Zéphyr Artillerie

28 avril 2007.

(...) Zéphyr Artillerie réunit le talent de 7 musiciens brillants qui réussissent, à partir des bases traditionnelles et folkloriques
québécoises, à dépasser les bornes et à le faire avec brio. Avec les nouvelles compositions de Zéphyr Artillerie
(anciennement The Lazy Drunken Bastards, groupe hommage aux Pogues), le traditionnel se fait punk et emprunte
des personnalités modernes et variées, qui sont autant de tentacules du même poulpe. Qu’on pense aux univers
musicaux de Shane MacGowan et The Pogues, Oscar Thiffault, Fred Fortin ou The Clash, ils y sont tous apprêtés à la
sauce Zéphyrienne (Frédérick Carrier (chant et banjo ténor), Alexandre Lefrançois (batterie), Luke Dawson
(basse), Maxime Lefrançois (banjo), Vincent Bélanger (accordéon), Catherine Lefrançois (mandoline,
flûtes et harmonica) et Jean-Philippe Jobin (guitare)), caractérisée par ses instrumentistes d’excellence, qui
sont maintenant chacun à l’aise de faire valoir ses talents. Moment fort : en bon orateur, Fred Carrier a livré un texte
succulent dépeignant le quartier Saint-Sauveur; et il faut dire que toutes les interventions racontées entre les pièces
faisaient franchement rigoler. Cet ‘’orchestre de danse’’ vous en mettra plein la gueule.
Arroser de bière et déguster sans modération, avec des amis. - CHYZ 94,3 www.chyz.qc.ca

Entrevue avec Zéphyr Artillerie
Le traditionnel libéré
par Isabelle Bédard-Brûlé - Arts et spectalces

Le groupe de Québec Zéphyr Artillerie lancera le 11 novembre prochain à L’Agitée son premier enregistrement, un EP que les sept musiciens ont produit à partir des studios de l’Université Laval.

C’est grâce au studio prêté gratuitement par l’université et à la gentille collaboration de leur ami Yannick Lapointe à la prise de son et au mixage, que les membres du groupe Zéphyr Artillerie ont pu enregistrer un mini-disque de cinq pièces, tirées de leur répertoire néofolklorique. Arrangements actuels de musique traditionnelle de toutes provenances et même une composition sont à l’honneur sur ce disque.

Catherine Lefrançois précise cependant que les musiciens n’ont pas eu à faire un effort pour actualiser le répertoire. «Le folklore, c’est toujours actuel, dans le sens où les gens ont toujours fait leur propre version. Il n’y a pas de traditionnel figé. La musique que l’on fait est le simple mélange de toute la musique qu’on écoute», affirme-t-elle.

Le groupe cherche aussi à conférer cette même liberté à la sélection des chansons, qui se veut éclectique. Elle poursuit: «Notre choix de traditionnels montre un autre côté de cette musique. Au Québec, il y a eu un filtrage de la chanson folklorique, notamment avec La Bonne Chanson et autres institutions qui ont décidé ce qui était bon et ce qui devait être diffusé. Nous, on va chercher d’autres chansons du répertoire. Il y avait plein de chansons qui parlaient du travail, de la misère, de la mort à l’époque».

Bien que les musiciens abordent des thèmes plus sombres, ils refusent de se considérer comme un groupe «engagé». Luke Dawson précise: «Il y a une certaine rage dans ce qu’on fait, dans la voix, dans les thèmes, mais on ne veut pas être un band engagé, ni un band de party, ni être folklorique ou rock. On veut être tout ça à la fois!»

Le mystère de Zéphyr-Artillerie
Le nom du groupe, lorsqu’on sait ce qu’il signifie, peut surprendre. En effet, Zéphyr-Artillerie serait à l’origine un opuscule publié en 1743 par la drolatique Société des Francs-Péteurs. L’objectif de cette société aurait été de lutter contre tous les préjugés, y compris ceux liés à la digestion... En somme, on prônait l’idéal plus noble de la liberté de penser et d’agir. Catherine Lefrançois souligne toutefois: «C’est davantage la sonorité du nom qui a plu à tout le monde, encore plus que le sens! D’ailleurs, nous ne sommes pas sûrs que cette société ait réellement existé.»

Un gros bateau
Sept musiciens dans un groupe, c’est certes dynamique sur scène, mais c’est sûrement aussi tout un casse-tête! Luke Dawson le reconnaît, mais il voit de nombreux avantages à faire partie d’un aussi gros groupe: «À sept, il y a un véritable filtre qui opère. Tout le monde amène des idées, d’autant plus qu’on est très autocritique.»

Catherine Lefrançois ajoute: «Parfois, on se parle autant qu’on pratique!» - Impact Campus www.impactcampus.qc.ca