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Toronto, Ontario, Canada | MAJOR

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Band Folk Jazz

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Music

Press


"Après la pluie, Sienna Dahlen"

Festival international de Jazz de Montréal, Savoy du Métropolis, 29 juin

– Lumineuse autant en personne que sur scène, l’auteure-compositrice Sienna Dahlen offre de la musique qui fait du bien. Sa voix incroyablement belle, toute en nuances et en contrôle, sait envelopper le public au point de lui faire oublier la grisaille au-dehors. Mais il n’y a pas que sa voix. Il y a son charisme aussi, et son plaisir évident de partager ses chansons et de jouer avec son band, parmi lequel le batteur Karl Jannuska, son «partner in crime» comme elle le nomme.
Sur la scène du Savoy (la petite salle lounge du Métropolis), la chanteuse, pianiste et guitariste originaire de la Colombie-Britannique semble tout à fait dans son élément. Elle se dit heureuse d’y être, et on la croit. Pendant que Florence K s’époumone dans la salle d’à côté (misère!), Sienna entame Jaded Heart, une chanson très douce issue de son dernier album, Verglas. S’en suivent d’autres morceaux de cet album, dont l’incontournable Word, tous bien maîtrisés.
Jusque-là, la performance plutôt sage ressemble à la version enregistrée. Mais Sienna Dahlen surprend les spectatrices et spectateurs avec une pièce expérimentale : elle imite le bruit des insectes avant d’enchaîner avec des paroles qui semblent improvisées (« Oh no! Not the rain! Not again! My hair is all wet. Merde! Tabarnak! » Ce passage, qui rappelle la musique actuelle de Joane Hétu ou de Petra Haden, semble plaire à plusieurs personnes du public, qui se laissent aller à des bruits de bouche en guise d’accompagnement. Voilà pour le moment cocasse de la soirée!
Sienna retrouve son sérieux par la suite pour présenter sa chanson Verglas : « J’ai assisté à un concert de Lhasa de Sela à Paris peu de temps avant son décès. J’ai composé cette chanson en son honneur. » Mêlant français et anglais, jazz et folk, tendresse et mélancolie, ce morceau va droit au cœur. Aussi émouvante, Carrie, sa chanson la plus connue, vient clôturer le spectacle d’une magnifique façon.

Musique thérapeutique
Le public n’est pas le seul à bénéficier de l’effet calmant de sa musique « pop folk jazzy »: Sienna en profite elle-même aussi. «Lorsque j’étais en France, j’ai connu une période très difficile, une dépression, et la musique m’a sauvée », a-t-elle confié durant le concert. En entrevue avec Les Méconnus, elle a également expliqué que ses dernières compositions, « plus sombres », sont issues d’une période de bouleversement. « J’ai fait un séjour dans les montagnes en Colombie-Britannique l’hiver passé. Pendant que j’y étais, un jeune skieur est mort, ce qui m’a inspiré la chanson Ice Age Paradise. »
La musique lui donne une force intérieure, laquelle l’aide à faire sa place dans le monde du jazz, très masculin et compétitif. À ce sujet, l’auteure-compositrice dit : « J’ai vécu du sexisme dans ce milieu, surtout quand j’étais plus jeune. Maintenant, je sens que les temps changent et qu’il y a davantage d’espace pour les femmes. Mais il faut être une femme forte et toujours lutter. Comment lutter? En allant chercher sa force ensevelie sous ses peurs et en trouvant une façon créative pour exprimer ses émotions. C’est aussi important de former une communauté avec d’autres artistes pour avoir du support. » Et à de jeunes musiciennes et musiciens qui voudraient faire carrière en musique, elle suggère de « développer autant son côté créatif que son sens des affaires et de prendre sa carrière en main plutôt que d’attendre que d’autres le fassent pour soi ». De son preuve aveu, Sienna a mis du temps avant de mettre en pratique ce qu’elle conseille. Mais elle semble sur la bonne voie : son album Verglas a reçu un bon accueil et des critiques élogieuses, ce qui lui a permis de se produire en France et en Suisse, ainsi qu’un peu partout au Canada. Et après le Festival de Jazz, elle continue sa tournée.

