça a été une expérience incroyable et c’est de bon augure pour la prochaine étape, soit le deuxième album qui s’en vient prochainement.
Guillaume : Ça a été très formateur dans le sens où on ne connaissait rien, on a appris les rudiments du métier, surtout que c’était notre propre production à nos frais.
Bruno Lavigne, bassiste : On a appris aussi que les chansons, quand tu les fais toi-même elles sonnent bien, mais quand tu les fais en studio, c’est tellement beurré que ça ne marche plus.
Guillaume : C’était comme un passage obligé. C’était aussi une carte de visite; on est allés voir les maisons de distribution et on a réussi à l’avoir en ligne, on est sur iTunes. On est assez contents du résultat. On le vend en spectacle et on le donne beaucoup aux gens qui veulent découvrir Saint-Polaire.
Vous avez été choisis par Vue sur la relève. Comment avez-vous reçu la nouvelle?
Maxime : On a un gros support de notre agent Marc Cunningham. Ce qui est bien de notre situation, c’est qu’on est le band et on ne peut pas tout faire. Moi, je suis musicien, je fais la guitare et on n’a pas nécessairement le flair pour trouver les opportunités, donc on s’est trouvés une personne qui peut gérer ça et qui le fait très bien.
Guillaume : Ils en ont sélectionné seulement 39 cette année, ce qui est une baisse par rapport à l’année dernière à cause de toutes les coupures en subventions à la culture. On est dans les rencontres Tête-à-tête, le seul volet du spectacle qui est gratuit, ouvert à tous. Ça se passe au Divan Orange pendant trois soirées, on joue avec d’autres groupes comme The New Apple Taste et Madame X. C’est une soirée 3 bands, une demi-heure chaque.
Vous avez tous un travail de jour; comment gérez-vous les deux en même temps?
Maxime : Moi, j’ai un petit gars, j’ai une vie familiale, ma job, ma musique. Chacun de nous travaille et c’est dur de coordonner tout cela, mais les quatre on est motivés.
Bruno : On ne fait pas de concessions travail/pratique. Parfois, les seules concessions qu’on a à faire, c’est du côté de nos blondes.
Maxime : C’est les premières qui paient, c’est sûr. Mais elles l’acceptent, car elles croient en Saint-Polaire. Si elles n’y croyaient pas, c’est sur que ça ne marcherait pas.
Guillaume : Moi et Max, ça fait quinze ans qu’on fait ça et qu’on pratique trois fois par semaine. Quand notre autre band s’est terminé, ça a créé un vide immense. Qu’est-ce j’allais faire de mes lundis, mercredis et vendredis soirs? Ça n’avait pas de sens! Donc on a reformé un autre band et on est repartis. On est disciplinés, on arrive toujours à l’heure, en retard des fois! S’il y en a un qui est obligé de repousser une pratique, il doit se dire « Oh non, va falloir que j’appelle les gars, j’espère que j’ai une bonne raison… »
Bruno : On a du fun à venir, on vient trois fois par semaine.
Colin : Je ne pense pas qu’il y ait un jour où on posera les guitares ou les baguettes. Moi, personnellement, ça n’arrivera jamais. Sans musique, ça ne fonctionne pas.
Vous êtes donc avant tout des amis.
Maxime : Oui, je crois que c’est ça la clé de la réussite. Si je ne m’entendais pas avec quelqu’un, je ne pense pas que ça marcherait vraiment.
Guillaume : Je ne voudrais pas travailler dans Saint-Polaire si je savais qu’il y avait un des gars qui était remplaçable. C’est nous autres jusqu’au bout. Ici, tout le monde a un rôle tellement précis que ça ne pourrait pas fonctionner sans eux.
Le groupe Saint-Polaire se produira au Club Soda le 8 avril prochain à 20 h 00, dans le cadre de la soirée Zoom sur la relève, ainsi que le 17 avril au Divan Orange, à 20 h 30, pour Vue sur la relève.
Site officiel de Saint-Polaire : www.saintpolaire.com
Quelques photos sont disponibles dans notre section photoreportages ainsi que sur notre page Facebook.
Entrevue par : Audrey Neveu
Photos : Odrée Lortie - Quebec Spot Média


Discography

Album: "Disco" 2010

Extrait Radio & Vidéoclip:
"Carcajou"
"La Tempête"

Photos

Bio

SAINT-POLAIRE signe un rock québécois franc et pur, un amalgame musical qui n’est pas sans nous rappeler les Pink Floyd, Metallica, Malajube Karkwa et Noir Désir de ce monde.

Guillaume Pelletier, Maxime Paquette, Bruno Lavigne et Colin Bacroix cassent la baraque ensemble depuis 2008. Un son dynamique et énergique. Une musique qui déménage, grafigne, accroche. Des rythmes qui prennent au corps. Une présence sur scène sans équivoque.

Depuis la sortie de son premier album DISCO, en octobre dernier, le groupe à la plume à la fois poétique et engagée connaît une
belle ascension. Il faut se le dire, le quatuor fascine grâce à un univers sonore qui lui est propre! Quand un texte richement travaillé souvent qualifié de solide prose côtoie l’intensité délirante d’un rock affiné, le
tout se nomme Saint-Polaire et vous fera déjanter!

Vérités percutantes, ambiances sonores enivrantes, on se rappellera
que le premier extrait CARCAJOU, qui a reçu un fort accueil
sur les ondes de MusiquePlus, navigue habillement dans ces eaux. Saint-Polaire a le vent dans les voiles! Découvrez une nouvelle facette enflammée du rock québécois.