Zorg

Le 25 juin 2009, le roi de la pop tirait son ultime révérence, à peine quelques jours avant des retrouvailles programmées avec son public à Londres. La coïncidence a voulu que les membres de Zorg - pas forcément fans de Michael Jackson - enregistrent une reprise planante du tube «Beat it» du chanteur, peu de temps avant la disparition de la star. Catia Bellini, la chanteuse du groupe de rock acoustique lausannois, raconte l'incroyable trajectoire du morceau, qui a donné naissance au concept «24 Rec Sessions».

Racontez-nous l'histoire de votre version de «Beat it».
Tout a commencé trois mois avant la mort de Michael Jackson. Nous préparions une soirée où plusieurs groupes faisaient des reprises. Là, j'ai entendu Guillaume, notre compositeur surnommé «Locomotive», jouer quelque chose à la guitare. C'était «Beat it». J'ai trouvé la mélodie incroyable. Ensuite, le jour où Michael est mort, j'ai été contactée par l'émission Radio Paradiso pour un hommage. Guillaume travaillait dessus depuis quelque temps, et voilà, c'est comme cela qu'est née notre version. Un peu dans la hâte et sous l'effet de l'émotion de la disparition du chanteur.

Et ensuite?
Cela faisait un moment que nous voulions utiliser Internet pour diffuser notre musique. Nous avons enregistré le morceau en 24 heures de manière très artisanale, puis nous l'avons posté sur notre site. L'immédiateté d'Internet a fait le reste.

Il existe un clip aussi?
Cela faisait un moment que j'observais le Lausannois Germinal Roux. J'aime sa manière de capturer l'instant présent. Dans son travail, il n'y a que lui et son appareil photo, le clip a d'ailleurs été tourné avec un appareil photo. Il a accepté de nous consacrer du temps, de l'énergie. C'est lui qui a eu l'idée de le tourner dans un escalator et tout s'est déroulé dans la continuité artisanale de l'enregistrement. On peut télécharger le morceau et voir le clip sur la page Zorgmusic.com.

Comment Béatrice Ardisson a-t-elle découvert le morceau?
Un jour, Guillaume a trouvé une annonce de Béatrice Ardisson sur DailyMotion qui expliquait que sa prochaine compilation ne se ferait que via Internet. Nous avons envoyé le clip, il s'est retrouvé sur la première page. Il y avait entre 700 et 800 vidéos et nous faisons partie des quinze titres sélectionnés! Un beau jour, mon téléphone sonne, c'était l'assistante de Béatrice qui nous annonçait que nous allions figurer sur la compilation «Paris Dernière 7», dans les bacs depuis fin novembre.

Et l'histoire du morceau continue!
Oui, le marketing viral d'Internet est puissant. Le clip a été diffusé sur des sites au Japon, on l'a également retrouvé sur les pages du très respecté magazine anglais New Musical Express et la chanson a même été utilisée pour un reportage sur TF1

Et maintenant?
Nous allons continuer notre projet «24 Rec Sessions» dans la même veine: enregistrer des reprises en 24 heures. - Le Matin - Switzerland