- Edith Paré-Roy
- Les Méconnus


"Sienna Dahlen-Les dix incontournables de la 34e édition du Festival de Jazz"

Mon coup de coeur jazz de l’an dernier avec son deuxième album intitulé Verglas. Signée sur la prestigieuse étiquette Justin Times records depuis 2010, Sienna Dahlen s’est éloignée du jazz traditionnel qu’était composé son premier disque qu’elle avait produit elle-même. Le Savoy est l’endroit idéal pour découvrir cette artiste de la Colombie-Britannique qui demeure, malgré tout, l’un des secrets les mieux gardés au pays. Je vous conseille fortement de télécharger Verglas sur iTunes pour 6.93$. Une aubaine en vue de son spectacle qui fera sûrement salle pleine. - MSN Musique


"Sienna Dahlen- Verglas"

Dahlen chose the word “verglas,” meaning “ice rain,” as the title for a record meant to invoke images of moments frozen in time. While the record has the haunting beauty often found in winter panoramas, the overall tone is actually quite warm. There is fluidity to the music that makes one think of a soothing, gentle rain, rather than living things locked in ice. The opening number, “Jaded Heart,” is a subdued introduction that contains a subtle momentum like a drive on a prairie highway on a warm summer’s eve.

The music is comprised of a successful combination of jazz, folk, blues, even some hints of rockabilly; the track “Stray” is an excellent example of musical hybridism done right. Dahlen’s voice, singing in both English and French, is the centerpiece of the record. The backing band does an admirable job of creating worlds for Dahlen’s voice to reside and grow and dream within. Her voice is like gentle waves caressing distant shores, bathed in the fading light of the sun. The highlight of the record is the title track; an odyssey that draws you in and before you know it has unleashed an emotional climax that will leave you drained in the best possible way. (Justin Time, siennadahlen.com) Myke Lewis - Stylus Magazine- Winnipeg


"Vitrine de février"

SIENNA DAHLEN : "Verglas"

"OUI ! On aime !"

Il est des chanteuses qui happent leurs auditeurs, les alpaguent sèchement et ne les lâchent plus. Telluriques, enflammées, elles ne laissent pas l’ombre d’une chance à ceux qui les écoutent tant l’énergie qu’elles dégagent est saisissante. Elles les empoignent, les dévorent presque et les conquièrent sans coup férir tant elles sont intrusives.

Il en est d’autres, d’air et d’eau, qui paraissent traversées par ce qui les entoure. Plus délicates à cerner, elles donnent à leurs auditeurs le sentiment d’une participation à l’univers qu’elles construisent. Elles absorbent, se nourrissent de fibres invisibles qui dessinent les formes et les contours d’un paysage, d’un être, et les transmuent en un chant fécond donnant le meilleur de lui-même à qui veut bien le considérer. C’est le cas de Sienna Dahlen ; c’est du moins ce que nous pensons.
C’est alors de voyage qu’il s’agit. L’album Verglas est bâti autour de perambulations intérieures intenses qui soulignent le trait musical, le contournent, le caressent, l’éclairent d’un rai sobre dont la tiédeur n’est pas un manque de chaleur mais, qui sait, le souvenir encore vivace d’un fragment d’histoire vécue. C’est de vent qu’il s’agit aussi, d’eau qui passe, de soleil blanc frôlant l’horizon, de volutes aux parfums aériens, de regards simples où l’intime affleure. C’est un art boréal qui grandit sous la lumière incertaine des automnes mort-nés. C’est l’art de la suggestion persuasive qui n’impose rien, qui laisse aux yeux clos le libre choix de l’évasion.
Ce chant, plus à l’ubac qu’à l’adret, navigue à l’envi vers les confins, sinue entre les ombres et parle aux silences. La note tenue explore la résonance, écoute les confidences du son ; la note ténue, à peine carnée, suscite l’idée d’un bleu froid, dépouillé du nocturne oubli, développe des mélodies qui font ressentir incidemment le rythme et la pause comme éléments d’un temps où l’émotion figure la trame originale d’un chemin à découvrir encore.

Nous n’avons encore rien dit des autres musiciens. Ils sont bien là pourtant qui donnent à la voix de Sienna Dahlen un écrin complice et sensible aux lignes épurées. L’ensemble provoque un de ces moment d’intime apesanteur où l’on oublie de penser. D’accord, ce n’est pas à proprement parler du jazz : quoique, les ayant vus sur scène à Lausanne... Mais pour tout vous dire, le chroniqueur se fout de savoir à quel genre ou catégorie appartient cette musique. Quand il écoute ce disque, et cette voix, il se sent bien pendant quarante et une minutes et quinze secondes, et mieux ensuite. Et cela lui suffit.

. :: Yves Dorison ::. - Culture Jazz


"Les chansons d'hiver de Sienna Dahlen"

«Je suis touchée par l’attention de tout le monde. Je ne m’y attendais pas du tout! Je suis tellement une artiste indépendante!» s’exclame Sienna Dahlen.

Non, Sienna ne s’attendait pas à avoir des réactions aussi enthousiastes pour Verglas, son cinquième disque qui fait beaucoup parler de lui (en bien!) depuis sa sortie. Un disque paru sous étiquette Justin Time qui, comme la majorité de son œuvre à ce jour, mêle jazz et folk. Deux styles que la jeune femme, qui compose à la fois en anglais et en français, adore marier. «Je n’ai jamais voulu être une chanteuse de jazz, confie-t-elle. Trop souvent, les gens attendent beaucoup trop de ces interprètes : une certaine voix, un certain style. Moi, je voulais vraiment trouver ma signature.»

Et elle l’a trouvée dans un registre bien à elle, sans contraintes, comme elle le rappelle. «J’aime sortir des moules. Ça me donne tellement plus de liberté!»

Pour cet album, accueilli par des critiques enflammées, dont une mention ravie de son compatriote Ron Sexsmith, Sienna Dahlen a opté pour un titre qui dit beaucoup. Verglas. Terme qui renvoie bien sûr à la grande tempête de 1998, qu’elle a vécue.

Le verglas, c’est beau. Sur les arbres, ça brille comme du cristal. Mais en même temps, ça peut être mortel. – Sienna Dahlen, au sujet des émotions contradictoires qui se côtoient sur son disque.
Puis, à l’ambiance qui enveloppe ses sept morceaux : un peu froide, mais traversée d’une douce luminosité. «J’ai passé 12 ans à Montréal, se souvient-elle. Ça m’a énormément marquée. Mais il faut dire aussi que je viens d’un village nordique [Dawson’s Creek, en Colombie-Britannique]. L’hiver fait donc partie de moi. On trouve cette saison dans mes chansons, dans ma voix, dans mon style…»

Grande admiratrice de Lhasa, l’auteure-compositrice-interprète a dédié Verglas à la regrettée artiste et «au magnifique héritage musical qu’elle nous a laissé». «J’aimais les textures dans sa voix, ce côté à la fois cru et raffiné. Ce son mystique rempli de choses à la fois sombres et éclatantes…»

Pour son passage à L’Upstairs demain, un endroit où elle a souvent joué au cours de sa carrière, Sienna prépare un spectacle «très intime». «On va faire une première partie avec toutes les pièces du dernier disque et une seconde avec des morceaux inédits et d’autres plus anciens. On va garder ça tout petit, en formule quartet. Comme sur le disque!»

Verglas
Présentement en magasin

Par Natalia Wysocka

- Metro


"Sa vitre est un jardin de givre"


Éric Moreault
Le Soleil
(Québec)

Il arrive rarement qu'un disque me séduise dès la première écoute. Et pourtant, la poésie musicale de Sienna Dahlen m'a ébahi, puis ravi.

Que du contentement depuis. La Canadienne a une voix superbe, d'une pureté exceptionnelle, dont elle se sert avec beaucoup de justesse. En fait, Verglas n'est pas sans évoquer la beauté des plus grandes chansons de k.d. lang. Pas seulement dans le ton et l'interprétation, mais aussi dans la rencontre de la simplicité du folk avec les structures libres du jazz. Elle évolue avec un trio de musiciens à l'exceptionnel doigté, dont le jeu tout en retenue et en finesse supporte avec douceur le chant aérien de Sienna Dahlen. Même les petites phrases en français, ici et là, ne font pas trop plaquées. Malgré son thème hivernal, Verglas est d'une chaleur réconfortante, comme un bon feu quand nos vitres se transforment en jardin de givre. C'est la regrettée Lhasa de Sela qui a servi de muse à sa composition. On comprend que l'album ait été touché par la grâce...
- Le Soleil


"Joyaux de verglas"

Ambiances éthérées, profondément sensuelles, subtiles du début à la fin de ce Verglas. Zones métisses, entre jazz, folk et country. Chansons originales exprimées en anglais, mais aussi en français avec un accent charmant. Timbre singulier, grâce, volupté. Sens unique du phrasé, sens évident de la nuance et des jeux d'intensité vocale, sens de l'impro.

En bref, un coup de coeur pour Sienna Dahlen. Chanteuse, guitariste, pianiste, auteure, compositrice, de Colombie-Britannique, elle a longtemps vécu à Montréal (d'où cette évocation du verglas de 1998) avant de s'installer à Toronto pour des raisons académiques et professionnelles.

Ses séjours en France l'ont menée à fréquenter le batteur et ex-Montréalais Karl Jannuska, ainsi que le guitariste Pierre Perchaud, musicien au goût certain. À cette équipée se joint le contrebassiste/violoncelliste canadien Andrew Downing. En somme, des chansons originales interprétées par des musiciens d'allégeance jazzistique et dont l'identité vocale de l'interprète exclut les comparaisons directes. kd lang? Helen Merrill? Patricia Barber? Joni Mitchell? Sienna Dahlen.
Alain Brunet

À télécharger: Stray - La Presse


"Sienna Dahlen: Tout est en place pour Verglas"

Sienna Dahlen est de ces artistes de grande qualité qui passent une large part de leur existence sur les chemins de traverse et les voies d'évitement... jusqu'à ce qu'un album les dévoile et change le cours de leur carrière. Voici peut-être cet album : Verglas, sous étiquette Justin Time, lancé ce mercredi à l'Upstairs, concert à l'appui.

Née à Nelson en Colombie Britannique, élevée à Dawson Creek, Sienna Dahlen décida d'embrasser la carrière de musicienne et compléta un premier cycle universitaire à l'université McGill dans les années 90. «J'ai vécu douze ans à Montréal. Vous ne m'y avez jamais entendue? J'y ai pourtant été impliquée dans plusieurs projets, notamment aux côtés de Christine Jensen et Joel Miller», souligne-t-elle dans un français plus qu'acceptable.

Aujourd'hui, elle vit à Toronto où elle a fait une maîtrise («jazz studies») et mène une carrière d'auteure-compositrice-interprète. «Au départ, je m'y étais installée car la personne avec qui j'étais alors s'était inscrite à la maîtrise. L'année suivante, j'avais décidé de faire de même. C'est pourquoi mon français est un peu rouillé aujourd'hui mais je le pratique autant que je le peux. Parfois... toute seule dans mon appartement !»

Depuis cinq ans, Sienna Dahlen pratique le français ailleurs que dans son appartement puisqu'elle se rend régulièrement à Paris pour y travailler.

«À cause de mon ami le batteur Karl Jannuska qui y habite depuis une dizaine d'années, explique-t-elle. Ainsi, je participe à l'un de ses ensembles. Karl est aussi membre de mon propre quartette, comme l'est Pierre Perchaud, un guitariste parisien dont le jeu est plein de goût et de sagesse. De Toronto, Andrew Downing est le contrebassiste /violoncelliste de cet ensemble. En fait, j'aime cette idée de passer le trois quart de l'année au Canada et le reste du temps en Europe.»

Si Sienna Dahlen se produit avec des musiciens de jazz, on ne doit pas la considérer vraiment comme une chanteuse de jazz. Enfin... de l'idée qu'on se fait d'une chanteuse de ce type. Laissons-la raconter elle-même le cheminement de son identité atypique :

«J'ai grandi à l'écoute de chanteurs populaires, j'étais isolée à Dawson Creek mais mais parents avaient bon goût en musique et en art (mon père est peintre). Or je n'ai vraiment découvert le répertoire de qualité que lorsque j'ai étudié sérieusement la musique. J'étais toutefois un peu perdue au terme de mon premier cycle universitaire. Je me demandais qui j'étais artistiquement. En écoutant Jane Siberry, j'ai capoté et je me suis mise à l'écriture de chansons.

«Ce que j'aime créer, ce sont des chansons qui permettent à ses interprètes d'improviser dans certaines parties, ce qui explique mon lien avec les musiciens de jazz. Je crée mes chansons comme des chansons de jazz, bien que mes goûts personnels soient très variés; Radiohead, Bon Iver, Arcade Fire, Jean Leloup, Pierre Lapointe, Ariane Moffatt... mais aussi Bill Frisell, Dave Douglas, Kurt Rosenwinkel ou Rebecca Martin.»

Verglas est le cinquième album de Sienna Dahlen. Il fut enregistré il y a deux ans mais un manque de fonds en retardé la sortie. Jamais trop tard pour si bien faire! Outre les superbes ambiances qui y prévalent, hormis cette mixtion très spéciale de jazz, folk ou country, on observe que la chanteuse y formule plusieurs rimes en français. Qui plus est, elle fait référence à l'hiver montréalais et cette fameuse tempête de verglas survenue en 1998. Par ailleurs, ses notes de pochette nous indiquent que feue Lhasa de Sela fut aussi un déclencheur important de sa démarche d'auteure-compositrice-interprète.

«Je me souviens de la sortie de son premier album, l'année où je terminais mes études à Montréal. J'étais très impressionnée par cette voix si distincte. L'ambiance de sa musique et de son expression vocale m'avaient vraiment inspirée. J'ai été très touchée par son histoire et sa mort prématurée - d'autant plus que nous avons le même âge. Et j'ai su qu'il a neigé très longtemps lorsqu'elle est décédée... Puisqu'il y a quelque chose d'hivernal dans ma musique, que l'hiver a toujours fait partie de mon existence»... tout était en place pour Verglas.
Alain Brunet - La Presse


"Best Bets CD Reviews"

Verglas, the new CD from the Sienna Dahlen, is a sumptuous, collection of original music that authentically melds jazz and folk strategies. Dahlen's voice emerges as something pure and compelling from the music's ringing, guitar-rich setting. - Ottawa Citizen


"Sienna Dahlen Makes a Movingly Mournful Album While Placido Domingo Phones One In."

Sienna Dahlen

Verglas (Justin Time Records)

(out of four)

Sienna Dahlen, the singer/songwriter originally from Dawson Creek, B.C., has created a sumptuous, brooding CD. Verglas — icy rain — is in the longstanding tradition of wintery Canadian music that has attracted our best minds from Gordon Lightfoot and his “Song for A Winter’s Night”to Claude Léveillée and “Mon Pays.” While Dahlen’s title song doesn’t display the other composers’ musical finesse, its descending chords and drifty, atmospheric balladry evoke the snow-blanket’s arrrival as “deep hush falls/ On Montréal/ Winter casts/ Her weighted spell.”)

The snowbound nature of the album is Dahlen’s tribute to Lhasa de Sela. The Mexican-born Montréal-based singer — Dahlen’s “muse” — died on Jan. 1, 2010 of breast cancer, at the age of 37. . Dahlen’s contemplation of loss the runs through Verglas where in “Stray” — suggestive of Maria Muldaur’s 1974 hit, “Midnight at the Oasis” at moments — the singer searches for “traces of your footsteps.”

Dahlen’s jazz and arranging studies at Concordia and McGill likely helped strengthen her dark, grainy voice and gave her the freedom to intertwine French and English lyrics. The singer accompanies herself on piano and acoustic guitar but has a killer band behind her, and Verglas goes from the good to the great with “Carrie,” the last of its seven cuts and a stunningly memorable, rage-filled anthem against an impending death.

Peter Goddard - The Toronto Star


"Une voix à la croisée des genres"

Après un concert en deux sets au Chorus de Lausanne (avec Karl Jannuska, Matyas Szandai et Roberto Pianca), le 26 janvier dernier, concert qui résonne encore à nos oreilles, Sienna Dahlen et moi décidâmes, d’un commun accord, de reporter l’interview initialement prévue ce jour-là et de laisser reposer les mots pour mieux les ordonner. Cet entretien s’est donc construit autour d’un échange nourri de courriels transatlantiques, méthode idéale pour tordre le cou aux hésitations linguistiques, faire un sort aux désaccords syntaxiques et approcher les vérités multiples du mot « chant ».

Lyon - Toronto, 1er au 8 février 2013

Un jour, tu as chanté et, un autre jour, tu as pris conscience que le chant était en toi. A quelle époque était-ce et quel fut ton ressenti ?


Sienna Dahlen
Le jour où je me suis vraiment rendue compte que je pouvais chanter seule devant un public et ressentir un grand plaisir, c’était au secondaire lors d’un solo que j’avais dans la pièce de théâtre musicale, Grease, quand j’avais 17 ans. Avant ça, je chantais simplement pour moi-même. Quand j’étais petite, je connaissais toutes les paroles des chansons du groupe canadien, The Irish Rovers. Je les ai adorés et surtout la chanson, « The Unicorn » ! Je la chantais sans arrêt. Mais, je n’avais jamais pensé à devenir chanteuse avant ce moment déclencheur à l’école.
Ce jour-là, j’ai ressenti une liberté absolue !
J’avais fait plein d’années de récitals au piano et je détestais la pression que ça me mettait à chaque fois. J’aimais beaucoup jouer du saxophone alto dans l’orchestre communautaire mais il n’y avait rien d’aussi intense que le chant.
C’est une chance que j’aie découvert ce moyen d’expression si vital et profond en moi !

Comment ce chant évolue-t-il avec le temps ?

Je crois que ma voix devient de plus en plus primitive. Je voudrais dire qu’aujourd’hui je me concentre davantage sur le chemin qui mène à la vérité en moi à travers cette voix. Peu importe les imperfections. Si ça sort rude, si ça sort beau, si ça sort tout croche... ça m’est égal. Ce qui compte c’est que ça sorte !
Chaque note est un reflet de mon être intérieur, ce qui est forcément, aussi, une traduction de la réalité qui m’environne dans l’instant. Et même si je travaille actuellement un son plutôt peaufiné, je trouve qu’avec les années j’accepte, et j’invite quasiment, un son qui sort d’ailleurs. Je vais à la rencontre de mon alter ego, si tu veux.

La voix intérieure qui donne naissance au chant est-elle plus puissante que la raison ? Peut-elle dépasser tes choix conscients ?

Je crois que la voix intérieure Est la raison. Quand on se laisse aller dans la vie, dans le chant, dans une forêt, dans l’amour – quand on échappe à ce qui nous ligote, on donne naissance à la voix qui chante. Ce fut et c’est encore une sensation euphorique.

Tu composes, tu écris. Quel imaginaire nourrit ta création ?


Sienna Dahlen
Avant tout, je crois que j’essaie de mettre de la musique sur mes émotions. Je suis très attachée à mes chansons mais principalement quand je suis en train de les chanter. Je peux me sentir assez détachée de mon travail, mais dès que je chante, les chansons prennent une autre vie. L’aspect « impro » est très important pour moi. Ça garde une certaine spontanéité qui rend la vie plus intéressante.
Concernant les sujets de mes créations, ils sont souvent nés de la tristesse. J’aime aussi écrire sur les histoires des autres. Quelquefois sur la Terre. Souvent l’amour. Par le passé et encore plus récemment sur la spiritualité. La mort. Pas assez souvent sur ma famille.

Le monde autour de toi. Quelle est son influence sur ton travail.

Tout ce qui est imprévu me marque. J’aime les drames. Je suis attirée par les catastrophes. Je suis intriguée par ce que je ne comprends pas. Je n’écris pas régulièrement. La vie me donne des signes et je les suis, quelquefois en chanson et d’autres fois autrement. Un jour, par exemple, une amie m’a envoyé la chanson « Le vent nous portera » de Noir Désir et j’étais très touchée par elle.

Quelle est la valeur du silence dans l’âme d’une chanteuse ?

J’adore le silence.
Il y en de moins en moins dans notre société. Je crois qu’un jour ça va me rendre dingue ! Et pourtant, j’ai choisi de vivre dans la plus grande ville du Canada.
Trouver le silence parmi la cacophonie est peut-être le plus important de mes défis personnels ! Tout ce qui est beau existe dans les contrastes. C’est pour cette raison que l’art est si important. C’est ce qui nous fait écouter, regarder, questionner, toucher, sentir et se sentir. Pour une chanteuse ou un chanteur et n’importe quel autre joueur de son, c’est le silence qui fait sortir les idées, les réponses, les actions.

Pour « Into the beautiful » il a fallu que tu approches la poésie d’un auteur et l’intimité du duo piano / voix. Qu’as-tu retiré de cette expérience ?

J’ai déjà interprété de nombreuses fois les chansons des autres en faisant des standards de jazz et quelquefois des covers pop. Pour cette raison, ça ne m’a pas paru bizarre de chanter des textes d’Emily Dickinson. La chose qui était peut-être moins évidente pour moi, au début, c’était la forme de l’écriture... un style assez singulier qui vient d’une autre époque. Je me sentais beaucoup moins attachée au fil de l’histoire dans ses textes, comparativement aux miens, mais en même temps, il y avait un rythme et un anticonformisme uniques qui m’intéressaient beaucoup.
De plus, la façon dont Amy Gamlen à réussi à intégrer sa musique avec ces textes m’a plu immédiatement. Quant à l’enregistrement, elle nous a donné, à Dave Restivo et moi, carte blanche par rapport aux sections d’impro, aux introductions, etc. Je me sentais donc très libre.
En général, Dave et moi sommes très à l’aise en duo et j’adore les situations intimes en musique car elles sont à la fois dangereuses et libératrices.
Cet album, c’est un petit cadeau.

Quelque chose que tu as envie de dire…

Je voudrais être capable de me situer au cœur de la lumière pour mieux apprécier et exprimer ce que je ressens. C’est un travail en cours...

. ::Propos recueillis par Yves Dorison ::. - Culture Jazz


"Voir Montreal: Critique"

Dédié à la mémoire de la regrettée Lhasa de Sela, ce cinquième album de Sienna Dahlen propose un croisement original de folk et de jazz. Influencée autant par Jane Siberry que par Joni Mitchell, la guitariste, chanteuse et auteure-compositrice a manifestement fait ses classes. Sur ses musiques aux ambiances hivernales, admirablement servies par le contrebassiste/violoncelliste Andrew Downing, le guitariste Pierre Perchaud et l’as batteur Karl Jannuska (complice de longue date), elle couche sa voix personnelle et distille sa poésie envoûtante à souhait, évoquant autant la fameuse crise du verglas de 1998 que ces implacables janviers qui nous givrent parfois le cœur. Paradoxalement, voilà un disque qui ne devrait laisser personne de glace. - Stanly Péan


"Winnipeg Press CD Reviews"

SIENNA DAHLEN / Verglas (Justin Time)
CANADIAN singer Sienna Dahlen, who treats France as a second home, melds jazz and folk in seven of her own compositions with a pared-down band.
Dahlen's lyrics are engaging, but one of her strengths is the use of her voice as an instrument; her sometimes ethereal delivery and the spare instrumentation can be delightfully soothing.
She is backed by drummer Karl Jannuska, a former Manitoban living in Paris and frequent collaborator with Dahlen; Andrew Downing on five-string cello and bass; and French guitarist Pierre Perchaud. Dahlen plays piano and acoustic guitar.
Dahlen can be heard on Jannuska albums, but it is good to get a full dose of her beautiful voice and composing. Verglas is sort of, but not really jazz; sort of, but not really folk -- just good music.
'Ö'Ö'Ö 1/2
DOWNLOAD THIS: Carrie
-- Chris Smith - Winnipeg Press


Discography

As a Leader:

1. VERGLAS- 2012 (Justin Time Records)
2. OFF THE FLOOR, INTO THE GARDEN- 2007
3. BREATHE- 2004
4. LITTLE TEMPTATIONS-2002
5. REAL TIME- 1999

Tracks from VERGLAS, BREATHE and OFF THE FLOOR, INTO THE GARDEN are played regularly on CBC and Radio Canada. The current album (Verglas) was in the iTunes top 10 jazz downloads upon its release in Oct. of 2012 and tracks such as "Carrie", "Sanquine" and "Jaded Heart" have tracked in top 10 lists on Calgary's CKUA and Montreal's CIBL. These songs are also receiving airplay at Virgin Radio 96, Rock Source 360, Hot Radio 102.8, Radio Wave, Espace Musique in Quebec and Radio France among many others.

As a Co-Leader/Collaborator:

1. INTO THE BEAUTIFUL- Amy Gamlen (2012)
2. THE HALFWAY TREE- The Karl Jannuska Septet, featuring Sienna Dahlen (2012)
3. DUNES- Wassim Soubra/Sienna Dahlen (2011)
4. STREAMING-The Karl Jannuska Sextet, featuring Sienna Dahlen (2010)
5. LIFELINES-The Baerentzen/Dahlen Project (2010)

Photos

Bio

Originally from Dawson Creek, BC and later Montreal, QC, Sienna Dahlen is currently a Toronto-based freelance vocalist, instrumentalist and songwriter of many varying but complimentary styles of music. Those styles span indie folk, contemporary jazz and free improv-based experimental music. That being said, her sound is an experience rather than a category. Sienna is influenced by everyone from Arvo Part to Bon Iver to Radiohead and has had the pleasure of performing her music for audiences in Mexico, France, Spain, Belgium, Switzerland, Denmark, Norway, Germany, Russia, Ukraine, the US, Argentina and throughout Canada. Her voice can also be heard on the soundtrack of the 2007 Academy Award-winning film, "The Danish Poet". This past January, Sienna traveled to France and Switzerland to perform shows in Paris and Lausanne and in April, she showcased with her band as part of Canada Blast in Breman, Germany at the Jazzahead conference. This summer saw Sienna performing at the Rochester Intl. Jazz Festival, the Toronto Downtown Jazz festival and two nights at the Savoy in the Festival international de jazz de Montréal (FIJM) with her quartet. Sienna's fifth and newest album, "Verglas" (Justin Time Records) is dedicated to the late, great, Lhasa de Sela.

(Please see Youtube Links below for VIDEOS)

"Sienna Dahlen has made a beautifully compelling record that is soulful and unique." Ron Sexsmith

"Verglas" goes from the good to the great with "Carrie", the last of its seven cuts and a stunningly memorable, rage-filled anthem against an impending death."
Peter Goddard, The Toronto Star 4/4

"Ambiances éthérées, profondément sensuelles, subtiles du début à la fin. Zones métisses d’un style composite, entre jazz, folk et country. Chansons originales exprimées en anglais mais aussi en français avec un accent charmant. Timbre singulier, grâce, volupté. Sens unique du phrasé, sens évident des nuances et des jeux d’intensité vocale, sens de l’impro. En bref, un coup de coeur pour Sienna Dahlen. "
Alain Brunet, La Presse (Montréal) 4/4

http://siennadahlen.com
http://siennadahlen.bandcamp.com/